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mercredi 18 septembre 2013

INFLUENCE DE L'ÉCONOMIE SUR LA POLITIQUE Par Jean SMIA



INFLUENCE DE L'ÉCONOMIE SUR LA POLITIQUE

Par Jean SMIA
copyright © Temps et Contretemps

L'émir du Qatar et le roi d'Arabie

Afin de contrer l'expansionnisme des Chiites iraniens, l'Arabie Saoudite et le Qatar ont aidé au soulèvement des libérateurs de la Syrie. La facilité avec laquelle un mouvement de mécontentement social populaire s'est procuré des armes, capables de répliquer à une armée régulière, implique forcément une aide logistique venant de l'étranger. Car, sans cet appui, aucun mouvement de rejet populaire ne peut perdurer devant des dirigeants politiques déterminés, ainsi qu'on le constate à Istanbul.





La dette de la France



        D'autre part et dans un tout autre domaine, la dette de la France décuple et est sur le point d'atteindre 100% de son PIB. Or la dette d'un pays ne dépend que du bon vouloir de ses créanciers. Mais il se trouve que ces créanciers, qui décideront du taux d’intérêt de notre dette, sont pour une grande partie le Qatar et l'Arabie Saoudite.

        Est-il inimaginable d'interpréter la précipitation avec laquelle les dirigeants français se sont prononcés sur le problème syrien comme étant de cause à effet ? Si le discours de la France sur la Syrie avait été aussi distant, circonspect et diplomatique que celui de l'Allemagne, de l'Italie ou de l'Espagne, le taux d’intérêt de notre dette aurait-il eu à en souffrir ?

        Bien que plus personne ne doute du fait que des armes chimiques aient fait des victimes en Syrie, il n'y a, cependant, aucune preuve tangible apportée et confirmée par les enquêteurs officiels que ce sont les forces gouvernementales qui les ont employées. Malgré cette totale absence de preuves nous devons nous contenter de «l'intime conviction» de nos dirigeants sur la culpabilité de l'allié des Chiites iraniens. Et ceci nous amène à nous poser une autre question : Bachar serait-il le coupable idéal  par défaut ?

        À l'utilisation d'armes chimiques, il faut absolument que la communauté internationale réponde par une punition exemplaire et universelle. Cependant si les coupables n'étaient pas les forces gouvernementales, mais les opposants : Qui, cette communauté internationale, serait-elle allé punir ? Et comment ?

        Tout ce bruit permet d'occulter le fait que les interdictions d'armes de destructions massives ne concernent que les guerres classiques mais n'ont pas cours dans les guerres asymétriques. Les djihadistes en ont pleinement conscience, pendant que les centrifugeuses centrifugent à tout va en Iran.

        Faudra-t-il attendre le premier attentat terroriste atomique pour que des mesures de préventions sérieuses universelles soient prises ?

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