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samedi 6 octobre 2018

Little Big Mensch par Jean SMIA



LITTLE BIG MENSCH

Le billet d'humeur de Jean SMIA

Aznavour en Arménie

Mensch ou Mentsh qualifie un homme d’honneur intègre, en allemand ou en yiddish. Dans l’actuel cloisonnement communautaire de l’Europe où «vivre ensemble» s’est transformé en obligation de «vivre à coté», apparaissent des individus, (souvent non souchiens) dont le fort tempérament et la conduite devraient être donnés comme exemplaires. Exemplaires de quoi ? Exemplaires du fait que la qualité d’un homme prime sur son appartenance communautaire, raciale ou religieuse.



Ainsi cet Arménien qui m’avait fait visiter, à moi l’émigrant «tune», le bois de Trousse-Chemise avant le bois de Boulogne, au même titre que le Kabyle Mouloudji, avec son «Déserteur», a modifié mon approche des guerres, cet Arménien-là est parvenu à exprimer, incarner et transmettre ces « valeurs » françaises dont l’humanisme est universel.
Tout un chacun s’y est identifié alors qu’il était confronté à des amours, des ennuis et des emmerdes, personne ne peut nier avoir rêvé de voir son nom en haut de l’affiche ou de voir son aimée venir pleurer au creux de son épaule, ni, dans la froidure d’un hiver parisien, avoir admis que la misère serait moins pénible au soleil.
Tous ces textes, il les a écrits donc pensés et ressentis. Mais il ne suffit pas de ressentir pour transmettre et faire partager ; il faut aussi avoir le talent de l’exprimer juste.  Ainsi combien parmi tous ces admirateurs de Médine, Nick Conrad et autres Dieudonné, connaissent ou ont, un jour, lu ou décrypté les textes des chansons de ces autres non souchiens tels que, entre-autres, Shahnourh Aznavourian, Philippe Smet, Serge Reggiani, Moustaki ou Mouloudji ?
Qui pourrait dénier à ces derniers la qualité de Français ? Leurs textes ne sont-ils pas le reflet de cet art de vivre à la française si difficile à déterminer sans exclure ? Cet art de vivre qui signe une identité, dont le Mouvement National revendique l’exclusivité et dont Bruxelles et Mélenchon dénient l’existence et qui entrouvrent la porte aux populistes.

Oui, ce «Little big mensh» s’en est allé : paix à son âme. Mais son âme, elle, est imprimée dans ses textes : qui pourra les immortaliser ? Qui ? Nul ne peut le dire. Qui ? Nous n’en savons rien.

3 commentaires:

  1. BRAVO , BIEN DIT .LA PREUVE PAR L'EXEMPLE .

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  2. Un grand bonhomme qui, en plus à su résister au BDS !

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  3. Bravo pour cet hommage simple et véridique, voilà un personnage qui avait beaucoup de sympathie pour nous les juifs !

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