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lundi 21 octobre 2013

LE ZÈLE DE LA TUNISIE MASQUE SON EFFONDREMENT ÉCONOMIQUE



LE ZÈLE DE LA TUNISIE MASQUE SON EFFONDREMENT ÉCONOMIQUE

Par Jacques BENILLOUCHE
copyright © Temps et Contretemps


Le tunisien Malek Jaziri

La Tunisie retrouve les antiennes de tous les pays arabes consistant à détourner l’attention des populations en usant  de l’épouvantail israélien. On croyait cette méthode dépassée et rangée dans le meuble des accessoires. Mais Israël existe et c’est une excellente échappatoire. 

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Intransigeance pro-palestinienne

La Tunisie a fait du zèle contre Israël en interdisant à un tennisman tunisien de rencontrer un israélien dans une compétition. Mêler la politique au sport est la pire des stratégies. C’est le pays, qualifié à tort de plus «modéré» du Maghreb, qui veut occuper la première ligne quand il s’agit de montrer sa solidarité avec les Palestiniens. Il ne se rend pas compte qu’en agissant ainsi il inquiète les investisseurs étrangers et freine le tourisme juif et même non-juif alors que la situation économique est dramatique. 
L’appel du pied des hôteliers pour un retour des touristes devient un coup d’épée dans l’eau. Au lieu d’aligner sa politique sur ceux des pays arabes qui dialoguent avec Israël, il préfère attiser la haine et l’incompréhension. C’est le contre-exemple pour tous ceux qui vivent encore avec les souvenirs d’un passé heureux lointain qui s’est dégradé au fil du temps, le jour où la synagogue de Tunis a brulé. Les dernières images vidéo de la profanation d’un cimetière témoignent de la haine des islamistes à l’égard des étrangers.


Le forfait contraint du tennisman tunisien Malek Jaziri à Tachkent, pour ne pas avoir à affronter un Israélien, Amir Weintraub, n'est pas une première mais la Tunisie n’a pas les moyens économiques de sa politique pour donner l’image d’un pays intransigeant et extrémiste. Ce qui est le plus désolant est que les deux joueurs étaient amis et partenaires au sein du club français de Sarcelles, dans le Val d'Oise.
Discours mensonger

En fait les dirigeants islamistes tunisiens, en plus de leurs discours optimistes creux, ont utilisé ce moyen pour ne pas commenter la réalité économique du pays faite de chiffres alarmants. Ils n’ont pas trouvé les moyens pour endiguer la chute irréversible d’une économie qui s'enfonce et qui perd progressivement ses tissus industriels.
Les critiques étaient allés bon train sur les régimes des président Bourguiba et Ben Ali mais les économistes sont unanimes à dire qu’en comparaison avec la situation actuelle, les 23 années de dictature Ben Ali paraissent avoir été un paradis économique. Certes tous les indicateurs économiques n’étaient pas au vert à l’époque  mais, il y en avait quelques-uns que nous aurions du mal à trouver aujourd’hui. 
L'économiste Moez Joudi
Les chiffres fournis par l’expert économique tunisien, Moez Joudi, sont catastrophiques. Le taux d’inflation a atteint 14%. L’endettement extérieur de la Tunisie frôle les 50%. Le déficit commercial dépassera, à fin 2013, les 7%, De nombreux chiffres fournis par les autorités tunisiennes sont volontairement faux ou truqués ce qui touche à la crédibilité de la Tunisie. D’ailleurs le pays avait été suspendu de classement en 2012 par le Forum de Davos qui avait jugé que les données fournies n’étaient pas fiables et qui avait suggéré la création d’un organisme indépendant, autonome et fiable pour gérer les données.
Un gouverneur réaliste


Le gouverneur Chedli Ayari

Mais le citoyen lambda ne comprend rien à ses chiffres qui lui sont envoyés à la figure avec la volonté de le calmer ou de le faire taire. Seul le gouverneur de la Banque de Tunisie, Chedly Ayari, formé dans les instances économiques internationales, a eu le courage d’avouer que la situation économique du pays était critique. Il n’était pas loin d’abonder dans le sens des grands économistes qui estiment que la Tunisie est au bord de la faillite. Pour faire face aux dépenses de fonctionnement, il attend de l’Union Européenne un nouveau prêt qui aura pour conséquence de frapper encore plus le contribuable tunisien.
Ainsi au lieu de faire le Don Quichotte qui combat contre les moulins à vent israéliens, la Tunisie devrait plutôt se faire oublier des instances politiques internationales pour pouvoir bénéficier d’une aide économique généralisée qui lui permettrait alors d’avoir, un jour, une politique indépendante et une parole libérée. Le peuple tunisien souffre mais il n’a pas besoin des ingrédients de la haine contre Israël pour croire à son bonheur.

2 commentaires:

  1. Le problème de la Tunisie n'est pas uniquement économique. Il est réellement idéologique, et ce ne sont pas les seuls islamistes d'Ennahda, qui sont atteints d'Israelophobie chronique. Rappelons nous que, dès le début de la révolution tunisienne, les pseudos " libéraux " tunisiens, laïcards jusqu'au bout des doigts pourtant, exigeaient que soit inscrit dans la future Constitution, que jamais la Tuinisie ne normaliserait ses relations avec Israël. On voit donc comment d'un bord à l'autre du spectre politique tunisien, il y a un délire anti-israélien , qui est le symptôme d'une maladie mentale collective. Ne croyez pas que le peuple tunisien soit plus préoccupé par ses conditions de vie que par la haine des juifs et d'Israaël. Pas du tout. Classe politique tunisienne et petit peuple, islamistes et libéraux, ils sont tous embarqués dans cette galère schizophrénique, qui consiste à s'occuper d'abord d'un problème qui ne les concerne pas , plutôt que se confronter au réel. De ce point de vue, la Tunisie est devenue le pays le plus malade moralement, du monde arabe. Pas seulement économiquement, mais d'abord moralement. Bourguiba doit se retourner dans sa tombe, et ben Ali se friser les moustaches ( s'il avait des moustaches ).

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  2. Ce pays est foutu!Cette pitoyable affaire montre à quel point ces gens n'ont pas même eu le courage de reconnaitre leur connerie .Ils ont essayé de se cacher derriére leur petit doigt...Et bien grand bien leur fasse ,le jeune israelien a gagné le tournoi....Le tourisme est mort ,et bientôt ils vont s'entretuer!!!

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