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dimanche 3 juin 2018

La politique suicidaire du Hamas à Gaza



LA POLITIQUE SUICIDAIRE DU HAMAS À GAZA

Par Jacques BENILLOUCHE
Copyright ©  Temps et Contretemps
            

          Les dirigeants de Gaza savent que le gouvernement israélien est contraint de réagir avec force et violence à toute attaque de missiles contre les villes du sud du pays. Ce n’est pas nouveau ; c’est même une constante d’Israël de ne jamais montrer de signe de faiblesse quand sa population civile est touchée face au Hamas, a fortiori face au Djihad islamique, son concurrent. On ne comprend donc pas pourquoi les Palestiniens se sont lancés dans une action violente sans lendemain. Les leçons de l’Histoire n’ont pas de prise sur eux.



            Les Gazaouis ont payé l’inconscience du Djihad islamique, téléguidé par l’Iran et sommé de réchauffer la frontière afin de soulager la pression au nord. L’envoi de missiles n’apportait rien à la cause palestinienne et il était surtout suicidaire car les moyens mis en jeu des deux côtés ne sont pas comparables.  Tenter de se parer de gloire sur le dos de leurs civils est une folie des organisations palestiniennes. Elles s’en sont d’ailleurs rendu compte rapidement puisqu’après une journée, elles ont réclamé un cessez-le-feu qui a tardé à venir parce que Tsahal n’avait pas terminé de détruire les infrastructures qui avaient participé aux envois de missiles sur le sud d’Israël. 
          Alors que l’on croyait que la situation s’était stabilisée dans la région, le Hamas a poussé l’aviation israélienne à raser des dizaines de bâtiments militaires, des camps d’entraînement et des usines de fabrication de munitions, mais sans jamais cibler les habitations civiles.  
-Combien de morts ? - Environ 60, nous avons échoué

            Mais le Hamas a commis l’erreur de prendre la co-responsabilité des tirs de barrage contre les civils israéliens alors que le Djihad islamique est seul responsable des tirs. Cette alliance contre nature, avec une organisation disposant d’un arsenal important de haut niveau, ne s’explique pas. Le Hamas s’est laissé déborder en prenant le train en marche. Il a surtout prouvé qu’il ne pouvait plus rivaliser avec un groupe qui dispose à présent du soutien matériel et financier des Mollahs qui imposent l’état de guerre à Gaza pour les besoins de leur politique expansionniste.  
            L’Égypte est intervenue pour la mise en place d’un cessez-le-feu car elle a besoin du Hamas pour contenir les terroristes de Daesh au Nord-Sinaï. Pour atténuer la surchauffe dans la bande, elle avait d’ailleurs décidé d’ouvrir pour le Ramadan le passage de Rafah après une longue période de fermeture. 
            Israël n’avait pas intérêt à lancer une opération de grande envergure dans la bande, une fois terminée sa mission de destruction des cibles terroristes. D’ailleurs les chefs militaires palestiniens n’ont pas été inquiétés alors qu’ils étaient dans la ligne de mire d’Israël. La guerre ne peut pas s’éterniser, même pour Israël car elle grève le budget militaire. Les opérations militaires coûtent très cher en munitions et en dépenses annexes. Israël doit procéder à l’évacuation des civils des zones voisines de Gaza, indemniser les destructions, payer la mobilisation des réservistes et augmenter le budget de la défense avec le risque d’entraîner un ralentissement économique. Tsahal a beaucoup à faire avec le Hezbollah pour se distraire dans une «petite guerre».



            Le Hamas aussi voulait limiter les dégâts. Il a fait parler de lui. Les Palestiniens ont réussi leur campagne médiatique en passant pour des victimes innocentes tandis que les pays occidentaux les ont soutenus aveuglément sans mesurer les responsabilités. Le Djihad a pris des couleurs auprès des Iraniens qui vont pouvoir continuer à lui fournir du matériel sophistiqué et de fonds illimités pour financer l’incorporation de nouveaux miliciens. Il a presque gagné sa lutte de pouvoir avec le Hamas et favorisé les divisions internes palestiniennes. Cela explique le nombre plus élevé de tirs que d’habitude. Seule une politique suicidaire lui permet d’exister auprès des Palestiniens.

            Le Cabinet israélien de sécurité s’est réuni le 30 mai 2018 pour décider de manière unanime de mettre un terme aux violences. Contrairement à certaines prises de position d’extrémistes israéliens, Israël n’a aucun intérêt, ni politique et ni militaire, à reconquérir Gaza. Certes les Palestiniens ont envoyé plus de 100 roquettes mais ils ont eu près de 125 morts. Les chasseurs-bombardiers israéliens ont rasé des bases terroristes, l’artillerie est aussi entrée en action en pilonnant de manière continue. C’est le résultat de la politique suicidaire du Hamas à Gaza.

3 commentaires:

  1. A quoi sert le blocus de Gaza, puisque totalement inefficace ?
    Les iraniens, et les autres arrivent a fournir toutes les munitions nécessaires.
    Sans parler du ciment pour les tunnels.
    Sur ce plan la politique d'israel a complètement échouée.
    Non seulement ce blocus est inneficace, mais pire, il réunit toute la compassion humanitaire mondiale contre Israël.
    Dans une entreprise, lorsque une politique commerciale échoue, on change immédiatement de politique,et de dirigeants.
    Il en va de la survie de l'entreprise.
    Ce n'est hélas pas le cas de l'Etat.

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  2. Les Gazaouis ont crie victoire, et ils avaient raison. Ils viennent de tester avec brio les limites de l'action militaire israelienne. Tsahal ne peut pas se permettre une boucherie qui ne ferait que soulever le monde entier contre Israel. Les Gazaouis peuvent ainsi se permettre, quand ils le veulent, de tirer 10-200 obus de mortiers ou de missiles a courte portee sans beaucoup de degats. Et quand cela prend une tournure dangereuse, ils courront vers Sissi pour que celui-ci apaise les esprits, et rebelote, jusqu'a...ce qu'Israel se reveille et decide de relever ses manches et d'essayer d'ameliorer la situation humanitaire de cette population.

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  3. Tout est dit. Israël a pris une bonne décision . On frappe ceux qui on tire et on attend . C est une démonstration de force. Israël est serein .
    Attendons la suite .

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