RADIOJ – 25 août 2022
LE NUCLÉAIRE IRANIEN ET LES PRIMAIRES EN ISRAËL
Jacques
BENILLOUCHE au micro d’Ilana FERHADIAN
Benny Gantz, ministre de la Défense se rend jeudi 25 aux États-Unis pour tenter de convaincre Joe Biden de mettre fin à l'accord sur le nucléaire iranien. C’est une mission sans espoir parce que les Américains ont décidé de négocier, d’autant plus que Téhéran aurait renoncé à certaines exigences lors des pourparlers. Israël pourrait à la rigueur adopter une position originale, celle de ne pas reconnaitre cet accord et de garder les mains libres pour toute action éventuelle contre l’Iran.
Partie 1/2
Il existe peu de chances qu’une attaque israélienne soit envisagée sans l’accord et le soutien logistique des Américains. De toutes façons, Israël agit déjà contre le programme nucléaire pour le ralentir en procédant à des attaques cybernétiques et en éliminant des grands experts nucléaires. Israël prend seulement date pour justifier éventuellement des actions individuelles contre le programme nucléaire. L’accord sera signé contre la volonté d’Israël qui selon Gantz «saura maintenir sa liberté d'action si nécessaire».
Avant Gantz, Naftali Bennett était sorti de sa réserve pour convaincre, en vain, Biden de ne pas signer pas l'accord avec l'Iran Il avait affirmé qu’un nouvel accord ouvrirait le robinet des dollars au profit des Mollahs et permettrait à l'Iran de développer, d'installer et d'exploiter des centrifugeuses. Gantz tiendra une série de réunions au siège du CENTCOM en Floride et rencontrera le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan à Washington. Les négociations sur le nucléaire iranien visent à sauver l'accord international conclu en 2015 avec le régime de Téhéran par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) plus l'Allemagne, dont Washington s'est retiré en 2018 sous président Donald Trump. Israël pourrait profiter de l’occasion pour obtenir un nouvel armement pour sa défense et éventuellement le financement de son projet de système laser anti-missiles.
Partie 2/2
La liste issue des primaires du Likoud a créé des
remous au sein du parti car des figures historiques ont été reléguées à la fin.
C’est le cas de l’ancien président de la Knesset Uri Edelstein et du fidèle
parmi les fidèles de Netanyahou, David Bitan, qui a décidé de rompre
définitivement avec le leader du parti. Par ailleurs les femmes du Likoud sont
en état de choc ; à peine deux sont dans les vingt premières places.
L’extrême-droite a le vent en poupe mais elle part divisée au combat.
Bezalel Smotrich et Itamar ben Gvir se présentent sur deux listes séparées avec
le risque, pour l’un d’eux de ne pas passer le seuil électoral de 3,25% des
votants. Tous les partis n'ont pas encore publié leurs listes ; ils ont jusqu'au 15 septembre pour le faire. A partir de là les sondeurs, qui se sont toujours trompés en Israël, pourront s'en donner à cœur joie
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