LA
MARCHE
Le billet d'humeur de Jean SMIA
Une marche, aussi prestigieuse
et aussi unitaire soit-elle, ne pourra défaire toutes les aberrations qui ont
amené cette situation particulièrement difficile à redresser. Il s'agit de tous
ces Français et Européens que nous avons laissés être contaminés par
l'intégrisme. Il serait utile de définir les deux grands écueils.
Protéger
le territoire
Le premier écueil consiste à
protéger le territoire des actuels adultes égarés. Ils seraient plus de 1.000 pour
les Français et 5.000 à l'échelle de l'Europe. Mais comme il ne s'agit que
d’évaluations : Ça pourrait être le double. Et en écho, il y a ceux qui nous
disent : «y'a qu'à....» et ceux qui ont conscience de la difficulté des
problèmes qu'ils posent : Difficultés juridiques (manque de lois pour permettre
à la police de surveiller, contrôler et neutraliser ces menaces) associées aux
difficultés d'intendance (pas suffisamment de personnel compétent et formé, pas
de formations en cours), sans compter le manque de matériel et de coordinations
inter-gouvernementales.
Djihadistes français |
Depuis quelques semaines, on
nous annonce que notre arsenal juridique est complété et qu'on n'attend plus
que quelques signatures pour l'application. Or, ce type de problème avait été
posé à nos politiques et à nos gouvernants depuis avant l'affaire Merah, et
j'en veux aux gouvernants actuels d'avoir perdu beaucoup de temps en donnant la
priorité à des considérations d'idéologie partisane pour œuvrer à la
construction juridique du mariage pour tous alors que l'urgence consistait à la
construction juridique des moyens légaux d'intervenir contre des terroristes
annoncés par toutes les sources compétentes.
Bien qu'on ne puisse jamais
refaire l'histoire, il restera toujours la probabilité que si ces nouvelles
lois, pas encore en application, avaient été votées avant celles du mariage, il
y aurait aujourd'hui quelques victimes de moins. Bien gouverner : c'est savoir
classifier les urgences. Sur ce plan là, le moins que l'on puisse dire, c'est
qu'il ne semble pas que Madame Taubira ait un sens du classement très
judicieux.
Jeunesse
de banlieue
Le second écueil qui est le plus
important concerne cette jeunesse de banlieue, dont les enseignants nous
informent qu'ils ne sentent concernés ni par l'assassinat de policiers et de
juifs, au hasard, ni par la liberté de Presse. Ces jeunes, pour qui Mérah reste
une célébrité, qui considèrent qu'ils se doivent de «défendre» leur
religion, dont l'attitude envers leur religion est plus proche de l'agressivité
comportementale d'un supporter de club sportif que de la piété, mais pourquoi
ils en sont là, ces jeunes ?
Là, encore, nos gouvernants se
sont défaussés de la responsabilité de leur éducation. Et dans le souci
idéologique de préserver une «spécificité culturelle originelle», ils
ont délégué l'enseignement de leurs coutumes à des étrangers, pour la plupart
financés depuis l'étranger, et sans aucun contrôle du ministère de la culture
sur la compétence des enseignants et encore moins sur le contenu de
l'enseignement dispensé.
Ce qui a, sur ces enfants, les
mêmes conséquences que si l'on envoyait les nôtres en colonie de vacances chez
des scientologues. Alors, là, le chemin devient encore plus long : car si les
adultes égarés ne se comptent que par milles, ces enfants se comptent par
centaines de milles.
Si vous aimez marcher en tentant
de résoudre un problème, vous conviendrez qu'il nous faudra marcher bien plus
loin et bien plus longtemps que de la République à la Nation.
Oui pour paraphraser un additif à votre conclusion ,'il faudra marcher plus loin que de la République à la Nation.
RépondreSupprimerIl faudra marcher en direction ... de la mecque.