LOIS
ANTITERRORISTES
Le billet d'humeur de Jean SMIA
Attentat en Tunisie |
S'il y a une chose dans laquelle les politiques ne sont pas performants
: c'est de mener une guerre à la victoire. Serait-ce parce que, dans ce
domaine, il faut avoir une cible définie et une intention construite ?
Pour les uns, pour faire des guerres: ils ont besoin de faire des lois.
Pour les autres, ils n'ont pas besoin de lois ; ils attaquent et tuent
n'importe qui, là où l'opportunité de faire le plus de victimes possible leur
est favorable.
Pour les uns: s'ils faisaient des victimes collatérales, tous
les medias du monde sont prédisposés à les accuser de crimes de guerre. Pour
les autres: plus ils en font et plus ils chantent victoire. Pour les uns, il
s'agit de contenir l'ennemi en faisant le moins de dégâts possible, pour les
autres: il s'agit d'envahir des territoires en semant le plus de terreur
possible.
Pour les uns, il s'agit d'informer les ennemis qu'ils ne leur veulent
pas de mal, pour les autres, c'est l'existence de leur ennemi qui est une
insulte à leur Dieu. Pour les uns, il s'agit de trouver une base de compromis,
pour les autres la «soumission» est la seule alternative.
Si ce jeu-là continue, qui va la gagner cette guerre ? Et quoi qu'en
pensent les savants analystes: il n'y en a qu'une, de guerre, et elle se passe
sur un cinquième de la planète, en traversant plusieurs États. Alors, les
fameuses nouvelles lois antiterroristes, qui auraient pu être performantes il y
a dix ans, sont encore en retard sur les nécessités. Et il est désolant de
constater que nous n'agissons pas en guerriers mais que nous ne faisons que
réagir, donc subir.
Quant aux ridicules et dérisoires précautions de ne pas froisser la
CNIL, par l'écoute de conversations privées: comme 99% des gens du commun, je
ne trouve aucun inconvénient à ce que les services de sécurité apprennent que
ma femme m'a demandé d'acheter le pain ou que ma maîtresse a changé l'heure du
rendez-vous. On insiste sur le détail de savoir s'il y a «intention» ou «préparation»
d'action terroriste: je préférerais que la branche «nettoyage» de nos
services de sécurité se charge d'évaluer la différence : Une seule balle ou
deux balles selon les cas.
La prison, pour ces délits, est un cautère sur une jambe de bois. Quant
à d'éventuelles «victimes collatérales» : pour l'instant, c'est nous qui
les collectionnons…station de métro St Michel, Tati, Toulouse, Paris…Tunis. Autant
en profiter pendant qu'on a de l'avance. Le plus terrible dans la guerre :
c'est qu'on devient inhumain sans en prendre conscience.
C'est justement pour éviter d'être inhumain que les lois ont été établies.
RépondreSupprimerAfin que l'homme ne soit pas un loup pour l'homme.
D'autres en ont décidés autrement mais nous ne devons pas imiter leur barbarie.
Nous devons rester debout et faire front dans la dignité.
Cordialement
Véronique Allouche
Veronique,
RépondreSupprimerVotre commentaire est beau et digne, mais devant un adversaire féroce et foncièrement mauvais comme les djihadiste (prouvé maintes fois) les règles du jeu de la légalité seront vite remplacés par les règles de survies.
Malheureusement nous ne pourrons plus demander l'opinion sur la dignité aux morts de ce conflit(assasinés, décapités, brulés vifs au moyen orient et ... en Europe, Etats-Unis).
Rappelez vous le comentaire de Churchill: Vous aviez le choix entre le déshoneur et la guerre. Vous avez choisi le déshoneur et vous aurez aussi la guerre.
Véronique ALLOUCHE a dit...
RépondreSupprimerPuisque vous avez choisi de rester anonyme je parierai sur le fait que vous êtes un homme.
Étant du sexe féminin je m'attacherais plus à la valeur des idées, non pas pacifistes mais moins extrémistes. Nous n'avons d'autres choix que de nous battre avec nos armes qui sont celles de la raison.
Au cours du XX eme siècle l'homme a souvent perdu tout sens d'humanité avec des barbares comme Staline ou Hitler.
Il y a eu et il y aura encore des massacres en occident perpétrés par ces illuminés mais si nous perdons la raison, la guerre civile est à notre porte. Je ne le souhaite pas.
Cordialement
Véronique Allouche