Les
Israéliens ont pu croire que les bouleversements, les violences, que connaît le
Moyen-Orient renverraient, au second plan, le conflit israélo palestinien et
son absence de solution. En comparaison avec les millions de personnes
déplacées, les centaines de milliers de morts et de blessés, provoqués par la
guerre en Irak, par les massacres en Syrie, par les crimes monstrueux de Daesh,
l’occupation de territoires palestiniens, le blocus de Gaza devenaient un
problème mineur.
Pas pour les Palestiniens, bien sûr, mais pour la communauté
internationale. C’est une erreur ; Jérusalem renferme dans un petit
périmètre les Lieux Saints des trois religions monothéistes. L’esplanade des
mosquées ne constitue que le troisième
des Lieux Saints de l’islam après la Mecque et
Médine mais il se trouve sous autorité israélienne et les Musulmans ont
beaucoup de mal, le mot est faible, à supporter cette réalité.
Choc de deux
nationalismes
Tant qu’il n’y aura pas d’accord, entre Israéliens
et Palestiniens, ce conflit politique, le choc de deux nationalismes, dont il
faudrait éviter qu’il ne devienne, pour le malheur de tous, un conflit
religieux, sera instrumentalisé par ceux qui veulent dominer le monde arabe. Au
moins deux pays qui ne sont pas arabes, mais musulmans ont cette ambition :
la Turquie et l’Iran. Une seule clé leur permet de revendiquer ce rôle :
se présenter comme le meilleur défenseur des droits des Palestiniens, celui qui
libérera Jérusalem et la Palestine du joug israélien.
Mavi Marmara |
Les relations
économiques, militaires, entre la Turquie et Israël, étaient excellentes mais
quand Erdogan, se mit à rêver de reconstruire l’Empire Ottoman qui régnait sur
le monde arabe avant la première guerre mondiale, il provoqua l’épisode meurtrier
du Marvi Marmara, et endossa l’habit de défenseur des Palestiniens et d’ennemi
d’Israël qu’il accuse de tous les maux.
Le schéma est à peu prés identique avec l’Iran qui aspire, lui aussi, à
l’hégémonie sur le monde arabe mais avec un handicap supplémentaire, il est
chiite. Les discours de ses dirigeants, à l’égard d’Israël, ne sont plus aussi
hystériques que sous la présidence d’Ahmadinejad mais son programme nucléaire
militaire est dirigé, prioritairement, contre l’État juif. Et Téhéran menace
Israël en armant le Hezbollah libanais, au nord et le Hamas au sud.
L’Arabie
Saoudite, la grande et riche puissance arabe sunnite souhaite rester
hégémonique dans le Golfe mais la montée en puissance de l’Iran sur le plan
nucléaire, la reprise des relations diplomatiques entre les États-Unis et
l’Iran, voulue par Obama, lui apparaissent comme un danger mortel. De plus, la
République Islamiste dispose d’une importante capacité de nuisances, à son
encontre et à celui de ses alliés, avec les minorités chiites qui vivent dans ces
pays. Les convergences avec Israël deviennent de plus en plus importantes,
d’autant qu’ils ne sont pas concurrents
mais une alliance, en bonne et due forme, bute sur l’absence de solution
du conflit israélo-palestinien.
Union Européenne
Il ne semble pas que le nouveau
gouvernement, le plus à droite qu’Israël ait jamais connu, soit capable de
faire une politique qui tienne compte d’un contexte régional et international
qui s’est modifié, qu’il puisse assouplir ses positions. Les relations avec les
États-Unis sont glaciales, elles deviennent de plus en plus difficiles avec
l’Union Européenne. D’ici la fin de l’année, la France et certains pays
européens, afin de sortir de l’impasse actuelle, entendent présenter une
résolution devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, proposant l’établissement d’un État palestinien sur la
base des frontières de 67, avec des échanges de territoires, et Jérusalem comme capitale des deux Etats. La durée des
négociations israélo-palestiniennes ne devrait pas excéder 18 mois.
Un
seul problème, mais de taille, il n’y aurait eu aucune concertation avec les Israéliens
à propos de cette résolution, ce qui ne laisse pas présager un résultat
positif. Les Israéliens s’isolent et les
Palestiniens marquent des points, le dernier en date avec le Vatican qui vient
de signer un traité avec l’Autorité Palestinienne concernant la place et les
droits de l’Eglise et la liberté
religieuse dans l’État de Palestine. Une reconnaissance qui risque d’en
entraîner d’autres de la part d’États d’obédience catholique.
Écrire : "Israël s'isole", c'est déjà choisir son camp, le camp de ceux qui veulent imposer leur façon de voir à Israël. Or il ne me semble que Israël s'isole mais plutôt que Obama, suivi par l'EU et donc la France, veulent isoler Israël pour prétendre lui imposer l'établissement d'un État palestinien, que cela plaise aux Israéliens ou non. Reste à savoir si Israël acceptera le diktat d'Obama ou pas, et quelles en seront les conséquences.
RépondreSupprimerCordialement.
De toutes façons, les idées de Mr Akoun sont connues, je suis de l'avis de madame Arnaud la puissance de nuisance d'Obama fait son œuvre dans le moyen orient tout entier malheureusement et contre Israel en particulier !
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