DEBORAH ABISROR- DE LIEME, CANDIDATE DE MACRON
Par Jacques BENILLOUCHE
Le 5 mai 2022, le délégué général du parti Stanislas Guerini avait annoncé que le parti La République En Marche, changeait de nom pour devenir Renaissance. Outre son allié du MoDem, plusieurs autres partis sont associés à ce nouveau parti, le mouvement Ensemble citoyens et Horizons créé par Edouard Philippe. Pour les élections législatives, la décision vient de tomber. Déborah Abisror-de Lieme a été désignée comme candidate de la 8ème circonscription des Français de l’étranger. Pierre Sled, né Pierre Sledziewski, dont la famille est d’origine polonaise, journaliste et dirigeant de télévision qui vit à Rome, avait été pressenti pour être candidat mais Macron a tranché pour une femme.
Née en 1986 à Paris où Déborah
Abisror a suivi des études de droit et d’histoire à la Sorbonne jusqu’en
2009, et mère d’un garçon de 6 ans, elle peut se prévaloir d’une expérience de
18 ans sur le terrain politique en militant aussi bien en France qu’avec le
Parlement Européen et la Commission Européenne. La candidate n’est pas une inconnue des
institutions parlementaires et gouvernementales mais elle a besoin d’affiner sa personnalité en Israël. En revanche, née d’un père d’origine marocaine et d’une
mère d’origine tunisienne, ses parents ont longtemps vécu en Israël. D’ailleurs
deux de ses sœurs ont fait leur alyah. Elle insiste donc pour dire qu’Israël
n’est pas un monde inconnu pour elle, même si les médias y ont peu parlé d’elle. Cependant elle y a vécu entre 2009 et 2010. Par ailleurs, son époux est un juif
d’origine néerlandaise.
Elle a pris le chemin de l’Europe en prenant la
direction de l'EUJS (European Union of Jewish Students) jusqu’en 2012. Elle y a
planifié plus de 60 congrès et séminaires avec la commission et le Parlement
Européen dans plus de 20 pays européens et à cette occasion s’est installée
quelques mois en Grèce. Elle a travaillé sur l’identité européenne, la montée
du populisme, la mobilité des citoyens, et a aussi mené des combats contre
l’antisémitisme et la mémoire, comme celui de faire arrêter le nazi Lazslo
Csatary, en Hongrie en 2012.
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Lazslo Csatary |
En 2012, elle a dirigé le Bnei Brith Europe pendant une année. Les «fils de l'Alliance» est la plus vieille organisation juive
toujours en activité dans le monde, calquée sur les organisations maçonniques. En
2013, elle a créé sa propre société ADDL Consulting, qui lui a permis de mener
plusieurs projets européens à travers l’Europe et le Moyen orient. En 2016,
elle s’est engagée de manière très active dans la campagne d’Emmanuel Macron.
Elle a passé les cinq dernières années au service de la majorité. De juin 2017
à mars 2020, elle a été Cheffe de cabinet de Brune Poirson, en charge des
relations avec le Parlement. Puis en mars 2020 elle a été nommée au ministère
des Solidarités et de la Santé en tant que cheffe de cabinet d’Olivier Veran où
elle a pu cogérer la pandémie mondiale du COVID.
Elle devra affronter Meyer Habib, investi par l’UDI,
qui avait soutenu Valérie Pécresse au premier tour et appelé à voter Macron au
deuxième tour. Mais il ne peut revendiquer le soutien du président. Elle estime
qu’en étant dans l’opposition, il ne pourra pas faire avancer de nombreux projets importants qu’elle compte lancer.
Déborah Abisror se présente comme une candidate de
droite, n’ayant jamais été compromise à gauche ce qui lui permettra d’avoir une
audience en Israël où les francophones ont évolué en majorité vers la droite. Par ailleurs, elle revendique ses origines séfarades dont elle n’a aucun
complexe. Elle peut se prévaloir du soutien de Christian Estrosi et bien sûr
d’Olivier Veran qui va organiser avec elle des réunions de campagne en Italie,
en Grèce et en Turquie. Edouard Philippe lui a apporté un soutien total.
Elle sait qu’elle aura un grand défi à relever contre Meyer Habib, bien implanté en Israël, mais cette fois l’élection se fera aussi
en Italie, en Grèce et en Turquie grâce aux relais de Macron dans ces pays.
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