tag:blogger.com,1999:blog-1376925726094234065.post3988813770040488262..comments2024-02-11T12:05:09.385+01:00Comments on TEMPS et CONTRETEMPS: Judaïques FM : les kibboutzim qui bordent GazaTemps et Contretempshttp://www.blogger.com/profile/16242089524917915173noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-1376925726094234065.post-91289909601360195042018-07-19T14:22:45.109+02:002018-07-19T14:22:45.109+02:00Bon hommage à ces kibboutzniks qui ont tellement p...Bon hommage à ces kibboutzniks qui ont tellement participé à la création de l'Etat d'Israël, à son économie, sa défense et qu'il faudrait réinventer.Avraham NATAFnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1376925726094234065.post-66470043763663952242018-07-19T13:01:24.565+02:002018-07-19T13:01:24.565+02:00Cher monsieur Benillouche,
Votre article m'a...Cher monsieur Benillouche,<br /> <br />Votre article m'a fait me souvenir de ce jeune garçon de huit ans que j'ai connu alors que j'en avais peut-être douze ou treize. Il ne parlait et ne lisait que l'hébreu. Il était né quelque part en Inde sur un boat-people. Son père, un rescapé du ghetto de Varsovie était mort à Monte Cassino, avant sa naissance. Il avait finalement atterri en Israël avec sa mère. Elle s'était remariée, et bientôt, avec son fils, elle avait suivi son nouveau mari à Vienne.<br />C'est là que je l'ai connu et revu plusieurs fois pendant les vacances d'été. Il était devenu un vrai petit Autrichien. À dix-huit ou vingt ans, alors qu'il avait commencé des études brillantes à l'université, un été, il était parti "arracher des pommes de terre" dans un kibboutz en Israël, et n'avait plus jamais voulu en repartir.<br />La dernière fois que je l'ai vu, c'était pendant l'été 73 à Vienne. Mon père était mourant. Je lui expliquais que je n'avais jamais pu considérer mon père autrement que comme un étranger, et lui me disait qu'il considérait son beau-père comme son vrai père, le seul père qu'il ait connu et aimé. Ainsi, c'est au moment où il allait mourir que pour la première fois de ma vie j'ai entendu parler en bien de mon père. Et ce père, qu'il n'avait pu être pour ses filles, il avait su l'être pour ce garçon.<br />Je ne l'ai jamais revu. J'avais une adresse : kibbutz Sdot Yam et un numéro de téléphone. J'ai appelé hier, mais je n'ai pas compris ce qu'on me disait à l'autre bout du fil.<br />Il s'appelait Henry Fryde.<br /> <br />Très cordialement.Marianne ARNAUDnoreply@blogger.com