LE BREXIT POUR CRÉER UNE NOUVELLE OTAN SANS TURQUIE
Le billet d'humeur de Jean SMIA
La première ministre britannique Theresa May a insisté sur «l'urgence»
de négocier une coopération sécuritaire privilégiée avec l'Union européenne
après le Brexit. C’est une opportunité inestimable pour compléter et modifier
la prévention contre des dangers que l’OTAN n’avait pas prévus, ni pu prévoir. Car
l’OTAN, qui avait pour vocation d’assurer la sécurité de l’Occident au
lendemain de la seconde guerre mondiale, ne prenait en considération que deux
menaces : les réminiscences allemandes et les ambitions de conquêtes de l’URSS.
Puisque, en complément, les accords Sykes-Picot étaient, à l’époque, estimés
suffisants pour contenir l’expansionnisme islamiste.
Or,
deux nouvelles circonstances rendent pratiquement caduc le traité de l’OTAN.
Tout d’abord l’effritement du paravent anti-islamiste érigé par les accords
Sykes-Picot, et ensuite les dérives totalitaires islamiste de Recep Erdogan. Ainsi,
tous les adhérents au traité de l’OTAN se retrouvent, en regard de l’actuelle
Turquie, prisonniers des engagements pris lors de leur adhésion.
C’est
ainsi que le contentieux turco-grec n’a jamais pu être réglé depuis 1974, et
encore moins déterminée et circonstanciée la responsabilité du génocide arménien.
Aucun dirigeant européen n’ayant eu le courage de dire son fait à Erdogan, ni
d’envisager d’initier une exclusion de l’OTAN, il reste à l’Europe
l’opportunité du Brexit.
En
effet, le Brexit permettra d’élaborer de nouveaux accords, sur de nouvelles
bases et de nouvelles définitions, et d’opposer des réponses à ces dangers que
l’OTAN n’avait pas prévus. Et ce, sans que la Turquie ne se sente directement
visée par ces nouveaux et nécessaires traités d’alliance et de coopération
sécuritaires.
Car, de ce fait, la
Turquie n’aura ni accès ni son mot à dire sur le contenu de ces accords. De
même pour toute gouvernance, de quelque pays que ce soit, en Occident, qui
tendrait à se transformer en théocratie.
"Keep dreaming" comme on dit en Anglais
RépondreSupprimerAlbion a toujours soutenu les Turcs contre l'UE, ils ont signé un contrat pour le nouvel avion turc et ils n'en ont cure de l'UE.