L’ALGÉRIE JOUE L’ENTREMETTEUSE ENTRE FATAH ET HAMAS
Par Jacques BENILLOUCHE
Arrivée d'Abbas en Algérie |
D’autres avant eux, les Égyptiens en particulier, ont essayé d’obtenir
la réunification du mouvement palestinien, en vain. On ne voit pas les
arguments nouveaux de l’Algérie qui permettraient de croire à une avancée
concrète. Il ne suffit pas que Mahmoud Abbas serre simultanément la main d’Abdelmadjid
Tebboune et d’Ismail Haniyeh pour imaginer que les positions vont se
rapprocher.
Depuis la prise du pouvoir du Hamas à Gaza en 2007, les «frères»
palestiniens ne se sont jamais retrouvés à la même table ensemble. Le chef palestinien
des services de renseignement, Majeed Faraj, faisait partie de la délégation. La
délégation du Hamas comprenait Khalil Al-Hayya, chef du bureau des relations
arabo-islamiques du mouvement, Sami Abu Zuhri, membre du bureau des relations,
et Mohamed Othman, représentant du mouvement en Algérie. L'Algérie, qui
entretient de bonnes relations avec les deux parties, rêve d’être à l’origine d’une
réconciliation Fatah-Hamas mais c’est méconnaitre l’histoire palestinienne
jalonnée de tentatives stériles et de querelles sanglantes.
Réunion de la Ligue Arabe |
En fait, pour Abdelmadjid Tebboune, il s’agit d’une première
initiative avant une conférence nationale préparant un sommet de la Ligue arabe
que l’Algérie va accueillir en novembre. Faire revivre une institution arabe
dans le coma est un défi depuis les Accords d’Abraham car de nombreux pays
arabes ont renoué avec Israël. La Ligue arabe n’a plus sa fonction première de contrer Israël. Les temps sont révolus. L’Algérie
vit dans une autre époque et fait preuve de beaucoup d’activisme en utilisant
une dialectique périmée. De son côté, Mahmoud Abbas a trouvé le geste pour se
faire mousser auprès de ses hôtes. Une rue de Ramallah portera dorénavant le
nom «Algérie».
L'Algérie, qui demeure un des premiers et meilleurs soutiens à la cause palestinienne, a multiplié ses efforts et actions en faveur du peuple palestinien en lançant plusieurs appels à la communauté internationale notamment à l'ONU. Abdelmadjid Tebboune a adressé une lettre au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans laquelle il a appelé la communauté internationale à «agir urgemment afin d'assurer la protection nécessaire aux civils palestiniens et à leurs lieux saints conformément au droit international. Les attaques commises par les forces d'occupation contre la sacralité de la mosquée Al-Aqsa et la violence qu'elles exercent sur les fidèles sans défense rappellent une nouvelle fois les violations systématiques des droits de l'Homme et des libertés fondamentales».
Mais en ce qui concerne l’aide financière,
l’Algérie est très loin derrière les États-Unis et l'Union européenne. Parler
ne coûte effectivement rien. En haussant le ton, l’Algérie croit pouvoir faire
oublier que son voisin du Maghreb entretient des relations amicales avec Israël et créer la zizanie entre les Palestiniens et le Maroc.
Le pouvoir en Algérie veut s'accrocher à "l'extérieur" . ..L'opération "scoop" de faire réunir les frères ennemis, arabo-palestiniens Annyeh et Abbas est destinée davantage à la consommation interne . Car, parmi les pays et gens sérieux à l'extérieur, qui va croire à la sincérité du pouvoir en Algérie, quand il y a dans ses PRISONS quelques 300 DÉTENUS POLITIQUES...Le pouvoir traîne une situation de non légitimité,...Sa représentativité à travers les dernières élections, constitution, présidentielle, législatives, les locales..n'a pas drainé grand-monde, moins de 10 % de participation, du jamais vu depuis 1962.
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