DAESH EN FRANCE : LA CONTAMINATION DJIHADISTE
Par Jacques BENILLOUCHE
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Le terroriste de l'Aude |
Il
fallait s’y attendre après les vidéos de menaces qui font encore froid dans le
dos. Il ne fait aucun doute qu’il y aura, par mimétisme djihadiste, beaucoup d’autres
attaques en France. Daesh refuse de désarmer et de s’estimer vaincu. Alors, ses
miliciens rescapés se rabattent sur l’Europe désarmée devant un mal auquel elle n’est
pas préparée ou n’a pas voulu se préparer malgré les mises en garde
israéliennes. Face aux mesures draconiennes prises par les Israéliens contre
les terroristes, les Européens ont condamné au lieu de compatir ou de s’unir
contre la lèpre envahissante. Le groupe terroriste Daesh n’est pas éradiqué
malgré les défaites qu’il a subies en Syrie et en Irak et son seul but à présent
réside dans des attaques perpétrées par ceux qui ont réussi à fuir le théâtre des
combats au Proche-Orient.
ADN du terrorisme |
Les
menaces sécuritaires, qui ont plané sur Israël, ont atteint l’Europe devenue l'ennemie
numéro un de Daesh. La France, grâce aux services de renseignements
occidentaux, voire israéliens, savait pourtant qu’elle était la cible
principale d'une armée de terroristes aux moyens illimités. Sa position
géographique au centre du continent facilitait l’entrée de djihadistes qui sont
parvenus à se noyer dans la masse des immigrés maghrébins. L’ampleur de la
menace et les variantes des formes qu'elle peut prendre ont prouvé que le dispositif
de lutte antiterroriste est devenu moins efficace qu’auparavant.
Les
terroristes de Daesh ont les moyens financiers pour acquérir toutes les armes
dont ils ont besoin et pour organiser des attaques de masse. La théorie rassurante
des loups solitaires fait illusion. Un terroriste a besoin de soutien, de base
de repli, de conseil et d’armement qui lui sont donnés par des gourous qui
restent dans l’ombre. Mais pour l’instant, contrairement à Israël, la France ne
s’est pas donnée les moyens pour lutter efficacement contre le terrorisme et
surtout pour le prévoir parce qu’elle n’a aucune vision à long terme. Les
policiers ont des difficultés à infiltrer les réseaux et au sein de différentes
structures, souvent concurrentes, ils sont vite débordés. Il ne peut exister de
sécurité intérieure ou extérieure car les terrorismes sont interconnectés, sont
mondialisés.
Avec
Al-Qaeda d’abord, puis Daesh aujourd’hui, les organisations terroristes se sont
bien implantées sur le sol français, souvent dissimulées au cœur du quotidien. La
France n’est pas un adversaire à combattre mais une terre à conquérir. Malgré la
cinquième armée du monde, elle n’a pas modifié ses méthodes alors que les salafistes
recrutent ouvertement de nouveaux adeptes chaque jour, souvent en les
convertissant à l’islam.
La
France n’est pas à l’abri de frappes massives qui doivent provoquer un maximum
de victimes. Il ne s’agit plus d’attaquer des objectifs pour leur valeur
symbolique ou stratégique mais plutôt en fonction du nombre de victimes
potentielles. Ce fut le cas dans le supermarché de l’Aude où les victimes ont été
minimisées grâce eu sang-froid et au courage d’un colonel de gendarmerie qui a laissé sa vie. Daesh
possède une structure quasiment parfaite en France avec des hommes invisibles,
enterrés au plus profond de la société, qui n’éveillent jamais le soupçon ou la
méfiance. Bien au contraire, ils l’endorment.
Lieutenant-colonel Arnaud Beltrame |
Le combat ne peut pas
être circonscrit uniquement dans l’Hexagone. Il faudrait une agence de
renseignement transnationale, infiniment plus efficace et dotée de pouvoirs
beaucoup plus étendus que ceux des services nationaux. Les terroristes
utilisent souvent des méthodes simples, archaïques ou rudimentaires alors que l’espionnage
moderne investit des ressources humaines et financières considérables pour
analyser les données suspectes qui transitent sur Internet, à l’aide d’algorithmes
chaque jour plus puissants. Incapables de rivaliser avec les super-ordinateurs,
les terroristes reprennent possession du terrain de manière basique, en utilisant nos rues et nos
forêts pour établir un système de communication indétectable, que les «as»
de la DCRI ou même de la NSA semblent bien incapables de démanteler.
Les agents djihadistes,
qui prospèrent actuellement en France, connaissent parfaitement notre système
et fonctionnent à l’inverse de tout ce que l’on pourrait attendre d’une
organisation terroriste. En plaçant les salafistes sous surveillance, en
établissant des «profils S» aux antipodes de la réalité, la police
joue le jeu des futurs kamikazes, que personne ne peut aujourd’hui repérer au
sein de la population française. Un véritable cauchemar.
Depuis le début de la
guerre, la Syrie a présenté des risques très particuliers que les Européens ont
voulu minimiser. Ce pays a exercé un attrait bien plus puissant que
l’Afghanistan ou l’Irak pour les aspirants au djihad. D’abord, parce que le
voyage discret ne pose aucun problème. Des centaines de milliers de Français font
du tourisme en Turquie dont les autorités ne procèdent à aucun contrôle sur les
vols intérieurs. Les visas longue durée s’obtiennent facilement, et certaines
brigades syriennes possèdent même des relais au sein de l’immigration turque,
pour modifier les dates d’entrée de leurs combattants. La frontière est
accessible facilement, sans se faire repérer. Les candidats djihadistes
trouvent immédiatement des contacts dans les mosquées d’Antakya ou de Reyhanli.
Grâce à la dimension
religieuse du conflit, les jeunes en quête de spiritualité entrent facilement
dans la guerre. Le Coran prétend que la fin des temps débutera par une guerre
en Syrie, et cela explique que les djihadistes sont convaincus qu’en participant
au conflit, ils iront tout droit au paradis. Le conflit échappe à sa dimension politique
pour devenir une affaire entre Dieu et le salafiste. En participant aux
carnages, des jeunes vivant en France et souvent français, ont la conviction d’accomplir
la volonté de Dieu sur terre. Or, la guerre
contre le terrorisme doit prendre une autre dimension, loin des clichés
habituels. Israël a une forte expérience dans ce domaine, pour avoir perdu
beaucoup d’innocents. Il s’agit à présent de mettre les moyens en commun pour
éradiquer le mal en Europe. Le terrorisme islamiste reste la menace majeure
pour les pays civilisés.
La CNIL vient d’interdire l’application israélienne Reporty mise en service à Nice au prétexte qu’elle la juge trop intrusive. Trop de liberté tue la liberté!
RépondreSupprimerCe sont des imbéciles, ils préfèrent qu'il y ait des morts et pourtant l'Europe a été prévenue à commencer par la France !
RépondreSupprimerUn pays qui se refuse à prendre les mesures indispensables pour protéger ses ressortissants de la mort, n'est plus un pays :
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=7FVxBhfVnA0
C'est pas la joie..l'Etat français a toujours un temps de retard et continue d'accueillir 20 000 ficher S, au lieu de les expulser avec leur famille dans les pays d'origine..bref, le gouvernement français est incapable d'assurer la sécurité de ces concitoyens , c'est pathétique...
RépondreSupprimerLe chanteur Asaf Avidan est en tournée en France, il passe à Cahors début juin,j'espère que les mesures de sécurité seront à la hauteur...
L'article a bien analyse et a peut être sous estime les emotions; un haut grade de la gendarmerie fait face au terroriste, désarme et perd la vie. c'est un authentique héros qui se sacrifie pour sauver d'autres vies. un coin oublie de France avec des gens paisibles agresses. Le peuple français révolte cherche et trouvera de bons leaders, l'Islam modéré perd de sa crédibilité tout comme les politiciens qui prônent la patience en attendant la fin de l'orage, dépassé par la seconde generation, a la derive, issue immigration musulmane.
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