NOUVELLE CHARTE : LE HAMAS PERSISTE ET SIGNE
Par
Jacques BENILLOUCHE
copyright © Temps et Contretemps
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Haniyeh et Sinwar à Gaza |
Le Hamas a décidé de publier une nouvelle version de sa charte qui comporte des prises de position ambiguës, sinon contradictoires, puisqu’il aborde certes l’idée d’un État palestinien dans les frontières de 1967 tout maintenant son appel à la guerre contre Israël. La reconnaissance de l’État d’Israël est encore un tabou.
Ahmad Yousif |
Ahmad Yousif, responsable du Hamas, persiste à revendiquer sa «rivalité avec celui qui a occupé notre terre». Les dirigeants islamistes ont décidé de toiletter leur charte qui n’a subi aucune modification depuis 1988 alors que des événements ont chamboulé la région. Cette charte serait publiée dans les jours prochains.
Si l’on veut résumer l’évolution du
texte, on notera que la destruction d’Israël n’est plus exigée et que le
Hamas veut échapper à l’accusation d’antisémitisme en désignant dorénavant ses
adversaires comme les «occupants» et non plus comme les
Juifs. À part cette différence sémantique, il n’y a pas de vraie révolution
puisque l’État d’Israël reste une entité sans existence légale.
Israël
est cependant sous-entendu dans l’article 19 qui mentionne «la création d'un État palestinien
indépendant et souverain le long des lignes du 4 juin 1967, avec le retour des
réfugiés et des personnes déplacées dans leurs foyers». La charte ne
précise pas sur quelles bases de frontières serait créé le nouvel État mais, paradoxalement, elle
rejette «toute alternative à la totale libération de la Palestine de la mer
Méditerranée jusqu’au Jourdain». (Palestine
From the River to the Sea). Le Hamas avait déjà abordé le principe des
frontières de 1967, en 2014, lorsqu’il avait accepté une solution politique
dans les frontières de 1967, si la majorité des Palestiniens y était favorable.
Mais
l’intransigeance est encore de mise puisque «le Hamas ne renoncera pas
à une partie de la terre de Palestine, quelles que soient les raisons, les circonstances
et les pressions et peu importe combien de temps l'occupation peut continuer».
Il continue de «légitimer tous les types de résistance et de lutte contre
l'occupation». C’est donc une fin de non-recevoir à toute éventuelle
négociation qui pourrait être engagée par Mahmoud Abbas.
Yousif
a expliqué que «le Hamas avait accepté un État palestinien indépendant sur
la base des frontières de 1967 afin de préserver le consensus palestinien».
Mais tout au long de la nouvelle charte, l’accent est mis à plusieurs reprises
sur le droit du Hamas à la résistance armée. Yousif a confirmé que la nouvelle
charte continue de «légitimer tous les types de résistance et de lutte
contre l'occupation».
On ne voit pas l’avancée de cette nouvelle charte qui n’apporte
rien de nouveau puisqu’elle ne reconnaîtra pas officiellement un État d'Israël.
La charte fustige «l'occupation israélienne. Le fait que le peuple palestinien ait été
expulsé de ses terres et déplacé par la création de l'entité sioniste, n'annule
pas le droit du peuple palestinien à toutes leurs terres».
La seule nouveauté concerne les
Juifs. La charte différencie «les Juifs en tant que peuple du Livre et adeptes
d'une religion, d'une part, et l'occupation et le projet sioniste d'autre part. Le Hamas ne considère pas le conflit avec le
projet sioniste comme un conflit avec les Juifs en raison de leur religion».
Ahmed Yousif reconnaît que «notre charte en 1988
était un appel à la mobilisation pendant la première Intifada, elle ne prenait
pas en compte la perception internationale. Les Israéliens ont toujours
exploité cela contre nous».
Yousif a précisé
qu'un certain nombre de modifications ont été apportées à la charte «en
réponse aux critiques à l’égard du Hamas concernant l'antisémitisme, le
racisme, et d'autres questions considérées comme des violations du droit
international».
Alors que rien
de nouveau et de transcendant ne figure dans cette nouvelle charte, le Hamas
pense qu’il sera mieux perçu par les pays occidentaux puisqu'il ne prône plus la destruction d'Israël. En revanche il se montre
mieux disposé avec l’OLP qu’il qualifie de «parapluie national pour tout
le peuple palestinien».
Morsi et Sissi |
Avec cette charte amendée, le
mouvement islamiste palestinien fait un pas timide vers la reconnaissance des frontières
de 1967 tout en prenant ses distances avec les Frères musulmans pour renouer
avec l’Égypte du président Al-Sissi.
Le Hamas a commence a se preoccuper d'esthetique, pendant que les gouvernements israeliens font exactement l'oppose. Je suis persuade que la version anglaise sera encore plus conforme aux exigences internationales ce qui peut nous entrainer a des consequences graves, par exemple un boycott generalise qui serait largement appuye par les intellectuels occidentaux et les Juifs americains. Si le Hamas a digere le fait que la hasbara est un outil de guerre aussi efficace si meme plus qu'une Katioucha, alors nous sommes dans de sales drpas avec cette bande d'imbeciles qui nous rient de gouvernement (Bibi, Bennett, Liebermann, Ouri Ariel, Miri Reguev, Guilad Erdan et autres degeneres).
RépondreSupprimerFaut changer de pays Georges
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