Pages

mercredi 18 novembre 2015

La guerre en France Par André NAHUM


LA GUERRE EN FRANCE

La chronique de André NAHUM


           
          Nous sommes donc  en guerre. Le président de la République l’a reconnu. Cette guerre nous devons absolument la gagner. Nous n’avons pas le choix. Nous savons depuis vendredi soir que l’État islamique ne s’attaquera pas uniquement à ses ennemis affichés, c’est à dire les Juifs, les Croisés et les Musulmans «Kafers», ceux qui ne partagent pas ses vues. Ce qui lui importe aujourd’hui c’est de déstabiliser le monde occidental, d’occuper le plus de terrain possible pour installer son Califat. Conscient de la faiblesse de l’Europe et des USA, il sait qu’il a peu de chances d’être confronté à une puissante coalition qui l’éloignerait du  pouvoir.


            

Passé le terrible choc émotionnel  de vendredi, vient le temps de la réflexion et il nous faut de considérer cette guerre qui nous   est imposée sur trois plans :
            Sur le terrain, là-bas, en Orient, rien n’est possible  sans la constitution d’une armée terrestre solide qui ne peut venir ni de l’Europe ni de la Russie. D’où alors ? D’Égypte, d’Arabie ? Du Golfe ? Russes et Français ont repris hier les bombardements sur les bases de Daesh sans trop y croire.
            Politiquement et militairement rien n’est possible sans la Russie et l’Égypte. C’est je crois le premier volet et il est important si l’on veut gagner. Les forces qui combattent efficacement Daesh sont tout d’abord les Kurdes, ce qui reste de l’armée Syrienne libre, l’armée de Bachar Al Assad, renforcée par le Hezbollah et les milices chiites d’Iran et d’Irak. Peut-on réussir une coalition victorieuse  avec des forces si disparates ? Et en cas de victoire n’aurions-nous pas remplacé un djihadisme sunnite par un djihadisme chiite dont on ne sait pas comment il peut  évoluer ?
Terroristes de Daesh

            En France, les premières mesures prises par le gouvernement vont dans le bon sens, mais il faut certainement aller plus loin. Le Congrès, c’est à dire la représentation nationale, est habilité à voter des lois pour renforcer, au moins pour un temps limité, les prérogatives de la police et de la justice. Renforcer les effectifs, allonger la garde à vue, recourir à des retentions  administratives pour les individus jugés dangereux, surveiller les mosquées salafistes, multiplier les écoutes téléphoniques, coordonner au maximum l’action des polices et des services secrets alliés. En somme faire voter comme le fit George Bush en 2001 un Patriot Act.
            Le troisième volet est financier. Comme le soulignait Olivier Rafovitch, Daesh dispose de sommes énormes venant du trafic pétrolier et de certains pays arabes. Il faut absolument couper ces ressources et les Occidentaux en ont les moyens.
            Tout ceci pour dire que nos gouvernants, s’ils en ont la volonté, pourront gagner la bataille qui se livre sur notre sol, mais quand à ce qui va se passer au Moyen-Orient, c’est un problème plus difficile  dont on ne voit pas encore la solution. Qu’on ne me parle surtout pas d’une islamophobie dont personne ne veut. N’est-ce pas du sein de l’islam que se sont élevées des voix prophétiques et lucide de grands intellectuels pour condamner avec force le djihadisme et l’intégrisme et mettre en garde contre leurs effets pervers.

            Dans ce pays qui est le nôtre, nous ne demandons qu’à vivre en paix et en harmonie avec tous nos concitoyens, quelles que soient leurs origines.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire