LITTLE BIG MENSCH
Le billet d'humeur de Jean SMIA
Aznavour en Arménie |
Mensch ou Mentsh qualifie un
homme d’honneur intègre, en allemand ou en yiddish. Dans l’actuel cloisonnement
communautaire de l’Europe où «vivre ensemble» s’est transformé en
obligation de «vivre à coté», apparaissent des individus, (souvent non
souchiens) dont le fort tempérament et la conduite devraient être donnés comme
exemplaires. Exemplaires de quoi ? Exemplaires du fait que la qualité d’un
homme prime sur son appartenance communautaire, raciale ou religieuse.
Ainsi cet Arménien qui m’avait
fait visiter, à moi l’émigrant «tune», le bois de Trousse-Chemise
avant le bois de Boulogne, au même titre que le Kabyle Mouloudji, avec son «Déserteur», a modifié mon approche des guerres, cet Arménien-là est
parvenu à exprimer, incarner et transmettre ces « valeurs » françaises
dont l’humanisme est universel.
Tout un chacun s’y est identifié
alors qu’il était confronté à des amours, des ennuis et des emmerdes, personne
ne peut nier avoir rêvé de voir son nom en haut de l’affiche ou de voir son
aimée venir pleurer au creux de son épaule, ni, dans la froidure d’un hiver
parisien, avoir admis que la misère serait moins pénible au soleil.
Tous ces textes, il les a écrits
donc pensés et ressentis. Mais il ne suffit pas de ressentir pour transmettre
et faire partager ; il faut aussi avoir le talent de l’exprimer juste. Ainsi combien parmi tous ces admirateurs de
Médine, Nick Conrad et autres Dieudonné, connaissent ou ont, un jour, lu ou
décrypté les textes des chansons de ces autres non souchiens tels que,
entre-autres, Shahnourh Aznavourian, Philippe Smet, Serge Reggiani, Moustaki ou
Mouloudji ?
Qui pourrait dénier à ces
derniers la qualité de Français ? Leurs textes ne sont-ils pas le reflet de cet
art de vivre à la française si difficile à déterminer sans exclure ? Cet art de
vivre qui signe une identité, dont le Mouvement National revendique
l’exclusivité et dont Bruxelles et Mélenchon dénient l’existence et qui entrouvrent
la porte aux populistes.
Oui, ce «Little big mensh» s’en est allé : paix à son âme. Mais
son âme, elle, est imprimée dans ses textes : qui pourra les immortaliser ? Qui
? Nul ne peut le dire. Qui ? Nous n’en savons rien.
BRAVO , BIEN DIT .LA PREUVE PAR L'EXEMPLE .
RépondreSupprimerUn grand bonhomme qui, en plus à su résister au BDS !
RépondreSupprimerBravo pour cet hommage simple et véridique, voilà un personnage qui avait beaucoup de sympathie pour nous les juifs !
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