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jeudi 7 août 2014

GAZA : UNE PAIX INCERTAINE Par André NAHUM



GAZA : UNE PAIX INCERTAINE

La chronique de André NAHUM


Retrait de Tsahal

Contrairement aux précédentes cette trêve de 72 heures, décidée lundi dernier, a de sérieuses chances d’être respectée et  après 29 jours de guerre à Gaza on peut tenter de faire un premier bilan. Le Hamas a-t-il gagné ?
Certainement  pas. Il  peut à juste  titre s’enorgueillir  d’avoir tenu près d’un mois face à la formidable puissance d’Israël, d’avoir lancé plus de 3.000 roquettes et missiles sur l’ensemble du territoire israélien, d’avoir continué à le faire jusqu’à la dernière seconde et d’avoir surpris les services secrets israéliens par sa puissance de feu, l’ampleur de ses infrastructures souterraines et le nombre de ses tunnels qui débouchaient sur le territoire israélien. Il a réussi à perturber  l’activité économique et sociale  d’Israël, surtout dans le sud.


Énormes pertes


Mais cela a été obtenu au prix d’énormes pertes humaines, tant au sein de ses milices que dans la population civile et de destructions massives dont Gaza aura de la peine à se relever. Israël  par contre a gagné parce qu’il a réussi  à rendre inefficace, grâce à son système dôme de fer  et à la discipline de sa population, l’offensive  balistique du Hamas qui n’a fait miraculeusement que  trois victimes. Les croyants diront qu’il y a là une intervention divine tant la chose parait invraisemblable. Il a gagné aussi parce qu’il a pu découvrir et neutraliser  des dizaines de tunnels qui constituaient un danger majeur pour le pays.
Il y a quelque chose de bizarre, il n'y a pas de lumière à la fin du tunnel 

Mais les pertes de Tsahal sont lourdes. Plus de 65 tués, pas loin de 200 blessés et l’image d’Israël s’est singulièrement détériorée dans le monde. Si la guerre s’arrête là, on peut certes redouter une nouvelle déflagration  dans un, deux  ou trois ans comme par le passé, mais les  bouleversements qui se sont produits dans la région peuvent permettre d’espérer qu’il peut en être autrement. Si à aucun moment  Israël n’a  projeté de détruire le Hamas, c’est la notion que s’il était écarté du pouvoir à Gaza, ses successeurs seraient encore pires que lui. Aujourd’hui, le djihadisme  le plus meurtrier et le plus sauvage avance à grands  pas  et risque de devenir le maitre du Moyen-Orient.

Un califat dangereux

Ce Califat que viennent de proclamer les cousins d’Al Qaeda dispose déjà  d’un territoire qui couvre une grande partie de l’Irak et un morceau de la Syrie. Au cours d’un affrontement meurtrier avec les combattants  kurdes, il leur a enlevé deux villes. Il s’est attaqué à l’armée libanaise, a décapité dernièrement 75 soldats syriens et ses adeptes auraient pris la ville libyenne de Benghazi.  Ses ambitions sont sans limites, mais nos media tout occupés à condamner Israël semblent les ignorer.
Djihadistes au Liban

On s’en inquiète fort pourtant dans la région et cela explique le rapprochement d’Israël avec des  pays tels que l’Arabie Saoudite, la Jordanie et surtout l’Égypte à laquelle son  président, le maréchal Sissi, boudé et snobé par Barak Obama a redonné sa place habituelle de leader du  monde arabe. C’est lui qui mène le jeu actuellement dans la difficile partie diplomatique qui va se dérouler au Caire.
Il est à souhaiter que les Nations occidentales, États-Unis en tête, réalisent la gravité de la situation,  appuient de tout leur poids cette coalition informelle qui vient de se constituer pour lutter contre l’un des plus grands dangers qu’ait connu notre civilisation et le conflit israélo-arabe ramené à ses justes proportions dans le contexte actuel pourra trouver un début de règlement.

4 commentaires:

  1. Pourquoi vos justes analyses ne sont pas reprises par la presse mondiale.
    L AFP française appartient aux islamistes .... mais le reste de la presse dans le monde ?
    Je ne comprends pas ....
    Rsvp.merci.
    Et bravo pour votre travail.

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  2. Bonjour,

    Je trouve le premier paragraphe de votre article plutôt... cocasse! En voulant démontrer que le hamas n'a pas gagné, vous énumérez des faits qui tendent à prouver le contraire. Si vous y ajoutez les pertes de Tsahal...

    Contrairement à ce que dit Kravi, il y a un tournant à prendre en compte dans ce que l'opinion internationale pense de plus en plus d’Israël.

    1. Une grande tendance d'Américains (les jeunes surtout) soutiennent la cause palestinienne

    2. l'antisionisme est quasi devenue un standard mainstream qui traverse tous les courants politiques, la quasi totalité de la jeunesse, l'ensemble des grands médias et réseaux sociaux.La guerre de communication est perdue.

    3. En fin, la campagne de boycott d’Israël prend une ampleur nouvelle: Convergence des artistes, scientifiques, politiques, industriels.

    Sinon, continuons à croire qu’Israël a besoin de personne et que D.ieu veillera à pourvoir aux attentes de son peuple.

    Ce n'est pas ma conception du sionisme. Il doit être un combat idéologique, diplomatique et en dernier recours militaire.

    Il semble que certains responsables Israéliens font le contraire depuis des décennies...STOP!




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  3. Reponse à "coaching litteraire"
    On ne peut avoir accés aux grands media que si on est dans le politiquement correct de la pensée unique ou que l'on a un très, très grand nom.

    Merci pour votre appréciation
    André Nahum

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  4. Les djiadistes attaquent partout
    Liban
    Irak
    ........ ont commencé leur conquête de l orient
    de l occident ....leur désir d un monde entièrement islamisé ..... incroyable que la presse ne les dénonce pas mieux , que l opinion publique leur soit favorable ..... que peu soit conscient du danger....

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