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jeudi 15 janvier 2015

LA MARCHE Par Jean SMIA



LA MARCHE

Le billet d'humeur de Jean SMIA



Une marche, aussi prestigieuse et aussi unitaire soit-elle, ne pourra défaire toutes les aberrations qui ont amené cette situation particulièrement difficile à redresser. Il s'agit de tous ces Français et Européens que nous avons laissés être contaminés par l'intégrisme. Il serait utile de définir les deux grands écueils.



Protéger le territoire

Le premier écueil consiste à protéger le territoire des actuels adultes égarés. Ils seraient plus de 1.000 pour les Français et 5.000 à l'échelle de l'Europe. Mais comme il ne s'agit que d’évaluations : Ça pourrait être le double. Et en écho, il y a ceux qui nous disent : «y'a qu'à....» et ceux qui ont conscience de la difficulté des problèmes qu'ils posent : Difficultés juridiques (manque de lois pour permettre à la police de surveiller, contrôler et neutraliser ces menaces) associées aux difficultés d'intendance (pas suffisamment de personnel compétent et formé, pas de formations en cours), sans compter le manque de matériel et de coordinations inter-gouvernementales.
Djihadistes français

Depuis quelques semaines, on nous annonce que notre arsenal juridique est complété et qu'on n'attend plus que quelques signatures pour l'application. Or, ce type de problème avait été posé à nos politiques et à nos gouvernants depuis avant l'affaire Merah, et j'en veux aux gouvernants actuels d'avoir perdu beaucoup de temps en donnant la priorité à des considérations d'idéologie partisane pour œuvrer à la construction juridique du mariage pour tous alors que l'urgence consistait à la construction juridique des moyens légaux d'intervenir contre des terroristes annoncés par toutes les sources compétentes.
Bien qu'on ne puisse jamais refaire l'histoire, il restera toujours la probabilité que si ces nouvelles lois, pas encore en application, avaient été votées avant celles du mariage, il y aurait aujourd'hui quelques victimes de moins. Bien gouverner : c'est savoir classifier les urgences. Sur ce plan là, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne semble pas que Madame Taubira ait un sens du classement très judicieux.

Jeunesse de banlieue


Le second écueil qui est le plus important concerne cette jeunesse de banlieue, dont les enseignants nous informent qu'ils ne sentent concernés ni par l'assassinat de policiers et de juifs, au hasard, ni par la liberté de Presse. Ces jeunes, pour qui Mérah reste une célébrité, qui considèrent qu'ils se doivent de «défendre» leur religion, dont l'attitude envers leur religion est plus proche de l'agressivité comportementale d'un supporter de club sportif que de la piété, mais pourquoi ils en sont là, ces jeunes ?
Là, encore, nos gouvernants se sont défaussés de la responsabilité de leur éducation. Et dans le souci idéologique de préserver une «spécificité culturelle originelle», ils ont délégué l'enseignement de leurs coutumes à des étrangers, pour la plupart financés depuis l'étranger, et sans aucun contrôle du ministère de la culture sur la compétence des enseignants et encore moins sur le contenu de l'enseignement dispensé.
Ce qui a, sur ces enfants, les mêmes conséquences que si l'on envoyait les nôtres en colonie de vacances chez des scientologues. Alors, là, le chemin devient encore plus long : car si les adultes égarés ne se comptent que par milles, ces enfants se comptent par centaines de milles.


Si vous aimez marcher en tentant de résoudre un problème, vous conviendrez qu'il nous faudra marcher bien plus loin et bien plus longtemps que de la République à la Nation.

1 commentaire:

  1. Oui pour paraphraser un additif à votre conclusion ,'il faudra marcher plus loin que de la République à la Nation.
    Il faudra marcher en direction ... de la mecque.

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