LE DILEMME DES JUIFS FRANÇAIS
Par Jacques BENILLOUCHE,
Slate.fr
L'aspiration au départ existe, mais après l'aliyah, la
vie en Israël n'est pas si facile pour les juifs français qui ont décidé
d'émigrer.
Au lendemain de l’assassinat des quatre juifs dans un supermarché casher de Vincennes, la douleur s’estompe et la politique en Israël reprend ses priorités. Les juifs français risquent d’être, malgré eux, les enjeux des élections israéliennes anticipées du 17 mars 2015. Ils font l’objet d’une manœuvre de récupération de la part des politiques qui se sont précipités à Paris pour s’intéresser aux juifs français, par opportunisme.
L'opportunisme de Netanyahou
Benjamin Netanyahou avait décidé de ne pas se déplacer à
Paris sous un obscur prétexte de sécurité mais, quand il a appris que ses
concurrents, le sioniste religieux Naftali Bennett et le nationaliste Avigdor Lieberman, prenaient l’avion, il a brutalement décidé d’oublier ses
réserves sécuritaires.
Il est arrivé avec une forte délégation qui a indisposé
le ministère français de l’Intérieur et le ministère israélien des Finances qui
a dû débourser en urgence la somme de 200.000 dollars pour le voyage. Le
premier ministre voulait en fait afficher son soutien aux juifs de France pour
capter l’attention des Francophones israéliens et drainer leurs voix.
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Certains hommes politiques ne ratent pas une occasion pour exprimer leur opportunisme (surtout en période électorale); ils n'hésitent pas à exploiter la détresse de certains en leur promettant le paradis sous d'autres cieux! Ainsi, pour servir leurs soif de pouvoir, ils n'hésitent pas à dénaturer l'essence même de cet espoir si précieux qu'est la aliya chez bon nombre de juifs!
RépondreSupprimerBien utile mise au point. Elle tombe à pic dans la tempête d'hystérie ambiante depuis les attentats.
RépondreSupprimerOn croirait la Nuit de Cristal.
Le dilemne d'avenir est : une balle dans la tête de ses enfants appelés à vivre en rasant les murs ou partir en renonçant à une situation financiére qu'ils n'ont quasiment aucune chance de retrouver dans un pays difficile comme Israel qui ne gâte pas en allocations ses citoyens comme la France se le permet.(encore).
RépondreSupprimerLe mieux en attendant est d'envoyer autant que possible ses enfants en Israel pour les protéger, mais en connaissance de cause des propos d'un humoriste israélien :"il y'a deux endroits dangereux pour les juifs dans le monde : En Israel et en dehors d'Israel."
Il s'agit si l'on peut, de faire le choix du danger mortel en conservant sa dignité de juif.
Concernant la visite de Natanyaou j'ai trouvé, comme toi cela inapproprié à la situation. Je pense aussi que l'orchestration de la marche par Hollande a été mise en place dans le même but électoraliste, l'UMP tremblant de tomber dans ce piège. Quant à la venue des 50 personnalités, elle n'a été guidée que pour renforcer leur puissance dans leurs pays respectifs. Pour ces raisons Jeannette Bougrab compagne de Charb et beaucoup d'autres ont rejeté cet appel lancé par les sympathisants de dernière heure.
RépondreSupprimerPar ailleurs pour les juifs de France la culture dont ils sont imprégnés n'est pas récente, il ne faut pas oublier que la culture française a rayonné sur tous les pays dont les juifs français sont issus. Effectivement le temps des émigrations sionistes est loin derrière et ils ne quitteront pas la France pour Israêl. Tu as soulevé le problème social mais il y a aussi et surtout le problème non avoué du service militaire. Si la situation se dégrade les dirigeants Français pourront se faire du mauvais sang car ils verront leurs "Français Juifs" partir en grande partie vers des destinations comme l'Amérique du Nord et autres.
Merci pour tes articles et pour le plaisir de pouvoir en débattre.
Je ne dis pas que les préoccupations électoralistes étaient absentes des pensées de ces ministres, mais imagine le tollé, quand on a vu cette démo, si Bibi n’y avait pas participé, alors qu’Abbas s’y pavanait au premier rang, invité personnel de Hollande. Rien que voir Bibi bras-dessus bras-dessous avec le président Malien valait en termes de communication et hasbara plus que tous les budgets gaspillés dans ce domaine.
RépondreSupprimerQuand aux questions de sécurité elles ne sont pas mineures, c’est Cazeneuve qui s’y opposait ainsi que Hollande car cela les obligeait à renforcer encore le dispositif prévu. Il a fallu leur faire admettre que Bibi serait entouré de ses trois gardes du corps, le seul parmi tous les invités, hors Hollande lui-même.
Amitiés