LA POLITIQUE SUICIDAIRE DU HAMAS À GAZA
Par
Jacques BENILLOUCHE
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Les dirigeants de Gaza savent que le
gouvernement israélien est contraint de réagir avec force et violence à toute
attaque de missiles contre les villes du sud du pays. Ce n’est pas
nouveau ; c’est même une constante d’Israël de ne jamais montrer de signe
de faiblesse quand sa population civile est touchée face au Hamas, a fortiori
face au Djihad islamique, son concurrent. On ne comprend donc pas pourquoi les
Palestiniens se sont lancés dans une action violente sans lendemain. Les leçons
de l’Histoire n’ont pas de prise sur eux.
Les Gazaouis ont payé l’inconscience du Djihad islamique,
téléguidé par l’Iran et sommé de réchauffer la frontière afin de soulager la
pression au nord. L’envoi de missiles n’apportait rien à la cause palestinienne
et il était surtout suicidaire car les moyens mis en jeu des deux côtés ne sont
pas comparables. Tenter de se parer de
gloire sur le dos de leurs civils est une folie des organisations
palestiniennes. Elles s’en sont d’ailleurs rendu compte rapidement puisqu’après
une journée, elles ont réclamé un cessez-le-feu qui a tardé à venir parce que Tsahal
n’avait pas terminé de détruire les infrastructures qui avaient participé aux
envois de missiles sur le sud d’Israël.
Alors que l’on croyait que la situation
s’était stabilisée dans la région, le Hamas a poussé l’aviation israélienne à raser
des dizaines de bâtiments militaires, des camps d’entraînement et des usines de
fabrication de munitions, mais sans jamais cibler les habitations civiles.
-Combien de morts ? - Environ 60, nous avons échoué |
Mais le Hamas a commis l’erreur de prendre la
co-responsabilité des tirs de barrage contre les civils israéliens alors que le
Djihad islamique est seul responsable des tirs. Cette alliance contre nature,
avec une organisation disposant d’un arsenal important de haut niveau, ne s’explique
pas. Le Hamas s’est laissé déborder en prenant le train en marche. Il a surtout
prouvé qu’il ne pouvait plus rivaliser avec un groupe qui dispose à présent du
soutien matériel et financier des Mollahs qui imposent l’état de guerre à Gaza
pour les besoins de leur politique expansionniste.
L’Égypte est intervenue pour la mise en place d’un
cessez-le-feu car elle a besoin du Hamas pour contenir les terroristes de Daesh
au Nord-Sinaï. Pour atténuer la surchauffe dans la bande, elle avait d’ailleurs
décidé d’ouvrir pour le Ramadan le passage de Rafah après une longue période de
fermeture.
Israël n’avait pas intérêt à lancer une opération de
grande envergure dans la bande, une fois terminée sa mission de destruction des
cibles terroristes. D’ailleurs les chefs militaires palestiniens n’ont pas été inquiétés
alors qu’ils étaient dans la ligne de mire d’Israël. La guerre ne peut pas s’éterniser,
même pour Israël car elle grève le budget militaire. Les opérations militaires
coûtent très cher en munitions et en dépenses annexes. Israël doit procéder à
l’évacuation des civils des zones voisines de Gaza, indemniser les
destructions, payer la mobilisation des réservistes et augmenter le budget de
la défense avec le risque d’entraîner un ralentissement économique. Tsahal a beaucoup
à faire avec le Hezbollah pour se distraire dans une «petite
guerre».
Le Hamas aussi voulait limiter les dégâts. Il a fait
parler de lui. Les Palestiniens ont réussi leur campagne médiatique en passant
pour des victimes innocentes tandis que les pays occidentaux les ont soutenus
aveuglément sans mesurer les responsabilités. Le Djihad a pris des couleurs
auprès des Iraniens qui vont pouvoir continuer à lui fournir du matériel
sophistiqué et de fonds illimités pour financer l’incorporation de nouveaux
miliciens. Il a presque gagné sa lutte de pouvoir avec le Hamas et favorisé les
divisions internes palestiniennes. Cela explique le nombre plus élevé de tirs
que d’habitude. Seule une politique suicidaire lui permet d’exister auprès des
Palestiniens.
Le Cabinet israélien de sécurité s’est réuni le 30 mai 2018
pour décider de manière unanime de mettre un terme aux violences. Contrairement
à certaines prises de position d’extrémistes israéliens, Israël n’a aucun
intérêt, ni politique et ni militaire, à reconquérir Gaza. Certes les
Palestiniens ont envoyé plus de 100 roquettes mais ils ont eu près de 125
morts. Les chasseurs-bombardiers israéliens ont rasé des bases terroristes,
l’artillerie est aussi entrée en action en pilonnant de manière continue. C’est
le résultat de la politique suicidaire du Hamas à Gaza.
A quoi sert le blocus de Gaza, puisque totalement inefficace ?
RépondreSupprimerLes iraniens, et les autres arrivent a fournir toutes les munitions nécessaires.
Sans parler du ciment pour les tunnels.
Sur ce plan la politique d'israel a complètement échouée.
Non seulement ce blocus est inneficace, mais pire, il réunit toute la compassion humanitaire mondiale contre Israël.
Dans une entreprise, lorsque une politique commerciale échoue, on change immédiatement de politique,et de dirigeants.
Il en va de la survie de l'entreprise.
Ce n'est hélas pas le cas de l'Etat.
Les Gazaouis ont crie victoire, et ils avaient raison. Ils viennent de tester avec brio les limites de l'action militaire israelienne. Tsahal ne peut pas se permettre une boucherie qui ne ferait que soulever le monde entier contre Israel. Les Gazaouis peuvent ainsi se permettre, quand ils le veulent, de tirer 10-200 obus de mortiers ou de missiles a courte portee sans beaucoup de degats. Et quand cela prend une tournure dangereuse, ils courront vers Sissi pour que celui-ci apaise les esprits, et rebelote, jusqu'a...ce qu'Israel se reveille et decide de relever ses manches et d'essayer d'ameliorer la situation humanitaire de cette population.
RépondreSupprimerTout est dit. Israël a pris une bonne décision . On frappe ceux qui on tire et on attend . C est une démonstration de force. Israël est serein .
RépondreSupprimerAttendons la suite .