Israël élections avril 2019
LES PROGRAMMES
ÉLECTORAUX
1/ Économie et logement
Par Jacques
BENILLOUCHE
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A quelques jours des élections, il est temps de parler des programmes
électoraux des principales listes, bien que cela n’ait pas l’air d’intéresser
les électeurs qui votent pour un candidat sans se préoccuper des offres des
différents partis. Jamais une élection n’aura été aussi personnalisée que celle
du 9 avril 2019. L’idéologie a disparu de la campagne pour laisser souvent place à des attaques personnelles à base de bobards, de fake news dans la
nouvelle terminologie. Des officines ont même été créées par la droite pour
diffuser dans les réseaux sociaux de fausses informations dans le but de discréditer Benny
Gantz et son équipe.
Gouvernement, citoyens et banques |
Le Likoud s’est abstenu de
diffuser ses projets auprès des électeurs estimant qu’ils savent
suffisamment ce qu’il a réalisé. Même l’unification des partis d’extrême-droite
n’a donné lieu à aucun credo. La liste Bleu-Blanc a publié un texte de 43 pages
mais il y a peu d’engagements clairs et l’on se borne aux généralités ou alors
aux slogans. La Nouvelle Droite
a publié une plate-forme détaillée mais la plupart des clauses sont formulées
de manière tellement générales que rares sont les propositions concrètes. Les
Orthodoxes estiment qu’ils n’ont rien à publier car ils précisent que les
décisions sont entre les mains du Conseil des Sages de la Torah qui est
l’organisme déterminant. Drôle de démocratie pour des religieux dont le seul
but politique avoué est d’augmenter la présence de la loi juive dans la vie
quotidienne des citoyens israéliens.
Avigdor
Lieberman estime que son projet de 2012 est toujours d’actualité puisqu’il cite
les domaines forts de son parti. Les partis arabes Hadash et Taal ont un projet
inspiré du socialisme, voire du communisme. Ils n’abordent que la question de
l'occupation des territoires qui retarde selon eux la résolution des autres
problèmes moraux et financiers de la société israélienne. Meretz, quant à lui, met
simplement l’accent sur son slogan court mais percutant : «il n’y a pas
de révolution sans Meretz».
Pour aider les
électeurs encore hésitants, nous allons analyser et détailler les choix
principaux des partis qui les font se distinguer les uns des autres, sur la base des seuls documents publiés.
Économie
La question du coût de la vie est soulevée par tous les partis parce qu’il n’y a aucune contestation à ce sujet. Tous sont unanimes à considérer la situation dans ce domaine grave à la fois pour les défavorisés et les classes moyennes. Et pourtant cette question n’a fait l’objet d’aucun débat comme si elle était secondaire.
Benny Gantz et
son parti Bleu-Blanc a prévu de nommer un commissaire chargé du coût de la vie
qui aura pour rôle de lutter contre les monopoles économiques, qui mettra en
œuvre un programme national d'investissement dans les infrastructures,
encouragera l'innovation et renouvellera l'industrie traditionnelle. Son action
vise à faire baisser les prix de l'électricité en contrôlant les prix du gaz
naturel et à s’attaquer aux cartels. Le salaire minimum sera porté à 7.000
shekels tandis que les pensions de vieillesse et d'invalidité seront ajustées
au salaire minimum. Il réorganiser le circuit du gaz qu’il estime corrompu.
Les questions
du logement touchent toutes les classes sociales et influent sur l’évolution de
l’alyah car les nouveaux venus peuvent difficilement se loger avec un loyer
acceptable. Tout le monde découvre des solutions, même ceux qui étaient au pouvoir. Mais un certain espoir se fait sentir car la hausse des prix des
logements se ralentit. Bien sûr
l’acquisition d’un appartement n’est pas encore à la portée de tout un chacun
mais aucune mesure n’a été prise par le gouvernement précédent malgré les
promesses de Moshé Kahlon qui a fait illusion.
Le Parti Bleu-Blanc
veut accroître l’offre d’appartements en ouvrant la possibilité d’acheter un
appartement avec un crédit à long terme. Cette solution existe déjà mais il est vrai que les
acheteurs butent sur la mise de fond obligatoire qui peut atteindre parfois 40
à 50% du prix de l’appartement. On ne connaît pas les mesures prônées par le
parti pour faciliter l’accès à la propriété. On sait qu’il envisage la
construction par le gouvernement de 300.000 appartements et la suppression des obstacles
au logement social en réorganisant la commercialisation des terres et en
envisageant des subventions au loyer.
Le parti
Meretz propose un plan d'urgence national pour résoudre la crise du logement
avec la construction de centaines de milliers de logements, la suppression des
obstacles au logement social et la réforme de la planification urbaine.
La Nouvelle Droite
veut dégeler des terrains pour la construction, en particulier à «Rosh
Ha'ayin West». Elle veut transférer au pouvoir local les pouvoirs en
matière de construction, aujourd’hui dévolus au gouvernement central afin de «rationnaliser la politique du logement social».
Judaïsme
unifié pour la Torah envisage pour sa population un plan pluriannuel pour
l'achat et la location d'appartements pour les jeunes couples ultra-orthodoxes.
Il veut trouver des solutions pour le logement des étudiants de yeshiva, dont l’étude
talmudique est leur vocation mais qui n’ont pas de revenus pour leur logement.
Yoav Galant
qui était à Koulanou en tant que ministre de la construction depuis 2015 pour
appliquer, en vain, le programme de Moshé Kahlon n’a trouvé des idées que depuis
qu’il est entré au Likoud. Son projet est innovant mais il vient tardivement
puisque quatre années ont été perdues. Il veut réformer de manière complète le
marché du logement en regroupant tous les services en une seule officine. Il veut
donner une priorité au logement social en octroyant des prêts aux familles
nécessiteuses sur le même principe des années 1970 où les loyers étaient
déductibles à long terme du prix du logement en cas d’achat.
Israël Beitenou
veut encourager les projets de construction en rétablissant les prêts de
logement, en encourageant la construction d'appartements locatifs à long terme
et en subventionnant les logements pour les travailleurs nécessiteux.
Le parti arabe
Hadash veut que l’État investisse dans la construction de 30.000 appartements en
trois ans.
On sait pas trop ou on va, mais on y va....
RépondreSupprimerles promesses, toujours des promesses qu'elle que soit notre lieu d'habitation sur cette planète, ce qui est sur, hélas, c'est que nos sociétés " s'américanisent "et que c'est devenu une véritable catastrophe pour les générations présentes et avenir.. Nous n'avons qu'une seule planète...alors, alors..qui vivra, verra
Exact. Un conseil : conservez les termes de votre article sans y changer un mot de telle façon à le republier... en 2022.
RépondreSupprimerPour ma part je conserve mon commentaire.