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mercredi 6 novembre 2013

KOL-ISRAËL - IRAN : NÉGOCIATIONS SUR LE NUCLÉAIRE



KOL-ISRAËL - IRAN : NÉGOCIATIONS SUR LE NUCLÉAIRE

Journal du 5 novembre 2013




Jacques BENILLOUCHE

Au micro de

Annie GABBAI




L'Iran et les pays du groupe 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), qui avaient repris à la mi-octobre les négociations nucléaires, doivent se retrouver le 7 et le 8 novembre 2013 à Genève pour les poursuivre.

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Scepticisme israélien


Israël se montre très méfiant quant à ces négociations sous l’égide des États-Unis. Le ton conciliant de Barack Obama à l’égard de l’Iran est à la base de l’amertume affichée par les dirigeants israéliens qui font preuve ouvertement de scepticisme sur la réalité du changement de politique envisagé par le nouveau président Hassan Rohani.
Mais les Israéliens s’appuient sur les informations qui leur parviennent pour justifier  leur réticence. La rivalité entre les deux clans au pouvoir a atteint son paroxysme. Jusqu’alors les querelles étaient camouflées dans le combat commun contre les sanctions internationales mais la perspective de leur levée engendre ouvertement une rupture entre les clans Khamenei et Rafsandjani. Ce dernier avait été ouvertement le parrain d’Hassan Rohani à l’élection présidentielle.
Cependant, Rohani donne l’impression d’être sincère lorsqu’il accepte de négocier car c’est un président pragmatique qui a mesuré l’effet des sanctions internationales sur l’économie iranienne. Mais il reste suspect d’être un leurre du régime iranien chargé de répandre un voile de fumée sur les intentions réelles des Iraniens de modifier leur programme nucléaire. Tandis que la nouvelle équipe palabre, les centrifugeuses continuent de tourner.

Pas optimiste

Hassan Rohani n’est «pas optimiste» sur l’issue de ces négociations sur le nucléaire : «Le gouvernement n'est pas optimiste à propos des Occidentaux et des négociations en cours, mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas garder espoir pour régler les problèmes provoqués par les sanctions économiques occidentales. Mais il ne faut pas s'attendre à ce que les problèmes soient réglés en peu de temps». Il revient en fait sur son propos optimiste lorsqu’il avait affirmé que «Téhéran voulait régler la crise nucléaire dans les mois qui viennent et non les années». Un pas en avant et deux pas en arrière.
La position du Guide suprême est ambiguë car il n’est pas partisan de relations avec les États-Unis. Son clan conservateur est le plus puissant en Iran car il est soutenu par l’épine dorsale du régime, les Gardiens de la Révolution qui sont partisans de la méthode forte et qui préfèrent s’opposer aux Américains en envoyant 4.000 miliciens combattre aux côtés de l’armée régulière syrienne. Mais Ali Khamenei cherche à maintenir l’illusion qu’il soutient ouvertement les équipes de négociateurs : «personne ne devrait affaiblir les négociateurs, qui ont une mission difficile».
Il garde l’espoir secret que les négociations des 7 et 8 novembre capotent pour renvoyer Hassan Rohani à ses chères études. Mais en cas d’échec, la balle revient alors dans le camp occidental et plus particulièrement dans les mains de Benjamin Netanyahou qui aura à décider de la stratégie à adopter face à un Iran dangereux.

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