LES BELLES VACANCES DES AUTRICHIENS AU GOLAN
Par
Jacques BENILLOUCHE
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La fin de la guerre de Kippour de
1973 a été suivie par une résolution de l’ONU, en 1974, qui avait imposé la
présence de Casques bleus au Golan pour séparer les forces israéliennes et
syriennes. Cette Force de maintien de la paix de l'Organisation des Nations
unies, dénomination officielle des Casques bleus, a pour rôle le «maintien
ou le rétablissement de la paix et de la sécurité internationale» et est chargée
d’intervenir en cas de combats.
Fonctions prédéfinies
Entre autres fonctions officielles qui
leur sont assignées, les Casques bleus surveillent l'application d'un
cessez-le-feu, désarment les combattants, assurent la sécurité
des populations civiles, font du maintien de l'ordre et protègent les réfugiés.
En acceptant de faire partie de cette force, les soldats, en plus de leur tenue
bleue, reçoivent un livret leur précisant les termes et les limites de leur mission.
Or depuis 1974, aucun coup de feu n’a été tiré à travers la
frontière syrienne, donnant d’ailleurs l’impression que les troupes de l’ONU
étaient inutiles car elles n’ont jamais eu l’occasion d’intervenir. En fait,
les 378 Casques bleus autrichiens s’étaient déplacés au Proche-Orient pour se
reposer au soleil durant l’été israélien ou à la neige sur le mont Hermon en hiver. Ils se relayaient pour des vacances gratuites
payées par le contribuable international. Pour compenser ce «dur et pénible travail»,
les soldats étaient envoyés calmer leur «stress» dans les souks de Jérusalem,
dans les tavernes à bière de Tel-Aviv et dans les restaurants du vieux port de
Jaffa.
Ski au mont Hermon |
Si l’on pouvait en douter, les Casques
bleus autrichiens étaient de vrais militaires, portant de vrais uniformes et
dotés de vraies armes qui ne sortaient pas des magasins de jouets. Cela était normal pour des soldats qui devaient
maintenir l’ordre dans une zone critique. Mais ce qui peut être normal pour le
commun des mortels, devient une exception pour ces soldats de marionnette
lorsque trois coups de feu ont été tirés, par inadvertance, à travers la
frontière à la suite de heurts qui ont éclaté entre l’armée syrienne et ses rebelles.
La situation s’est effectivement envenimée lorsque des rebelles blessés ont
demandé refuge et secours en Israël par l’intermédiaire de l’ONU. Cela était
trop pour ses valeureux soldats autrichiens qui ont vite fait comprendre qu’ils
n’étaient pas là pour se comporter en militaires et qu’il n’était pas question pour
eux de prendre un quelconque risque. En fait, des vacances oui, mais s’interposer non. La règle du jeu n’était
plus respectée selon eux. Ils avaient une tranquillité totale depuis 1974 mais
leur rôle ne se concevait que dans le silence des armes.
Il est temps pour l’ONU de réviser le but de ses missions ou de démanteler
des troupes qui gaspillent un budget qui pourrait être utilisé par ailleurs.
Cette façon de détaler lorsqu’Israël est concerné est proprement ignoble. Cela nous rappelle que le 17 mai 1967, l’égyptien
Nasser exigea le retrait des forces d'interposition de l'ONU du Sinaï et le
secrétaire-général de l'ONU, U Thant, suivit cette requête. Quelques jours plus
tard la Guerre de Six-Jours avait éclaté. L'ONU n'assure plus sa fonction d'intervention quand on a réellement besoin d'elle. Elle devient proprement inutile.
Alors le 12 juin 2013, les Casques bleus autrichiens ont commencé à se retirer
du Golan, à bord de leurs jeeps et accompagnés par des véhicules blindés, pour se
réfugier en territoire israélien ; les mauvaises langues diraient pour
détaler. En fait ils se sont comportés comme en 1938 lorsque les troupes de la
Wehrmacht entrèrent en Autriche sans rencontrer la moindre opposition de la
part des soldats de la vaillante armée autrichienne.
On comprend à présent que les Casques bleus n’étaient pas là pour canaliser un éventuel
débordement du conflit syrien vers le Golan mais pour faire acte de présence symbolique. L’Autriche a voulu simplement donner
un parfait exemple de pleutrerie. Elle est belle l’Europe !
N'accusez pas ce pauvres Autrichiens, la politique de l'Autruche on grille c'est depuis toujours la passivité agressive de type Anschluss moi mon petit Adolf, que je Waldheimise un peu ces Juifs que je n'ai pas pu éliminer. Quel pays bizarre, Ce sont des gens du Tyrol qui Troll oblige portent bien haut le chapeau et la culotte. Culottés, parce qu'ils ont peur pour leurs fesses... Et ils vont à l'ONU, attendant un miracle sur les plages du Lac de Tibériade.
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RépondreSupprimerEt dire qu'à quelques jours près ils ont raté la gay-pride de Tel-Aviv où il leur aurait certainement été plus facile de briller que dans le Golan !
http://tel-avivre.com/2013/05/29/les-20-ans-de-la-gay-pride-a-tel-aviv/
Je ne sais pas s'il y a eu un jour, dans le monde, un exemple concret d'efficacité, de courage ou de professionnalisme chez les casques bleus.
RépondreSupprimerCe dont je suis certain c'est que la vaillance d'une armée n'est que l'image de la détermination de celui qu'elle représente.
Les concepts de courage, d'amour propre et de dignité n'entrant pas dans les valeurs qui déterminent les comportements à l'ONU, pourquoi s'offusquer ?
Ceux du Liban avaient pour mission de contrôler que le Hezbollah ne se réarme pas : beau travail!!!
Parmi les soldats de l'ONU, en existe-il un seul qui a été décoré pour un fait d'arme ?
Si oui, quel fait ?
Oui, ils ont étè décorés par la médaille du farniente, je ne sais pas en quelle année.
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