Il y a un an débutait
l’opération «bordure protectrice» de Tsahal à Gaza en réponse aux
centaines de roquettes que déversait depuis des mois le Hamas sur Israël. La
trêve, instituée après plus de 50 jours de combats, est plus ou moins respectée
mais le Hamas rêve toujours d’en découdre. Le calme est précaire et la menace
demeure.
En Égypte, en revanche, c’est
une véritable guerre qui se déroule actuellement au Sinaï entre l’armée égyptienne
et le Daesh et le dernier affrontement s’est soldé par des dizaines de morts de
part et d’autre. Le président Al Sissi n’est pas encore arrivé malgré ses
efforts à obtenir la maîtrise totale de la situation puisque par la Libye et par
la bande de Gaza arrivent en Égypte des renforts incessants en hommes et en
armement pour les djihadistes.
Bien que se refusant d’être
partie prenante dans cette guerre inter-arabe, Israël est tout de même aux
premières loges tant sur ce théâtre d’opérations que sur le Golan. Il autorise
l’Égypte à faire pénétrer dans le Sinaï bien plus de militaires et d’armement
que ne le permettent les accords de paix signés avec Anouar El-Sadate et jamais la collaboration sécuritaire entre
les deux pays n‘a été aussi forte.
Outre cette alliance objective
entre l’Égypte et Israël, il faut également noter le changement remarquable qui
se produit entre l’État hébreu et l’Arabie Saoudite dont les représentants
n’hésitent pas à s’afficher publiquement avec des Israéliens dans les instances
internationales et dont un proche du roi, le prince Al Oualid va effectuer très
prochainement un voyage en Israël. Une première !
C’est-à-dire qu’alors que des
ONG pro-palestiniennes et autres antisionistes forcenés s’efforcent de
diaboliser et d’affaiblir l’État hébreu avec leur BDS, alors que l’Autorité
palestinienne s’obstine à poursuivre son intifada juridique, il y a des Arabes
pragmatiques qui se rendent parfaitement compte qu’Israël, loin d’être une menace,
est un élément incontournable dans la sécurité et l’avenir du Moyen-Orient,
dans leur guerre contre le Daesh, comme d’ailleurs contre la future hégémonie
de l’Iran sur la région.
En Tunisie le dramatique
attentat de Sousse qui a coûté la vie à 38 touristes pèse lourd sur l’économie
du pays qu’il a atteint de plein fouet en ruinant au moins pour le moment le
tourisme. Le gouvernement qui a instauré l’état d’urgence et semble décidé à
agir vite et fort, devrait peut-être faire également preuve de réalisme en se
rapprochant, pour vaincre le terrorisme, de l’informelle alliance de fait entre
l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite et Israël.
Cette suggestion peut vous paraître totalement farfelue ? Peut-être.
Mais elle est logique !
Chut ! Ne le dites pas trop fort ! L'Égypte n'a-t-elle pas déjà eu un président assassiné à cause de ses trop bonnes relations avec Israël ?
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