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vendredi 22 mai 2015

ISRAËL S’ISOLE Par Gérard AKOUN




ISRAËL S’ISOLE

Par Gérard AKOUN
Judaïques FM



Les Israéliens ont pu croire que les bouleversements, les violences, que connaît le Moyen-Orient renverraient, au second plan, le conflit israélo palestinien et son absence de solution. En comparaison avec les millions de personnes déplacées, les centaines de milliers de morts et de blessés, provoqués par la guerre en Irak, par les massacres en Syrie, par les crimes monstrueux de Daesh, l’occupation de territoires palestiniens, le blocus de Gaza devenaient un problème mineur. 




Pas pour les Palestiniens, bien sûr, mais pour la communauté internationale. C’est une erreur ; Jérusalem renferme dans un petit périmètre les Lieux Saints des trois religions monothéistes. L’esplanade des mosquées ne constitue que  le troisième des Lieux Saints de l’islam après la Mecque et  Médine mais il se trouve sous autorité israélienne et les Musulmans ont beaucoup de mal, le mot est faible, à supporter cette réalité.

Choc de deux nationalismes

Tant qu’il n’y aura pas d’accord, entre Israéliens et Palestiniens, ce conflit politique, le choc de deux nationalismes, dont il faudrait éviter qu’il ne devienne, pour le malheur de tous, un conflit religieux, sera instrumentalisé par ceux qui veulent dominer le monde arabe. Au moins deux pays qui ne sont pas arabes, mais musulmans ont cette ambition : la Turquie et l’Iran. Une seule clé leur permet de revendiquer ce rôle : se présenter comme le meilleur défenseur des droits des Palestiniens, celui qui libérera Jérusalem et la Palestine du joug israélien. 
Mavi Marmara

Les relations économiques, militaires, entre la Turquie et Israël, étaient excellentes mais quand Erdogan, se mit à rêver de reconstruire l’Empire Ottoman qui régnait sur le monde arabe avant la première guerre mondiale, il provoqua l’épisode meurtrier du Marvi Marmara, et endossa l’habit de défenseur des Palestiniens et d’ennemi d’Israël  qu’il accuse de tous les maux. Le schéma est à peu prés identique avec l’Iran qui aspire, lui aussi, à l’hégémonie sur le monde arabe mais avec un handicap supplémentaire, il est chiite. Les discours de ses dirigeants, à l’égard d’Israël, ne sont plus aussi hystériques que sous la présidence d’Ahmadinejad mais son programme nucléaire militaire est dirigé, prioritairement, contre l’État juif. Et Téhéran menace Israël en armant le Hezbollah libanais, au nord et le Hamas au sud.
L’Arabie Saoudite, la grande et riche puissance arabe sunnite souhaite rester hégémonique dans le Golfe mais la montée en puissance de l’Iran sur le plan nucléaire, la reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et l’Iran, voulue par Obama, lui apparaissent comme un danger mortel. De plus, la République Islamiste dispose d’une importante capacité de nuisances, à son encontre et à celui de ses alliés, avec les minorités chiites qui vivent dans ces pays. Les convergences avec Israël deviennent de plus en plus importantes, d’autant qu’ils ne sont pas concurrents  mais une alliance, en bonne et due forme, bute sur l’absence de solution du conflit israélo-palestinien.

Union Européenne


Il ne semble pas que le nouveau gouvernement, le plus à droite qu’Israël ait jamais connu, soit capable de faire une politique qui tienne compte d’un contexte régional et international qui s’est modifié, qu’il puisse assouplir ses positions. Les relations avec les États-Unis sont glaciales, elles deviennent de plus en plus difficiles avec l’Union Européenne. D’ici la fin de l’année, la France et certains pays européens, afin de sortir de l’impasse actuelle, entendent présenter une résolution devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, proposant l’établissement d’un État palestinien sur la base des frontières de 67, avec des échanges de territoires, et  Jérusalem comme  capitale des deux Etats. La durée des négociations israélo-palestiniennes ne devrait pas excéder 18  mois.

Un seul problème, mais de taille, il n’y aurait eu aucune concertation avec les Israéliens à propos de cette résolution, ce qui ne laisse pas présager un résultat positif.  Les Israéliens s’isolent et les Palestiniens marquent des points, le dernier en date avec le Vatican qui vient de signer un traité avec l’Autorité Palestinienne concernant la place et les droits  de l’Eglise et la liberté religieuse dans l’État de Palestine. Une reconnaissance qui risque d’en entraîner d’autres de la part d’États d’obédience catholique. 

2 commentaires:

  1. Marianne ARNAUD21 mai 2015 à 09:18

    Écrire : "Israël s'isole", c'est déjà choisir son camp, le camp de ceux qui veulent imposer leur façon de voir à Israël. Or il ne me semble que Israël s'isole mais plutôt que Obama, suivi par l'EU et donc la France, veulent isoler Israël pour prétendre lui imposer l'établissement d'un État palestinien, que cela plaise aux Israéliens ou non. Reste à savoir si Israël acceptera le diktat d'Obama ou pas, et quelles en seront les conséquences.
    Cordialement.

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  2. Pariente maggy21 mai 2015 à 09:49

    De toutes façons, les idées de Mr Akoun sont connues, je suis de l'avis de madame Arnaud la puissance de nuisance d'Obama fait son œuvre dans le moyen orient tout entier malheureusement et contre Israel en particulier !

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