LES DRUZES EN ISRAEL
Interview
du colonel druze Safwan
Par Jacques BENILLOUCHE
copyright © Temps et Contretemps
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L’interdiction
faite à trois soldats druzes, dont un officier, de la force aérienne de Tsahal
d’entrer à l’intérieur de l’installation nucléaire de Dimona alors que leur unité
était en exercice de formation, a révolté plus d’un israélien. Les responsables de la sécurité de la centrale
ont fait preuve d’une méconnaissance totale d’une communauté qui est
entièrement dévouée à Israël, bien avant la création de l’État. Nous avons jugé
utile de reproduire l’intégralité de l’interview que nous avions réalisée en
2010. Elle reste totalement d’actualité.
Soldat druze du bataillon Herev |
Les minorités
sont importantes et jouent souvent un rôle primordial au sein de la communauté
israélienne. Les Druzes, professant une religion musulmane hétérodoxe, sont
installés au sud du Liban (350.000), au sud de la Syrie (700.000) dans le
djebel Druze et au nord d’Israël en Galilée (120.000). Leur religion, fondée
sur l’initiation philosophique, est considérée comme une branche ismaélienne du
courant musulman du chiisme. Mais cette secte, ayant abandonné certains
préceptes islamiques, s’est transformée en religion à part en se distinguant
des autres musulmans avec lesquels les relations sont souvent houleuses. Leur
doctrine est dérivée de l’ismaélisme et constitue une synthèse du mysticisme
musulman et de la pensée coranique. Courant monothéiste par excellence, il
insiste sur l’unité absolue de Dieu.
Religion discrète
La
religion, qui ne comporte ni liturgie et ni lieux de culte, reste très secrète
et n’est révélée aux fidèles qu’après divers degrés d’initiation. Cette
discrétion était imposée en raison des exactions qu’ont subies les membres de
cette communauté de la part des autres musulmans, et même des chrétiens. De simples locaux abritent les lieux de prière,
sans minaret, sans fioritures ni décorations murales et il n’existe aucune
hiérarchie religieuse parmi les imams. Les Druzes, rejetant la Charia et les
obligations rituelles qui en découlent comme le jeun du ramadan, sont devenus suspects
à la fois aux yeux des Chiites que des Sunnites. Bien que ces petites
communautés soient disséminées autour de plusieurs frontières, elles
représentent une société écoutée par les gouvernements dont ils dépendent. Leur
propension à la révolte et leur esprit d’indépendance leur permet de constituer
un groupe de pression efficace.
Durant
la préparation de l’interview d’un colonel druze, le chef du village a tenu à
affirmer ses convictions : «notre
village a malheureusement donné un grand nombre de ses fils pour la sécurité de
l’État d’Israël. Même s’il y a parfois chez nous des controverses avec les
autorités, en raison de certaines discriminations, nous continuerons à nous
engager dans les rangs de Tsahal et à apporter notre contribution à l’État dans
lequel nous vivons et nous prions pour sa pérennité». Cette réaction est tout à fait d'actualité.
Colonel
Safwan dans sa base de Galilée
Nous
voulions comprendre l’état d’esprit de ces Druzes dont le nationalisme
pro-israélien est souvent exacerbé et comment ils vivaient leur statut de
minorité dans le paysage d’Israël. Tsahal nous a autorisés à interroger, en
exclusivité, le lieutenant-colonel druze Safwan, 41 ans, qui a accepté de
répondre à nos questions en toute liberté. Cette démarche est rare car l’armée
impose toujours le secret à ses soldats et elle n’aime pas que les journalistes
fouinent dans le quotidien de ses bases. Les Druzes, qui disposent de la
nationalité israélienne, sont admis dans l’armée pour servir au titre du
service militaire légal ou en tant que soldats de carrière.
Safwan, m’a reçu
dans sa base de Galilée qu’il commande en temps de paix tout en étant à la tête
d’un régiment de réservistes en période de guerre. Il a répondu à nos questions en acceptant d'être enregistré.
Votre religion est peu
connue en Europe.
Les Druzes ont
fait scission de l’islam en 1017 à partir d’Egypte pour se disperser ensuite dans
différents pays car ils ont été alors persécutés. Ils ont vécu dans une société
fermée, réservée uniquement aux Druzes, surtout pour des raisons de sécurité.
Notre religion se distingue des autres parce que les conversions ne sont pas
admises et que la monogamie est exigée. L’absence de prosélytisme nous
rend pacifiques car nous voulons rester dans notre milieu, sans chercher à faire
venir à nous de nouveaux adeptes. Nos religieux ne peuvent le devenir qu’après
une longue période de probation, sorte d’examen, et après une enquête approfondie
sur leur passé qui doit être irréprochable. A ce moment seulement, ils
reçoivent les clefs secrètes de nos dogmes et de nos pratiques.
Religieux druzes |
Comment expliquer votre
nationalisme qui étonne en Europe ? A peine 10% des Druzes échappent au
service au service militaire alors que ce pourcentage atteint 30% chez les
Juifs.
Les druzes sont installés
dans plusieurs autres pays du Proche-Orient. Notre religion nous impose d’être
fidèles, loyaux et reconnaissants envers le pays qui nous héberge. La règle est
de ne pas couper la branche sur laquelle nous sommes et pour cela, nous devons
nous intégrer sans cependant nous assimiler. A l’opposé des Kurdes, nous
n’avons aucune aspiration à créer un Etat druze donc nous ne risquons pas de
susciter un quelconque conflit avec nos hôtes. En tant que minorité dans un
Etat démocratique, nous tenons à être forts et notre doctrine nous impose de donner
beaucoup de nous-mêmes à notre pays. C’est ce qui marque notre lien à Israël.
De même qu’un Druze syrien est attaché à son pays, moi je suis loyal vis-à-vis
d’Israël. Nous sommes égaux en droit et en devoir. Mais sans fausse modestie,
je tiens à dire que les Druzes sont des gens courageux qui défendent les
frontières de l’Etat qui les héberge. A titre d’exemple, je vous rappelle que
les Druzes ont éjecté les Français de Syrie en 1925 à la suite d’une révolution
parce qu’ils défendaient l’intégrité de leur territoire. C’est vrai, nous
sommes très attachés à la notion de territoire et si vous nous en donnez un, nous
le protègerons quoi qu’il nous en coûte et surtout, nous le respecterons sans
faire de mal à personne. Cela explique pourquoi les Druzes s’engagent
militairement pour défendre leur pays qui peut être la Syrie ou Israël. Cela
explique aussi pourquoi les Druzes du Golan, annexé par les israéliens, restent
attachés à leur appartenance à la Syrie, sans aucune motivation
politique.
Quelles sont vos relations avec les Druzes des autres
pays ?
Nous avons des relations
avec les Druzes de Syrie et du Liban parce que nous avons souvent des liens familiaux.
Nos déplacements étaient nombreux et les échanges de populations sur la base
individuelle ont toujours fonctionné avant la fermeture des frontières en 1948.
A titre personnel d’ailleurs, je m’efforce de reconstituer l’origine de mes
racines très éparpillées. Nous sommes cependant
autorisés, tous les ans, à rendre visite à nos familles de l’étranger car le
maintien de ces relations est primordial pour nous. Nous espérons fortement
être un pont menant à la paix entre les peuples qui se combattent mais les
Druzes ont leurs propres préoccupations nationales selon l’endroit où ils
vivent. Il y a bien sûr des écarts dans nos niveaux de vie mais cela dépend
essentiellement de la situation économique nationale.
Y a-t-il une discrimination perceptible touchant votre
communauté ?
Il n’y a aucune
discrimination car il n’est pas marqué sur mon front que je suis druze et mon
physique ressemble à celui de l’Israélien moyen. Regardez la photo de ma femme,
elle ressemble à une italienne. Depuis la création de l’Etat, beaucoup de
changements ont été opérés pour contrer la différence. En particulier, en 1987
quand je me suis engagé, j’ai été incorporé dans un régiment réservé aux
druzes. Aujourd’hui, cela ne se fait plus. Les conscrits druzes peuvent être
intégrés à tout régiment sans distinction, selon la spécialité qu’ils
choisissent : fantassin, tankiste, pilote ou marin. Je dirais plutôt que
l’armée agit comme un modèle pour nous et pour l’Etat. Nous n’avons pas à nous
plaindre de notre situation durant ces soixante années d’existence du pays. Le
temps a fait les choses et, si je me réfère aux Etats-Unis, il leur a fallu
plus de deux siècles pour choisir un président noir. Nous, nous avons déjà commencé
puisque nous avons à présent des généraux.
Il y a eu pourtant des manifestations druzes parfois
Les manifestations sont
légales et sont le reflet de notre démocratie. Les étudiants et les religieux
juifs manifestent aussi et il est normal que chaque catégorie, les Druzes inclus,
cherche à défendre ses intérêts particuliers. La recherche de nouveaux
avantages est un droit et nous en usons sans que cela soit interprété comme une
attaque contre l’Etat mais contre une politique spécifique du gouvernement. Nous
sommes très démocrates et nous avons appris à utiliser les outils de la
démocratie pour défendre nos intérêts catégoriels. Mais, dans ces
manifestations, il s’agissait essentiellement de revendications locales.
On vous accuse en Europe d’être les Harkis d’Israël
chargés de faire le sale travail.
Je m’insurge en faux
contre cette affirmation d’autant plus que je connais le problème qui a fait
l’objet de ma thèse de maitrise de sciences politiques portant sur la guerre
d’Algérie. Contrairement aux Harkis qui étaient des simples soldats, sans
nationalité française, souvent enrôlés de force et commandés par des officiers
français, moi je suis un colonel druze qui commande des Israéliens, des Juifs et
non Juifs sans distinction. Les Druzes sont à tous les échelons militaires, du
soldat au général. Nous faisons certes aussi du sale boulot mais pas plus que
les autres militaires.
Votre connaissance parfaite de
la langue arabe vous porte à effectuer des missions que les juifs ne peuvent pas
effectuer.
C’est une fausse idée. Il
y a beaucoup de Juifs en provenance des pays orientaux qui parlent parfaitement l’arabe. J’ai même connu un Juif
qui a vécu un an dans notre village, dans une immersion totale, pour se
familiariser avec notre langue. Les missions sont distribuées en fonction des
critères personnels du militaire et non pas de son appartenance à telle ou
telle communauté. Ce n’est pas la connaissance de l’arabe qui compte mais la
capacité à réaliser des missions spécifiques et tendues. Je ne peux pas
accepter la critique disant que nous faisons un sale travail sous prétexte que
nous parlons la langue des palestiniens.
Vous êtes pourtant mal perçus quand vous vous déplacez
dans les villages arabes.
Il y a beaucoup d’idées
fausses qui circulent à savoir, par exemple, que la police des frontières est
uniquement constituée de Druzes parce qu’ils parlent l’arabe alors qu’elle
comporte aussi des Russes. En revanche je comprends la situation du jeune arabe
qui se présente aux frontières, face à un soldat qui parle sa langue. Il est
naturellement en droit de se poser la question de savoir pourquoi celui-ci a
choisi, selon lui, le mauvais bord. Les Palestiniens sont des étrangers pour
nous et comme je vous l’ai expliqué, nous avons à défendre nos intérêts et nos
options nationales. Je fais encore partie d’une génération qui parle avec un
accent mais mes enfants ont un langage qui ne les distingue plus des Juifs parce
qu’ils étudient dans les écoles israéliennes bien que nous ayons dans nos
villages nos propres écoles qui enseignent les deux langues. Nos enfants sont
complètement assimilés dans le pays ; leur tenue ressemble à toutes les
tenues des jeunes occidentaux mais, à l’exception des religieuses en forte
minorité qui portent un petit voile, les autres préfèrent le jeans.
Rue commerçante de Daliat Hacarmel |
Quelles sont les activités des druzes en Israël en dehors
de l’armée ?
Ma femme a fait, dans le
cadre de ses études, une enquête dans ce domaine. Dans les années 1960, les
Druzes étaient essentiellement des agriculteurs et à 5% des militaires.
Aujourd’hui, 30% des Druzes travaillent dans la défense nationale, 30% dans les
professions libérales et le reste dans les services et l’agriculture.
Ces chiffres sont-ils dus à une discrimination
positive ?
Nous refusons toute
discrimination positive car nous voulons atteindre nos postes en fonction de
nos compétences et non par un piston ou par un coup de pouce de la loi. C’est
plus sain pour la compétition. Si nous ne sommes pas capables d’être médecins,
aucun intérêt de nous faciliter la tâche qui fera de nous de mauvais professionnels.
A la rigueur, l’éducation nationale peut aider financièrement certains villages
moins développés pour favoriser les études des enfants mais, en aucun cas, nous
ne voulons de diplômes au rabais.
Et votre représentation dans les institutions politiques
et civiles ?
Village de Daliat Hacarmel |
Nous avons trois Druzes
sur 120 députés soit 2,5% ; or nous représentons 1,5% de la population totale
donc, de ce point de vue, nous n’avons pas à nous plaindre. Israël est un pays
qui est aussi bien le nôtre que celui des Juifs. Nous avons des consuls et des
ambassadeurs druzes à l’Etranger et je vous étonnerais en vous disant que dans
mon village, Daliat Hacarmel, des dirigeants ont constitué une section druze
sioniste. Certains voient ici une contradiction car les termes sont
antagonistes mais pas nous.
Pourquoi une proportion
importante de druzes s’enrôle dans l’armée ; manque d’emplois
disponibles ?
Notre conviction est que nous
voulons et nous devons êtres forts pour nous défendre parce que l’histoire de
notre persécution nous l’impose. Par ailleurs l’officier a une image de marque
très importante dans notre communauté ; elle symbolise la force. Certes,
depuis quelques années, les ingénieurs high-tech ont supplanté les soldats dans
cette vision et la carrière militaire est abandonnée au profit des industries. Mais
chaque fois qu’un grave danger se fait jour ou qu’une perspective de guerre
apparait, la proportion de militaires a tendance à s’élever parce que nous restons
vigilants pour notre situation et celle de notre pays. L’officier a un statut
social élevé chez nous, il inspire le respect et la fierté de nos parents et il
est un gage pour notre sécurité car nous avons toujours à l’esprit que nous
pouvons à nouveau être persécutés. L’armée n’est nullement pour nous un lieu de
travail mais un endroit où la réussite personnelle peut s’affirmer au mieux. Ce
n’est pas la faible solde des soldats qui peut nous encourager à rejoindre
l’armée mais l’espérance de gravir rapidement l’échelle sociale.
En France on parle beaucoup du problème de la burqa ou du
voile
En Israël, il n’y a aucune
loi qui s’intéresse à la tenue de ses citoyens. Nous subissons comme en
Occident le développement de la mode moderne mais cela n’empêche pas les Druzes
de s’habiller comme ils le veulent, à la rigueur selon nos traditions. Vous
avez aussi bien des filles avec des jeans déchirés à la mode que d’autres,
religieuses, avec le voile. Seuls les religieux portent la tenue traditionnelle
druze et ils représentent à peine 10% de notre population et, comme tous les
religieux, ils sont d’ailleurs exemptés d’armée. Il y a une adéquation totale
entre la jeunesse occidentale et la jeunesse druze mais nous mettons cependant
un bémol car il existe une certaine ligne rouge à ne pas dépasser au sein de
notre village. Les mini-jupes et autres tenues dénudées ne font pas partie de
notre éducation.
Justement, pourquoi vivez-vous
entre vous, dans des villages druzes ?
Il faut d’abord rappeler
que, dans l’Histoire, nous avons été toujours persécutés par les autres
musulmans et cela explique que nos villages ont été construits au sommet de
collines ou de montagnes, comme Daliat Hacarmel. Mais, par ailleurs, nous devons
nous retrouver et sauvegarder nos traditions. Nous sommes très sensibles au
culte de la famille et des parents et nous avons besoin de cette proximité sans
pour cela être accusés de créer une ségrégation. Dans nos villages, nous sommes
proches de nos lieux de culte et de nos lieux de plaisir et comme vous ne
l’ignorez pas, nous tenons à nous marier entre nous. Il est rare qu’un ou une
druze n’épouse pas quelqu’un de sa communauté. Ceux qui vont vivre
temporairement dans les villes, pour suivre des études ou pour y travailler,
reviennent toujours s’installer dans leur village pour y retrouver une protection
morale et physique. Mais nous n’oublions jamais d’où nous venons.
Quelle profession souhaitez-vous pour votre fils ?
Je lui ai donné les outils
pour décider. Je veux d’abord qu’il fasse des études mais son rêve, et le mien
bien sûr, serait de le voir devenir pilote de chasse à l’armée, l’élite de
l’élite. Il étudie actuellement à Haïfa comme tous les jeunes mais je suis
convaincu qu’il reviendra vivre à Dalia près de nous. Il est important que vous
compreniez notre mentalité. L’intégration est nécessaire mais elle doit être à
double sens. Vous devez d’abord le vouloir mais vous ne pouvez rien faire si
l’Etat ne veut pas. Pour que cela intervienne il faut que les deux parties
consentent à faire l’effort de le vouloir. C’est une histoire de couple entre
l’Etat et vous et cela marche bien pour nous en Israël.
Avez-vous des relations sociales avec les Juifs ?
Nous avons des femmes et
des hommes médecins, ingénieurs, professeurs ou avocats qui sont en contact
professionnel avec les autres communautés. Nous nous mêlons à eux mais nous ne
nous marions qu’entre Druzes. Les mariages mixtes sont très rares parce que
nous n’acceptons pas la conversion et le seul cas éventuel est la conversion d’un
Druze au judaïsme et pas l’inverse. Le mariage mixte ne facilite pas la vie et il
est extrêmement rare car le prix à payer est trop élevé. En revanche, j’ai
d’excellentes relations avec mon supérieur juif. Nos familles se fréquentent,
nos enfants partent en vacances ensemble. Ils viennent dîner à ma table comme
je vais à la leur. La mixité communautaire commence à l’école et se développe
pendant le service militaire où nous apprenons à nous connaitre. Les filles
druzes ne font pas le service militaire mais elles ont la possibilité de faire
un service civil. Elles veulent toutes le faire car elles obtiennent alors une
certaine liberté en sortant de chez elles tout en restant attachées fermement
aux traditions.
Notre
entretien s’est terminé avec la photo traditionnelle mais sans la question difficile
des relations entre Druzes et Arabes. Il ne fallait pas enfreindre ce tabou. Elle
a été certes abordée de manière incidente mais, depuis la scission de 1017, la
haine alterne avec les menaces et les persécutions faisant de ce problème une
plaie non cicatrisée. La réponse aurait été triviale et il n’y avait aucune
raison pour ressasser un contentieux qui perdure d’autant plus que les Druzes
de Palestine ont pris fait et cause pour les Israéliens. Ils refusent par
ailleurs la qualification d’Arabes qui représente pour eux, une injure
manifeste. Les Druzes ne veulent pas être considérés comme des Arabes.
Mais cet
entretien nous a permis de comprendre pourquoi les Druzes du Liban ou de Syrie
n’ont aucune sympathie pour Israël. En fait, ils n’agissent pas au nom d’une appartenance
à une même communauté, comme les Juifs par exemple, mais en tant que
nationalistes chargés de soutenir leur pays respectif même si des membres de
leurs familles combattent par ailleurs aux côtés des Juifs.
Très intéressant cet article, et heureusement que les Israéliens juifs savent s'incliner devant leurs frères druzes qui ont donné leur sang plus d'une fois et dans des proportions très importantes pour la survie d'Israël. En plus, ils peuvent vraiment servir de pont entre nous et le monde arabophone.
RépondreSupprimerLe commandant du régiment des Golanis est un druze.
RépondreSupprimerJe trouve l'entretien cordial et c'est un exemple pour l'Europe si elle veut bien ouvrir les yeux.
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