«Combattre le terrorisme
n’est rien devant la tâche titanesque qui consiste à nettoyer les écuries
d’Augias, à chasser ce fatras magico-religio-culturo-politique qui a été
ensemencé dans les gènes des peuples
arabes par des décennies de tyrannie et des siècles d’enseignement
religieux mortifère».
Boualem sansal |
Voilà ce qu’écrit le grand
écrivain algérien Boualem Sansal dans
son avant-propos d’un livre remarquable de Mattias Kuntzel,
publié en Anglais, et dont la
traduction française vient de paraître sous le titre «Jihad et haine des
Juifs». Boualem Sansal résume ainsi, par cette phrase lapidaire et
définitive, l’essentiel de la situation actuelle que cet ouvrage analyse, en confirmant le lien troublant
entre islamisme et nazisme à la racine du terrorisme international
À ceux qui restent persuadés que
l’islamisme se nourrit du conflit israélo-palestinien, ce livre prouve que
cette assertion est contredite par l’Histoire. Tout a commencé au début du siècle dernier
lorsqu’un prédicateur égyptien Hassan el Banna fonda la confrérie des Frères
musulmans. Il voulait retrouver un islam pur et dur, une société régie par la charia
et entièrement consacrée à Allah et un
retour au califat. Il affirmait que le
Coran recommande d’aimer la mort plus que la vie. Et surtout dès le début, son
organisation se signala par sa haine de
l’Occident et surtout des Juifs.
Hassan Al-Banna |
Très proche et admirateur d’Hitler et du nazisme, proche
du mufti de Jérusalem Hadj Amine Al Husseini grand ami du führer, El Banna qui
en 1947 déjà appelait au djihad fit de
l’antisémitisme la pierre angulaire de son édifice religieux et
intellectuel. Il pensait et enseignait que les Juifs sont le mal absolu qu’il faut absolument détruire. Pour ce faire, il s’inspirait
de deux livres «Mein Kampf» et «Les
protocoles des sages de Sion», diffusés
«larga manu» dans leur traduction arabe.
Dès le début, les Frères
musulmans connurent un grand essor en Égypte
et étendirent leur influence dans tout le monde musulman dans lequel ils
sont actuellement bien établis et où de
nombreuses organisations terroristes dont le Hamas s’en réclament. Des terroristes que l’on ne peut combattre
seulement en les pourchassant ou en faisant garder les aéroports et les
synagogues par la troupe, mais surtout en allant chercher en amont le mal à la racine. Dans cette société qu’ils
veulent construire, un bon musulman doit
privilégier la mort sur la vie et mourir pour Allah et devenir un martyr, un
chahid est la meilleure chose qui puisse lui arriver. Voilà de quoi enflammer des jeunes et des moins
jeunes en quête d’idéal.
Sayiid Qutb |
Les relations entre les Frères musulmans
et le pouvoir en place étaient variables selon les périodes. Ils furent
tolérés par Nasser qui au début était l’un des leurs, puis pourchassés et même
exécutés. Sayiid Al Qutb qui fut après Al Banna leur grand prédicateur fut
condamné à mort et pendu. Sadate s’entendait avec eux jusqu’au jour où il se rendit à Jérusalem pour faire la paix
avec Israël. La confrérie le fit
alors assassiner.
Au lendemain du printemps
arabe, des élections libres en Tunisie et en Égypte les mirent au pouvoir, mais ils déçurent
rapidement et en furent chassés. Aujourd’hui, en Égypte,
le président Sissi s’est engagé dans
une lutte à mort contre la confrérie
et ses différents pseudopodes notamment
au Sinaï. Mais la tâche est rude.
Jihad et haine des Juifs
De Mathias Küntzel
Préface de Pierre-André Targuieff
Avant-propos de Boualem Sansal
Éditions du Toucan
Il n'aurait peut-être pas été inutile pour vos lecteurs français, d'ajouter un paragraphe sur l'imam "modéré", Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris - financée par le gouvernement algérien - président du CFCM voulu par Nicolas Sarkozy, qui loin de s'opposer à l'UOIF des Frères musulmans, se sert d'eux pour maintenir sa représentativité, en particulier auprès de la jeunesse, ce qui explique sans doute les dérives antisémites dans les banlieues françaises.
RépondreSupprimerFace au monde Musulman, les occidentaux ne peuvent ouvrir les yeux, fermés par leur culpabilité post coloniale et leur rêve d'un monde utopique.
RépondreSupprimerLe problème n'est pas nouveau, la guerre de religion n'est qu'entre
Musulmans et Chrétiens.
Les juifs ne sont que la diversion face à la réalité du problème.
Alors pour essayer de repousser l'affrontement, on compose, comme le Pape qui reconnaît la Palestine en pensant sauver ses lieux saints. Mais l'affrontement se déroule sous nos yeux et les catholiques ont déjà baissé les bras. La désertion de leur lieux de prière n'en a été que le début, les conversions en sont la suite et l'abdication en sera la fin.
Cordialement
B.allouche