L'UE MET FIN À L'ACCORD DE COOPÉRATION POLICIÈRE AVEC ISRAËL
Par Jacques BENILLOUCHE
Josep Borrell et Elazar Stern |
Ambassadeur Haïm Regev |
Jérusalem et Bruxelles avaient également signé une collaboration qui concerne exclusivement les territoires israéliens dits souverains, excluant de facto les implantations israéliennes de Cisjordanie. Mais, une première conséquence à la suite de la constitution du nouveau gouvernement israélien incluant l’extrême-droite, s’est ouvertement exprimée. Il s'agit de la première mesure de rétorsion prise par l'Union européenne qui n’a pas perdu de temps et qui a décidé de geler sa coopération avec la police israélienne, en raison des «craintes» suscitées par la politique du prochain gouvernement. Selon le quotidien Haaretz, «l'UE a informé l'ambassadeur d'Israël, Haïm Regev, qu'elle allait, pour l'instant, cesser de faire avancer le projet d'accord de coopération en matière de renseignement entre la police israélienne et l'Agence européenne de police (Europol)». Cette décision est la première indication européenne que le changement de politique israélienne prévu en Cisjordanie va nuire à la coopération avec l'Union européenne. Aussi, il y aurait «une pression en Europe pour réduire la tolérance envers Israël maintenant que le gouvernement a changé».
Le chef du
département des coopérations policières de l'Union, Rob Rosenberg, a déclaré
que l'accord final «pourrait inclure des exceptions mineures» aux dispositions
relatives à la coopération avec Israël en Cisjordanie, qui ne seraient limitées
qu'à «des situations de menaces matérielles et à la nécessité de protéger la
population civile». S’appuyant sur le droit international, l'Union
européenne considère la Cisjordanie comme un «territoire occupé», et
appelle Israël à mettre fin à la «colonisation dans ce territoire
palestinien». L’UE veut inclure une clause empêchant Israël d'utiliser
toute information reçue de l'Europe dans les territoires.
Ben Gvir |
Selon
Haaretz, au cours des dernières années, les informations transmises par Israël
ont contribué à déjouer une série d'attaques terroristes sur le sol européen,
tandis que les informations transmises par les Européens ont aidé à «combattre
le crime organisé en Israël». Les Européens s’inquiètent au niveau régional
et international que des personnalités d'extrême-droite, nommées conformément
aux accords de coalition à des postes sensibles en matière de sécurité, se sont
vu accorder de larges pouvoirs sur les forces de sécurité israéliennes en
Cisjordanie. Ils font pression pour que l’Europe soit moins indulgente envers Israël maintenant
qu'il y a un changement de gouvernement.
Un autre point de friction était la coopération entre les deux parties dans
les territoires selon un rapport allemand qui précise qu’en tant que «force
d'occupation, Israël a des devoirs de sécurité dans les territoires sous son
contrôle». Par ailleurs, selon Grace O'Sullivan, membre du Parti vert
irlandais au Parlement européen : «En règle générale, l'UE ne devrait
pas conclure d'accords avec des démocraties illibérales, en particulier dans
les domaines de la sécurité. Nous avons retenu le financement de la Hongrie en
raison de son approche illibérale, et nous avons sanctionné la Russie pour
occupation. Nous ne devrions pas obliger Israël à respecter d'autres normes que
celles que nous avons fixées pour les autres».
Grace O'Sullivan |
L’UE s’inquiète que la police des frontières, unité militaire composée de 2.000
soldats, ne soit plus sous l'autorité du commandement central de l'armée
israélienne mais sous celui de Ben Gvir. O'Sullivan estime que «tous les
démocrates en Europe sont très préoccupés par le gouvernement entrant en Israël
et son programme anti-LGBT, anti-femme et anti-palestinien. Un gouvernement
d'extrême droite est mauvais pour les gens ordinaires en Israël et en Palestine».
Il est à craindre que ce genre de problème ne surgisse systématiquement
comme du temps où Avigdor Lieberman était un ministre des Affaires étrangères persona
non grata dans les chancelleries européennes. Il faut donc s’attendre à de sérieuses
difficultés avec l’Europe.
UE a plus à perdre mon simple avis
RépondreSupprimerVotre titre ne correspond pas à la réalité!!!! mettre fin et gel ou
RépondreSupprimersuspension ce n'est pas la même chose!!
Cordialement,
C'est marrant quand c'est Israël on arrête la collaboration, quand c'est le gouvernement italien dirigé par l'extrême droite on ne dit rien. Encore deux poids deux mesures... J'espère que le gouvernement israélien va finir par expulser le terroriste hamouri
RépondreSupprimer@anonyme
RépondreSupprimerUE: 447 millions d’habitants , Israël 9 millions…avec une économie qui ne peut se passer de l’Europe. Et d’après vous c’est l’UE qui aurait plus à perdre???
La vieille autruche sort sa tête du sable quand il s’agit d’israel, et la rentre vite sous terre lorsqu’il s’agit de la démocratie Palestino-Hamassienne !
SupprimerQu’elle nous lache les baskets cette vieille péripatéticienne !
Son souhait le plus ardent: l’éradication de l’état juif. Point barre.
"les informations transmises par Israël ont contribué à déjouer une série d'attaques terroristes sur le sol européen, tandis que les informations transmises par les Européens ont aidé à «combattre le crime organisé en Israël». "
RépondreSupprimerC'est bien l'Europe qui a le plus a perdre. Entre déjouer des attaques terroristes sur sol européen et combattre le crime organisé en Israel..... Il n'y a pas photo.
Dans votre article, vous n'arretez pas de parler de la Cisjordanie, voUs employez le langage de nos ennemies, il s'agit de la Judée et Samarie et rien d'autre.
RépondreSupprimerTrès juste ! Hélas il semble que parmi eux qui nous informent beaucoup l’ignorent ou s’en moquent !
SupprimerC'est un serieux avertissement a Israel avec l'inclusion d'extremistes dans le gouvernement, tout cela pour suspendre les poursuites judiciaires engagees contre le futur Premier Ministre.
RépondreSupprimerL'UE, qui est incapable de mettre fin a differents conflits proches de ses frontieres vient comme d'habitude nous chercher des poux dans nos tetes.
&Maujo
RépondreSupprimerAucun gouvernement israélien, de droite comme de gauche, n’a procédé à l’annexion de la Cisjordanie qui garde donc son statut international et sa dénomination internationale. C’est tellement vrai qu’Israël est contraint tous les ans de voter une loi pour attribuer à ses habitants juifs, considérés à «l’étranger» les droits israéliens (sécurité sociale, justice,…).
RépondreSupprimer@georges kabi
« L'UE, qui est incapable de mettre fin a differents conflits proches de ses frontieres … ».
C’est vrai qu’Israël vit sereinement, sans conflits ni heurts avec les palestiniens, un pays où coule uniquement le miel sans qu’aucun des ses soldats ne perdent une goutte de sang….
Pourquoi critiquer ailleurs ce qu’on n’est pas capable de résoudre chez soi.
A lire ce dernier commentaire, Jonathan a, malheureusement, la confirmation que dans un vrai débats d'idées, l'insanité océane pollue lamentablement le monde des idées.
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