DÉPUTÉS PALESTINIENS À LA KNESSET
Par Jacques BENILLOUCHE
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Députés arabes en réunion |
Les députés de la Liste arabe doivent enfin choisir leur affiliation. Ou bien ils sont députés israéliens ou bien ils sont députés palestiniens. Cette double allégeance à la Knesset fait désordre. Il semble bien que les responsables arabes israéliens aient choisi la confrontation plutôt que la concertation. Ils n’ont jamais cessé de marquer leur différence. Leurs déclarations polémiques et leur comportement à la Knesset, à la limite de la loi et de la bienséance, ont pour but de se distinguer des autres députés. Ils profitent de la bienveillance de règlements indulgents car, dans d’autres pays, ils auraient depuis longtemps été destitués pour leur comportement anti national.
En
tant que représentants officiels, ils auraient dû faire honneur à l’invité de l’État
d’Israël, le vice-président américain, Mike Pence. Or ils ont manifesté avec
violence lors de sa présence à la Knesset pour obtenir en fait leur expulsion,
manu militari. À peine arrivé sur l'estrade, le vice-président a été interrompu par les députés arabes qui ont brandi une photo de Jérusalem avec en légende «Jérusalem capitale de la Palestine».
Ils n’en sont pas à leur première incartade anti-israélienne. Le jour de l’inauguration du nouveau parlement, ils ont refusé d’arborer à la boutonnière la médaille avec ruban, l’insigne commémoratif de la nouvelle Knesset, sous prétexte qu’elle affichait le drapeau israélien. Le leader de la liste arabe unifiée avait posé avec le président de l’État et les chefs de partis pour la photo officielle en évitant de porter cet insigne.
Les orthodoxes et le chef des députés arabes sans médaille |
Ils n’en sont pas à leur première incartade anti-israélienne. Le jour de l’inauguration du nouveau parlement, ils ont refusé d’arborer à la boutonnière la médaille avec ruban, l’insigne commémoratif de la nouvelle Knesset, sous prétexte qu’elle affichait le drapeau israélien. Le leader de la liste arabe unifiée avait posé avec le président de l’État et les chefs de partis pour la photo officielle en évitant de porter cet insigne.
Les
députés arabes nouvellement élus ont ensuite refusé de chanter l’hymne national
du pays ; certains n’ont même pas daigné se lever et d’autres ont tout
simplement quitté l’enceinte de la Knesset pour ne pas avoir à assister à «un
chant sioniste partisan». Aucune loi ne les oblige à un comportement
national décent même s’ils perçoivent une indemnité de la Knesset.
La stratégie des
représentants arabes frise le suicide politique. Ils calquent leur comportement
sur celui de Mahmoud Abbas qui a eu l’indécence de refuser de recevoir Mike
Pence sans toutefois refuser les millions de dollars qu’il perçoit des
Etats-Unis. D’ailleurs il a reçu une claque de la part de l’Union européenne
qui a rejeté sa demande de reconnaissance de l’État palestinien car en fait,
l’Union calque sa position sur celle des Etats-Unis.
Les députés de la
Liste arabe reçoivent leurs ordres de Ramallah alors qu’ils émargent au budget
de l’État israélien. Ils peuvent avoir des critiques légitimes et les faire
connaître officiellement, c’est leur rôle et même leur devoir, mais cela passe
par une attitude courtoise.
Ils ont fini par
donner raison à Avigdor Lieberman qui avait affirmé que «les Arabes
israéliens qui décident que leur identité est palestinienne doivent être en
mesure de renoncer à leur citoyenneté israélienne et de devenir des citoyens du
futur État palestinien». Il rejoint en cela son slogan qu’il avait martelé
à longueur de campagne électorale : «Pas de citoyenneté sans loyauté».
Députée Zouabi |
La députée Haneen
Zouabi joue de la provocation permanente pour défendre ses idées. Elle rejette
l’idée de base d’un État juif : «Je ne crois pas à une pureté ethnique au
nom de laquelle les Juifs doivent vivre dans un État séparé des Palestiniens
qui eux-mêmes doivent avoir un État sans Juifs». Elle abuse de son titre
de députée pour défendre les thèses palestiniennes. Elle multiplie les
incidents et les déclarations déplacées qui la place parmi les députés qui sont
le plus souvent exclus des séances de la Knesset. Elle le fut d’ailleurs après des insultes au
vice-président américain. Elle considère son mandat parlementaire comme «un
moyen et non une fin» et utilise la tribune de la Knesset pour défier les
autorités israéliennes : «Les Arabes israéliens, ça n’existe pas ! Nous
sommes palestiniens».
Les députés arabes israéliens
ne jouent pas le jeu de la démocratie et abusent de l’indulgence du président
de la Knesset comme ce 14 novembre 2016, lorsque le député Taleb Abou Arar
s’était transformé en muezzin à la tribune de la Knesset en appelant en arabe à
la prière dans l’enceinte de la Knesset. Il n’est pas certain que les députés
arabes rendent service à leur communauté. À vouloir trop se faire remarquer,
ils finissent par se couper du reste du pays et surtout des Arabes modérés qui
ne peuvent accepter certaines dérives ou excentricités.
Avec
leurs excès de comportement et de langage, ils en payeront le prix tôt ou tard.
Ils se décrédibilisent et perdent leur légitimité pour être des intermédiaires
sérieux dans le cadre de négociations israélo-palestiniennes. Ils ne se rendent
pas compte qu’ils affaiblissent le camp de la paix en Israël et qu’ils jouent
avec le feu. À force de provocation, ils finiront par se brûler. Ils prouvent
surtout qu’ils ne sont pas solubles dans la démocratie israélienne.
Se vivent-ils comme des Palestiniens vivant en Israël ? comme des Israëliens vivant en Palestine ? Celà restera schyzophrène et suspect tant que leur double allégeance se fera au profit de l'une au détrimenr de l'autre de leurs appartenances
RépondreSupprimerIls se vivent comme des citoyens israéliens d'origine palestinienne. Et ils ne voudraient pas vivre ailleurs, même et si, un État palestinien venait à voir le jour. Moi qui est discuté avec plusieurs d'entre eux, lors de séminaires ou de manifestations communes pour la reprise des négociations, peut vous assurer que c'est la position du plus grand nbre.
RépondreSupprimerJe ne parle pas bien sûr de leurs représentants à la Knesset mais bien de la majorité de ces arabes citoyens de l'État d'Israël. En ce sens, et je suis d'accord avec Jacques Benillouche leurs députés leur rendent un bien mauvais service.
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