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lundi 6 août 2018

SLATE - La langue arabe disparaît peu à peu en Israël



SLATE - LA LANGUE ARABE DISPARAÎT PEU À PEU EN ISRAËL

Par Jacques BENILLOUCHE


    Tout l’environnement est à présent en hébreu.


La Loi fondamentale controversée mais votée ratifie constitutionnellement le caractère juif de l’État hébreu et fait passer la langue arabe de langue officielle à langue «à statut spécial». Elle inquiète les minorités en Israël, qui constituent 20% de la population, et en particulier la minorité druze totalement dévouée à l’État d’Israël puisqu’elle a participé à la guerre d’indépendance. La loi entérine en fait un processus enclenché il y a plus de vingt ans qui a réduit progressivement la présence de la langue arabe dans l’espace public.


Ecole arabe

L’État avait pourtant compris l’importance politique de l’usage de cette langue, même si les Arabes eux-mêmes s’en détachaient. C’est pourquoi, depuis la rentrée scolaire de 2011, les cours d’arabe, obligatoires, ont été imposés dès la sixième classe du primaire. Cependant, l’Éducation nationale a décidé que l’arabe ne figurait plus dans les programmes du second degré, sauf en option. Cette langue, considérée comme langue de la religion ou «du petit peuple», a été abandonnée au profit de l’hébreu et de l’anglais. L’arabe littéral n’est plus que la langue de la littérature, de l’administration et de la religion.

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4 commentaires:

  1. Excellent article ! Bien dommage que l'arabe soit délaissé alors qu'Israël vit dans un environnement arabe. La géographie est implacable dans ce domaine.

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  2. C'est effectivement le moment de demander à qui la faute. Les élus arabes locaux et nationaux n'ont jamais fait de cette question une priorité; toutefois dans leurs communautés l'hébreu n'est pas toujours enseigné sinon pour la forme.

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  3. Il y a deux mois dans mon hotel on a recu une trentaine d´Israéliens tous médecins pour un congrès à Munich. Nombre d´entre eux étaient arabe (je le voyais à leur nom) tous s´entretenaient entre eux en hébreu.

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  4. Marianne ARNAUD2 août 2018 à 09:24

    Cher monsieur Benillouche,

    Le français n'étant que la quatrième langue qu'il m'a été donné de parler, cela fait deux jours que je me creuse le ciboulot pour savoir si je suis trop mal, ou trop bien placée, pour commenter votre article ? Toutefois je pense que vos craintes concernant la langue arabe sont, au moins sur le long terme, sans fondement.
    Sinon comment expliqueriez-vous que l'ordonnance de 1539 de François Premier - connue sous le nom : d'"ordonnance de Villers-Côtterets" - statuant que le patois de l'Ile-de-France, devenait langue officielle du royaume, les autres patois des régions, n'en ont pas moins continué à être utilisés jusque, nous dit-on sur Wikipedia, tout le XIXème siècle et jusqu'au début du XXème ?
    Et si je peux me permettre un souvenir personnel, en 1963-64 où j'étais en Algérie, à Oran puis à Alger, il m'a été donné de me rendre au cinéma où je crois bien, qu'en dehors de mon mari et moi, il n'y avait aucun Français. On y passait un de ces films français plein de bons mots et d'astuces langagières comme on savait en faire à cette époque. Je me souviens de ma stupéfaction à entendre les spectateurs algériens s'esclaffer ensemble à la moindre saillie du dialogue dans la langue des "ennemis".
    Or comment expliquer que l'Algérie, qui a subi une "arabisation" drastique, voie maintenant le français revenir en force, jusqu'à être la langue la plus répandue dans des domaines tels que : l'économie, la recherche ou l'université ?
    Faut-il croire que, quoi qu'en veuillent les gouvernements, ce sont en définitive les peuples qui choisissent la langue dans laquelle ils préfèrent s'exprimer ?

    Très cordialement.

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