LES MOUSQUETAIRES DU ROI ET LA DÉMOCRATIE
Le billet d'humeur de Jean SMIA
Ainsi, bien que des heures
d’antenne aient été meublées par les différents «spécialistes de service»
appelés en renfort par le «bureau de com» de l’Élysée, il apparaît que
la déférente soumission des médias interdit de poser certaines questions, bien
que nous ne soyons pas (pas encore) sous le régime d’Erdogan.
Ces questions sont pourtant simples et logiques :
Ces questions sont pourtant simples et logiques :
- Concernant ce qu’il s’est passé à la Contrescarpe
:
1/ Qui décide de la nature de la mission à exécuter par les chargés de
mission ?
2/ Quel était l’objet de l’ordre de mission qui était exécuté à la
Contrescarpe ?
3/ Pour cette mission à la Contrescarpe, combien de chargés de mission
et leurs noms ?
- Concernant l’appartement de fonction :
1/ Qui attribue les logements de fonction et en regard de quels critères
?
2/ Qui a fait en sorte qu’une demande soit prioritaire sur d’autres
candidatures antérieures ?
3/ Mêmes questions sur les voitures de fonction avec chauffeur : qui les
attribue et selon quels critères ?
Passe au second plan le fait qu’
«on» nous prenne pour des c… lorsqu’ «on» nous affirme que la
sanction la plus grave jamais prononcée à l’encontre d’un chargé de mission est
une mise à pied de 15 jours sans salaire, en nous taisant que cette sanction
sera applicable entre l’an 2040 et 2090.
Bien évidement, tous les rapaces
de la récupération politique trouvent là une aubaine pour se mettre sur le
devant de la photo, alors que plus personne n’accorde le moindre crédit à leurs
bavardages. Mais si on leur accorde de l’antenne, c’est uniquement pour
souligner qu’il y a pire que ce qu’on a.
Cependant cette affaire reste symptomatique de
deux choses très graves:
- d’une part la dérive populiste et
antidémocratique de beaucoup de gouvernements, dont le nôtre.
- d’autre part elle confirme l’existence de cette
espèce de relation incestueuse entre exécutif et médias : l’un dictant à
l’autre ce qu’il faut dire ou taire afin de moduler l’opinion.
Ces techniques de modulation de
l’opinion, ce n’est pas un fantasme de paranoïaque, on a vu qu’elles existent à
propos des élections américaines, à propos du Brexit, elles sont, aujourd’hui,
le plus grave péril que les démocraties n’ont jamais eu à surmonter.
En effet, qu'il s'agisse de
radicalisation ou d'élections, les techniques de désinformation restent les
mêmes: seul l'objectif diffère. Sans disposer d’informations conformes à la
réalité : plus personne ne pourra jamais se forger un avis.
Les Mousquetaires du Roy nous mettent d'emblée sur la piste de cet autre favori, Concino Concini - fait Maréchal d'Ancre par la Reine-Mère, Marie de Médicis - dont le jeune Roi Louis XIII, 16 ans, réussira à débarrasser la France. Cette success-story et sa fin tragique, nous a été contée cette semaine par Stéphane Bern, à la télévision.
RépondreSupprimerMais que Benalla se rassure, il ne devrait pas, en principe, subir le même sort que son illustre prédécesseur.
http://www.historia.fr/carte-blanche-à-franck-ferrand/lassassinat-de-concini