General Abolfazi Shekarchi |
Les fins d’année sont souvent
prétexte à établir un bilan. Le centre S. Wiesenthal a établi son classement,
de quoi être informé au mieux. L’Iran
occupe la première place. La déclaration du général Abolfaz Shgekarchi la
justifie : «Nous ne renoncerons pas, ne serait-ce que d’un millimètre,
à l’annihilation d’Israël. Nous voulons détruire le sionisme dans le monde». On
y ajoute la loi votée en novembre, qui stipule que le pays est «obligé» de
détruire Israël d’ici 2041.
Manifestation pro Hamas à Londres |
La seconde place revient au Hamas. Le
dernier conflit qui l’a opposé à Israël a provoqué de multiples ondes de choc
antisémites mondialement. L’ONU n’a pas bronché. En troisième place, on trouve
la BBC et le Royaume Uni. Le cas était suffisamment grave, pour que 250
personnes manifestent au siège de la BBC. Un bus qui transportant des passagers
Juifs a été attaqué par un groupe de musulmans. La BBC a diffusé une information
fausse en annonçant que des passagers musulmans avaient été agressés par un
groupe juif ; exemple de désinformation qui transforme des agresseurs en
victimes. Une reporter a twitté «Hitler avait raison, on devrait transférer
Israël aux États-Unis, Jérusalem est en Palestine et enfin les Sionistes ne se sont
pas rassasiés de notre sang». Cerise sur le gâteau, la BBC en langue arabe qualifie
tous les Israéliens de colons. Chacun appréciera. Durant le conflit en mai, il
y eu 639 actes antisémites alors qu’il y en a eu 1.308 entre janvier et juin
2021, une augmentation de 50%. On attend encore les réactions du gouvernement
britannique.
En quatrième position, c’est l’écume
covido-antisémite sur les réseaux sociaux des vagues précédentes. C’est l’amalgame
réalisé entre la Shoah et toutes les déviations complotistes. Le député
portugais Rodrigo Sousa e Castro n’a pas hésité à déclarer : « Les
Juifs, vu qu’ils dominent le monde financier, ont pu acheter les vaccins qu’ils
voulaient. Je n’en dirai pas plus, avant que les bulldogs sionistes ne m’attaquent».
Le complotisme a trouvé un terrain réceptif à toutes les formes
d’antisémitisme. Tant le virus attribué aux Juifs que l’absence de vaccins, sont
autant de motifs pour les antivax et anti-juifs. En Angleterre un rapport sur
les messages antivax indique que 80% avaient un contenu antisémite. En
Argentine, un site hébergé par Telegram a diffusé une caricature juive
suivie par plusieurs milliers d’abonnés (autant de likes).
Jewish voice for peace |
En cinquième position, on trouve
Jewish voice for Peace, la voix juive pour la paix que tout le monde
attendait ? Non ! Cette organisation, soutient du BDS, est basée aux États-Unis.
A l’occasion de la dernière fête de Hanouka, elle a diffusé un message on ne
peut plus clair : «En cette fête contre l’apartheid, nous re-dédions
notre résolution d’être clairs sur tout ce qui concerne la vie et
l’appropriation de terres. Il est écrit que le temple fut nettoyé et sanctifié
et dédié à nouveau lorsque les Macchabés gagnèrent la bataille. Ici, en
Diaspora, nous pouvons reconnaître comme Temple ce que nous construisons
ensemble : Le Judaïsme au-delà du Sionisme. Le Temple est là où nous
mettons en pratique nos valeurs précieuses de justice, liberté et égalité.
C’est la pratique qui sanctifie le Temple ». Ce groupe pense ne pas
être taxé d’antisémitisme. On appréciera.
En sixième position, on trouve les
grandes plateformes des médias, où aucun mouvement ou produit ne peut exister,
sans accès aux réseaux sociaux. On observe que la plupart d’entre eux n’ont aucune
action concrète pour en exclure l’antisémitisme. Ils choisissent qui peut disposer
d’un compte ou pas. Telegram
continue d’être le réseau favori des extrémistes et fans du terrorisme, qui
propagent la haine et la violence contre les Juifs, les Noirs et le non-respect
des lois.
Tiktok, se développe à un rythme
très rapide comparé à Facebook ou Instagram ou Youtube, ce
réseau est confronté au même défi que ses concurrents, les extrémistes
l’utilisent en dépit des paramètres mis en place pour éviter l’antisémitisme,
le racisme et le cléricalisme. Facebook, qui a toujours prétendu être le
premier à combattre la haine en ligne, a directement profité de la publicité
qui a amalgamé la vaccination à l’holocauste nazi. Ce réseau continue à accueillir des
extrémistes.
L’Allemagne se trouve en septième
place. L’extrême-droite raciste et antisémite poursuit sa carrière alors que la
haute administration semble ignorer le régime des Ayatollahs et l’absence
totale de respect des droits de l’homme et de la femme. On observe également
que certains responsables nommés pour combattre l’antisémitisme dans leur
région ont oublié leur mission. En Bade-Wurtemberg le responsable en poste
depuis 2019 continue à poster ses commentaires sur les réseaux sociaux, dont
Facebook, où il a affiché qu’il aime la comparaison faite entre sionisme et nazisme.
Toujours en poste, il poursuit son affichage antisémite et anti israélien. Les
dirigeants de cette région y compris son ministre de l’Intérieur l’ont maintenu
à son poste. La ville de Freiburg poursuit son jumelage avec la ville iranienne
d’Ispahan.
Dans le même temps, malgré les
demandes renouvelées du responsable fédéral, cette même région n’a pas clôturé
le compte bancaire de l’organisation du Comité Palestine du BDS, la plus
importante d’Allemagne. En 2020, il y a eu 2.275 actes antisémites, dont plus
de 55 avec violences. Plus de 1.000 ont eu lieu à Berlin soit une augmentation
de 20% comparé à 2019. Le commissaire chargé de la lutte contre l’antisémitisme
à Berlin (une des 16 régions) a déclaré : «Une chose est claire, Berlin
à un problème antisémite».
La radio Deutsche Welle, diffusait
en langue arabe des propos clairement antisémites, en osant affirmer que l’holocauste
était un «produit artificiel» que les Juifs continuaient à «contrôler
la pensée des individus par les arts, les médias et la musique». Un
journaliste a déclaré «qui que soit impliqué avec les Israéliens est un
collabo et toutes les recrues de son armée sont des traitres et doivent être
exécutées». La station a été forcée de suspendre cinq journalistes pendant qu’une
enquête est ouverte par la ministre de la Justice.
Huitième au classement, Council on American-Islamic
relations & Sunrise movement, qui soutient à fond la cause palestinienne,
diffuse des slogans racistes et antisémites, mêlant islamophobie et sionisme, «s’oppose
à n’importe quel État (américain) qui accepte l’idéologie d’Israël, État
colonial, qui expulse les palestiniens»
Yasmeen Mashayekh a l’université de Californie du sud
Neuvième, l’Université de
Californie du sud USC qui est restée totalement passive devant la poussée
d’antisémitisme sur son campus. Une étudiante, membre du comité chargé de
l’intégration, de la lutte contre le racisme et la discrimination, a
déclaré publiquement : «I Want to
Kill Every Motherfucking Zionist, Zionists are going to fucking pay, long live
the intifada” and, I fucking love [H]amas». Texte original, Malgré
une pétition pour son exclusion, l’université n’a rien fait. Ce phénomène s’est
multiplié dans d’autres campus.
Dixième, Unilever, propriétaire des
glaces Ben & Jerry qui ont boycotté la vente de leurs glaces à Jérusalem-Est
et en Cisjordanie, sous l’autorité de sa présidente Mme Amuradha Mittal,
soutien du BDS, défenderesse du Hamas et du Hezbollah.
Tant qu’il subsistera un classement
de cette nature, que la dignité humaine sera bafouée, il faudra rester vigilant
et rejeter toute forme de racisme,
quelle qu’en soit la forme, car demain nous en serons peut-être la cible.
La France n’est pas dans le top 10, bonne nouvelle pour les réalistes , mauvaise pour ceux qui voient en France le pire antisémitisme dont les effets auraient pour but de voter les extrêmes. Merci Monsieur Moritz de rétablir la réalité par l’impartialité de votre article.
RépondreSupprimerCe n’est pas si courant dans la grande majorité des sites ou blogs juifs.
Bien à vous.
Monsieur Moritz,
RépondreSupprimerJe me joins à Véronique Allouche pour vous remercier de l’impartialité de votre article qui a été une agréable surprise.
Très cordialement.