GAZA : UNE
PAIX INCERTAINE
La chronique de André NAHUM
Retrait de Tsahal |
Contrairement aux précédentes cette
trêve de 72 heures, décidée lundi dernier, a de sérieuses chances d’être
respectée et après 29 jours de guerre à
Gaza on peut tenter de faire un premier bilan. Le Hamas a-t-il gagné ?
Certainement pas. Il
peut à juste titre
s’enorgueillir d’avoir tenu près d’un
mois face à la formidable puissance d’Israël, d’avoir lancé plus de 3.000
roquettes et missiles sur l’ensemble du territoire israélien, d’avoir continué
à le faire jusqu’à la dernière seconde et d’avoir surpris les services secrets
israéliens par sa puissance de feu, l’ampleur de ses infrastructures
souterraines et le nombre de ses tunnels qui débouchaient sur le territoire
israélien. Il a réussi à perturber
l’activité économique et sociale
d’Israël, surtout dans le sud.
Énormes pertes
Mais cela a été obtenu au prix d’énormes
pertes humaines, tant au sein de ses milices que dans la population civile et
de destructions massives dont Gaza aura de la peine à se relever. Israël par contre a gagné parce qu’il a réussi à rendre inefficace, grâce à son système dôme
de fer et à la discipline de sa
population, l’offensive balistique du
Hamas qui n’a fait miraculeusement que
trois victimes. Les croyants diront qu’il y a là une intervention divine
tant la chose parait invraisemblable. Il a gagné aussi parce qu’il a pu
découvrir et neutraliser des dizaines de
tunnels qui constituaient un danger majeur pour le pays.
Il y a quelque chose de bizarre, il n'y a pas de lumière à la fin du tunnel |
Mais les pertes de Tsahal sont lourdes.
Plus de 65 tués, pas loin de 200 blessés et l’image d’Israël s’est
singulièrement détériorée dans le monde. Si la guerre s’arrête là, on peut
certes redouter une nouvelle déflagration
dans un, deux ou trois ans comme
par le passé, mais les bouleversements
qui se sont produits dans la région peuvent permettre d’espérer qu’il peut en
être autrement. Si à aucun moment Israël
n’a projeté de détruire le Hamas, c’est
la notion que s’il était écarté du pouvoir à Gaza, ses successeurs seraient
encore pires que lui. Aujourd’hui,
le djihadisme le plus meurtrier et le
plus sauvage avance à grands pas et risque de devenir le maitre du Moyen-Orient.
Un califat dangereux
Ce Califat
que viennent de proclamer les cousins d’Al Qaeda dispose déjà d’un territoire qui couvre une grande partie
de l’Irak et un morceau de la Syrie. Au cours d’un affrontement meurtrier avec
les combattants kurdes, il leur a enlevé
deux villes. Il s’est attaqué à l’armée libanaise, a décapité dernièrement 75
soldats syriens et ses adeptes auraient pris la ville libyenne de
Benghazi. Ses ambitions sont sans
limites, mais nos media tout occupés à condamner Israël semblent les ignorer.
Djihadistes au Liban |
On s’en inquiète fort pourtant dans la
région et cela explique le rapprochement d’Israël avec des pays tels que l’Arabie Saoudite, la Jordanie
et surtout l’Égypte à laquelle son
président, le maréchal Sissi, boudé et snobé par Barak Obama a redonné
sa place habituelle de leader du monde
arabe. C’est lui qui mène le jeu actuellement dans la difficile partie
diplomatique qui va se dérouler au Caire.
Il est à souhaiter que les Nations
occidentales, États-Unis en tête, réalisent la gravité de la situation, appuient de tout leur poids cette coalition
informelle qui vient de se constituer pour lutter contre l’un des plus grands
dangers qu’ait connu notre civilisation et le conflit israélo-arabe ramené à
ses justes proportions dans le contexte actuel pourra trouver un début de
règlement.
Pourquoi vos justes analyses ne sont pas reprises par la presse mondiale.
RépondreSupprimerL AFP française appartient aux islamistes .... mais le reste de la presse dans le monde ?
Je ne comprends pas ....
Rsvp.merci.
Et bravo pour votre travail.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe trouve le premier paragraphe de votre article plutôt... cocasse! En voulant démontrer que le hamas n'a pas gagné, vous énumérez des faits qui tendent à prouver le contraire. Si vous y ajoutez les pertes de Tsahal...
Contrairement à ce que dit Kravi, il y a un tournant à prendre en compte dans ce que l'opinion internationale pense de plus en plus d’Israël.
1. Une grande tendance d'Américains (les jeunes surtout) soutiennent la cause palestinienne
2. l'antisionisme est quasi devenue un standard mainstream qui traverse tous les courants politiques, la quasi totalité de la jeunesse, l'ensemble des grands médias et réseaux sociaux.La guerre de communication est perdue.
3. En fin, la campagne de boycott d’Israël prend une ampleur nouvelle: Convergence des artistes, scientifiques, politiques, industriels.
Sinon, continuons à croire qu’Israël a besoin de personne et que D.ieu veillera à pourvoir aux attentes de son peuple.
Ce n'est pas ma conception du sionisme. Il doit être un combat idéologique, diplomatique et en dernier recours militaire.
Il semble que certains responsables Israéliens font le contraire depuis des décennies...STOP!
Reponse à "coaching litteraire"
RépondreSupprimerOn ne peut avoir accés aux grands media que si on est dans le politiquement correct de la pensée unique ou que l'on a un très, très grand nom.
Merci pour votre appréciation
André Nahum
Les djiadistes attaquent partout
RépondreSupprimerLiban
Irak
........ ont commencé leur conquête de l orient
de l occident ....leur désir d un monde entièrement islamisé ..... incroyable que la presse ne les dénonce pas mieux , que l opinion publique leur soit favorable ..... que peu soit conscient du danger....