LA GAUCHE ISRAÉLIENNE DOIT SE REMETTRE EN QUESTION
Par Jacques BENILLOUCHE, Slate.fr
Deux mois après sa défaite aux élections législatives, elle s'enfonce
dans l'atonie face au gouvernement de Benjamin Netanyahou. Et le processus de
paix avec elle.
Les Anglais sont maîtres dans l’art de pratiquer la véritable
démocratie. Ils savent tirer les leçons des échecs et prendre les mesures
immédiates dans l’intérêt de leur parti. Le leader travailliste Ed Miliband a
ainsi annoncé sa démission, le 8 mai, après avoir subi une lourde défaite aux
élections législatives. Il s’est expliqué aux fidèles de son parti: «Ce
n’est pas le discours que j’aurais souhaité faire. Le Labour a besoin d’un
leader fort. Il a besoin de se reconstruire.» Sa décision de partir
s’imposait pour garantir l’avenir de sa formation.
En Israël, le travailliste Isaac Herzog, «victime» comme
Miliband de sondages flatteurs (ils annonçaient son parti quelques sièges
devant le Likoud de Benjamin Netanyahou), n’a pas cru devoir se démettre de son
poste après sa défaite aux législatives du 17 mars, et laisse son parti
s’étioler au fil de ses échecs et des renoncements de quelques-uns de ses
dirigeants. Les conséquences se mesurent encore aujourd’hui au niveau de la
politique du pays: une gauche atone entraîne l’affaiblissement du camp de la
paix en Israël et laisse le champ libre aux nationalistes. Mais les
travaillistes ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes, et d'ailleurs George
Bernard Shaw l'avait écrit : «S'il n'y avait pas les socialistes, le
socialisme gouvernerait le monde entier.»
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La gauche israélienne ne peut se remettre en question car prisonnière de l'axiome "le camp de la paix" comme si elle était l'unique et seule détentrice du désir de paix des Israéliens. Idéologie quand tu nous tiens. ..
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