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jeudi 29 octobre 2015

Jihad et haine des Juifs par André NAHUM



JIHAD ET HAINE DES JUIFS

La chronique de André NAHUM



«Combattre le terrorisme n’est rien devant la tâche titanesque qui consiste à nettoyer les écuries d’Augias, à chasser ce fatras magico-religio-culturo-politique qui a été ensemencé dans les gènes des peuples  arabes par des décennies de tyrannie et des siècles d’enseignement religieux  mortifère».



Boualem sansal

Voilà ce qu’écrit le grand écrivain algérien  Boualem  Sansal dans  son  avant-propos d’un livre  remarquable de Mattias  Kuntzel,  publié en Anglais,  et dont la traduction française vient de paraître sous le titre «Jihad et haine des Juifs».  Boualem Sansal  résume ainsi, par cette phrase lapidaire et définitive, l’essentiel de la situation actuelle que cet  ouvrage analyse, en confirmant le lien troublant entre islamisme et nazisme à la racine du terrorisme international
À ceux qui restent persuadés que l’islamisme se nourrit du conflit israélo-palestinien, ce livre prouve que cette assertion est contredite par l’Histoire. Tout  a commencé au début du siècle dernier lorsqu’un prédicateur égyptien Hassan el Banna fonda la confrérie des Frères musulmans. Il voulait retrouver un islam pur et dur, une société régie par la charia et entièrement consacrée à  Allah et un retour au califat. Il affirmait  que le Coran recommande d’aimer la mort plus que la vie. Et surtout dès le début, son organisation  se signala par sa haine de l’Occident et surtout des Juifs.
Hassan Al-Banna

Très proche  et admirateur d’Hitler et du nazisme, proche du mufti de Jérusalem Hadj Amine Al Husseini grand ami du führer, El Banna qui en 1947 déjà appelait au djihad fit de  l’antisémitisme la pierre angulaire de son édifice religieux et intellectuel. Il pensait et enseignait que les Juifs sont le mal absolu  qu’il faut absolument  détruire. Pour ce faire, il s’inspirait de  deux livres «Mein Kampf» et «Les protocoles des sages de Sion», diffusés  «larga manu» dans leur traduction arabe.
Dès le début, les Frères musulmans connurent  un grand essor en Égypte et étendirent leur influence dans tout le monde musulman dans lequel ils sont  actuellement bien établis et où de nombreuses organisations terroristes dont le Hamas s’en  réclament. Des  terroristes que l’on ne peut combattre seulement en les pourchassant ou en faisant garder les aéroports et les synagogues  par la troupe,  mais surtout en allant chercher en amont  le mal à la racine. Dans cette société qu’ils veulent construire, un bon  musulman doit privilégier la mort sur la vie et mourir pour Allah et devenir un martyr, un chahid est la meilleure chose qui puisse lui arriver. Voilà de quoi enflammer des jeunes et des moins jeunes en quête d’idéal.
Sayiid Qutb

Les relations entre les Frères  musulmans  et le pouvoir en place étaient variables selon les périodes. Ils furent tolérés par Nasser qui au début était l’un des leurs, puis pourchassés et même exécutés. Sayiid Al Qutb qui fut après Al Banna leur grand prédicateur fut condamné à mort et pendu. Sadate s’entendait avec eux jusqu’au jour où  il se rendit à Jérusalem pour faire la paix avec Israël. La confrérie  le fit alors  assassiner.
Au lendemain du printemps arabe, des élections libres en Tunisie et en Égypte les  mirent au pouvoir, mais ils déçurent rapidement et en  furent chassés. Aujourd’hui,  en  Égypte, le  président Sissi s’est engagé dans une  lutte à mort contre la confrérie et  ses différents pseudopodes notamment au Sinaï.  Mais la tâche est rude.

Jihad et haine des Juifs
De Mathias Küntzel
Préface de Pierre-André Targuieff
Avant-propos de Boualem Sansal

Éditions du Toucan

2 commentaires:

  1. Il n'aurait peut-être pas été inutile pour vos lecteurs français, d'ajouter un paragraphe sur l'imam "modéré", Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris - financée par le gouvernement algérien - président du CFCM voulu par Nicolas Sarkozy, qui loin de s'opposer à l'UOIF des Frères musulmans, se sert d'eux pour maintenir sa représentativité, en particulier auprès de la jeunesse, ce qui explique sans doute les dérives antisémites dans les banlieues françaises.

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  2. Bernard ALLOUCHE28 octobre 2015 à 17:11

    Face au monde Musulman, les occidentaux ne peuvent ouvrir les yeux, fermés par leur culpabilité post coloniale et leur rêve d'un monde utopique.
    Le problème n'est pas nouveau, la guerre de religion n'est qu'entre
    Musulmans et Chrétiens.
    Les juifs ne sont que la diversion face à la réalité du problème.
    Alors pour essayer de repousser l'affrontement, on compose, comme le Pape qui reconnaît la Palestine en pensant sauver ses lieux saints. Mais l'affrontement se déroule sous nos yeux et les catholiques ont déjà baissé les bras. La désertion de leur lieux de prière n'en a été que le début, les conversions en sont la suite et l'abdication en sera la fin.
    Cordialement
    B.allouche

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