L’APARTHEID
VISANT ISRAËL
Par
Jacques BENILLOUCHE
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Pour
l’Europe, pour tout l’Occident même, Israël demeure un pays d’apartheid,
qui
signifie «séparation» en néerlandais, parce que selon eux, sa
population arabe est brimée. C’est ce qui se dit à l’étranger parce que la Hasbara, la
communication officielle israélienne, a de profondes lacunes. Tout n’est pas
rose, bien sûr, puisque les Israéliens doutent de la loyauté de ceux qui
naturellement sont solidaires de leur communauté à l'étranger.
"L'apartheid" dans les universités |
Mais la situation évolue
favorablement en même temps que se profile l’ouverture de liens officiels avec de
nombreux pays arabes. Les Arabes participent à tous les secteurs de la vie
israélienne à l’exception de plusieurs pans de l’industrie militaire qui ne
leur sont pas accessibles parce qu’ils sont exemptés de service militaire, une
condition exigée à tous les salariés de ce secteur sensible.
En France, des
illuminés s’en donnent à cœur joie en voulant imposer le retrait de produits
israéliens des rayons des supermarchés. Ces «actions commandos» se
multiplient ces derniers temps sous prétexte qu’Israël cultive l’apartheid au
sein des populations arabes. Ces mêmes bien-pensants n'ont jamais levé le petit doigt pour défendre la population syrienne soumise au bon vouloir du régime de Bachar Al-Assad.
Les dattes Medjoul retirées d'un supermarché par un commando
Inutile de
rappeler que la liberté est totale dans le pays. 13 députés arabes ont été élus
à la Knesset en tant que tels et ont rejoint les quelques ministres arabes et
druzes du gouvernement. Les médecins et pharmaciens bénéficient d’une règle de «discrimination
positive» imposant un quota de 20% d’Arabes dans les
universités, faisant que vous avez une chance sur cinq d’être opéré par un
chirurgien arabe. Il est courant de voir aux caisses des supermarchés des
caissières voilées sans que cela n’attire de remarque des clients. Dans les
universités, le voile n’est pas interdit car chaque citoyen est libre de
pratiquer la religion qu’il désire. Aucun débat n’est venu polluer l'atmosphère dans les amphithéâtres comme
en France car cela parait naturel.
Les Arabes israéliens jouissent
pleinement de leurs droits et d'une qualité de vie supérieure à celle de leurs
voisins, au point que les habitants des villes arabes israéliennes, Um al-Fahm,
Taybé, Kfar Kassem, ou Sakhnin, refusent ouvertement d’être rattachés à un
éventuel futur État palestinien en Cisjordanie. Les leaders arabes les plus nationalistes
et les plus virulents veulent rester en Israël et bénéficier de la démocratie
du pays.
Il y a quelque temps nous avions rencontré le major arabe de la marine,
Elias Gaby Karam, qui avait mobilisé toute la hiérarchie militaire et le
président de l’État pour obtenir le droit de faire son service militaire en
tant qu’officier israélien. Il a réussi et aujourd'hui, il circule librement dans les bases maritimes les plus secrètes du pays.
Tous les jours, des
exemples sont donnés pour prouver que les citoyens arabes disposent des droits,
à l’exception certes du service militaire, dont ils sont exemptés pour ne pas les
mettre en porte-à-faux avec leurs voisins arabes dont certains sont encore en
guerre avec Israël.
Femmes policières arabes |
Le dernier épisode révélateur date du 20 juin. Le président
de l’État Réouven Rivlin a rencontré dans sa résidence 29 policières arabes qui
ont choisi de s'engager dans cette voie malgré les préjugés. Cette réunion avait pour but
d’encourager plus de femmes arabes à rejoindre les rangs de la police. Pour le
président Rivlin : «Votre présence souligne non seulement
l'avancement de l'égalité des sexes mais aussi les changements qui progressent
dans le secteur arabe. Vos actions prouvent que les femmes arabes ont la
capacité de s'intégrer dans le secteur public, d'abattre les barrières et de
nous rapprocher tous les deux». En fait 728 policiers arabes sont déjà en fonction dont
74 femmes. Un
résident d'Um al-Fahm, la ville arabe la plus anti-israélienne, sait qu’il renforce la loi en tant qu'agent de police à
Rishon Le Zion.
Diplômés arabes en Israël |
Il n’est pas facile
pour ces femmes en uniforme de supporter le regard critique de leurs compatriotes
qui restent sur de vieux principes sur la femme arabe : «Un homme
peut avoir n'importe quel travail qu'il veut et ne pas être jugé comme une
femme Une femme dans le secteur arabe élève des enfants et toute la maison
compte sur elle et donc c'est moins commun pour la femme de travailler». Il est encore difficile de s’opposer à la transformation de la société arabe dont
les femmes s’estiment en droit de participer aux rouages de l’administration.
Le voile n'est pas interdit dans la police |
Alors tous ceux, qui en France et
ailleurs dans le monde estiment que l’apartheid règne en Israël, devraient au
préalable s’informer sur place pour découvrir la réalité de la situation
des Arabes. Ils sont les seuls à pouvoir attester des droits réels dont ils disposent dans un pays encore en
guerre avec de nombreux États arabes.
De parler d apartheid c est une gifle aux noirs d Afrique du Sud.
RépondreSupprimerPour les ignorants et les clones humains sans cervelle!
RépondreSupprimerIl faudrait que tous les pourfendeurs d'Israël lisent cet article.
RépondreSupprimerTout n'est pas parfait mais les arabes israéliens jouissent de nombreux droits (et ils ne se privent pas d'en user et d'en abuser).
Si un député juif d'un pays musulman se serait comporté comme le font certains députés arabes israéliens, il aurait été emprisonné et torturé sans autre forme de procès.
Tout d'abord pour cet excellent article Jacques
RépondreSupprimerSur le mur d'un ami Facebook j'ai récemment rencontré une de ces sempiternelles personnes, probablement de gauche, qui grosso modo prétendait que Israël c'est l'apartheid
Or c'est l'opposé comme le montre cet article. (et c’est pas le seul pour qui veux s’informer) Ceux qui disent cela confondent la situation de guerre avec les arabes qui vivent dans les territoires qui étaient Joraniens avant 67 et la situation des arabes qui vivent en Israël et qui sont citoyens en Israël.
Il ne faut pas confondre l'état de guerre contre une population qui s'oppose à l'existence d'Israël et l'apartheid qui est un régime prônant des exclusions systématiques et généralisées à l'encontre d'une catégorie de citoyens de son propre pays.
Et même parler d’exclusion systématique des arabes vivant dans les territoires jordaniens pré 67 est abusif. Il y a suffisaient de coopérations économiques, sociales, sanitaires et humanitaires en dépit de la guerre pour que l’emploi de ce qualificatif relève de la pure propagande.
Et si je repense à cette personne évoquée en début de post, ce qui m’avait frappé c’est que son seul argument (plusieurs fois répété) c’était « j‘étais contre l’apartheid en Afrique du Sud, je suis contre l’Apartheid en Israël ».
On comprenait en filigrane que ce type dans le fond utilise un conflit qu’il ne connaît point pour se donner, à ses propres yeux, les atouts d’un mec bien, d’un sage qui combat l’injustice en somme. Bref: il cherchait à se refaire une jeunesse morale...
Ce besoin immodéré de certaine personnes d’avoir l’air bon et bien à leurs propres yeux aboutit souvent a une forme de violence inouïe. Etant inauthentique, et probalement le fruit de la haine de soi, ce besoin amène en effet ces personnes à vouloir se sentir supérieures moralement aux autres et du coup de faire fi de toute réalité pour projeter leurs préjugés sur un conflit qu’elles ne connaissent pas (ou qu'elles connaissent en ne lisant que les principaux journeaux francophones ce qui revient au même)
Il y a quelques semaines, à la fac de Tel Aviv, juste devant l'entrée principale, j'ai vu une série incroyable de bouquins en arabe qui étaient vendus ainsi que des T-Shirts sur lesquels était écrit "Free Palestine". Tous ces livres étaient de la propagande antiisraélienne, antisioniste, voire antisémite.
RépondreSupprimerNon seulement il n'y a pas d'apartheid, mais ce genre de manifestation "culturelle" et politique serait totalement impossible dans un pays arabe, même dit "modéré".
Je regrette ne pas avoir eu le temps de prendre une photo de cet étalage sur la place publique d'un esprit aussi décalé de la réalité.