ET SI LES PALESTINIENS SONGEAIENT À LEUR AVENIR
Par Jacques
BENILLOUCHE
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Construction à Ramot |
La reconnaissance de Jérusalem comme
capitale d'Israël par Donald Trump a pour effet de donner un signal pour
l’expansion des implantations israéliennes et de favoriser les constructions de
logements au-delà de la ligne verte. D’ailleurs au lendemain de
l’annonce, Yoav Galant, ministre du logement, a annoncé un plan de construction
de 14.000 unités : «Après la reconnaissance historique de Trump,
j'ai décidé d'augmenter la construction dans un certain nombre de quartiers de
Jérusalem». Les Palestiniens ont ainsi joué perdant-perdant.
Yohav Galant |
Les dirigeants de l’Autorité
palestinienne n’ont pas réagi avec originalité à cette déclaration et se sont
bornés à condamner la décision en considérant que les Etats-Unis «ne
sont plus un médiateur honnête sur la question de la Palestine». Le
vote «unanime» à l’Onu met en fait en évidence l’inconséquence
des attitudes stériles palestiniennes. Il ne fait aucun doute que de nombreux
régimes arabes se sont alignés sur le camp Trump, certes discrètement, et que moins
nombreux sont ceux qui considèrent la cause palestinienne importante
pour eux, à l’instar de la Tunisie et du Qatar. En fait, les Palestiniens donnent
l’impression de ne pas évoluer ni de chercher à innover.
Tu es assis sur ma chaise |
Pour les Palestiniens, la décision
de Trump met fin à l'illusion d’un processus de paix. Ils en sont à repenser la
cause palestinienne et doutent à présent de la viabilité de la solution à deux États.
Mais ils ne présentent aucune alternative crédible au statu quo. La
réponse de l'Autorité à l'annonce de Trump était prévisible et n’a comporté que
des déclarations d'indignation. La Ligue arabe et l'Organisation de la
coopération islamique (OCI), dirigée par Erdogan, ont tenu des sommets
d'urgence pour animer trois «jours de rage» avec un
vote de résolutions arabes appelant les États-Unis à changer de position.
Seraient naïfs, ou prétentieux, ceux qui croient que Donald Trump acceptera de défaire
sa déclaration. Les Arabes donnent l’impression de marcher sur des œufs
puisqu’aucun gouvernement arabe n'a convoqué l’ambassadeur américain pour
protester officiellement, laissant aux organisations internationales le soin de
réagir à leur place.
Assemblée de l'Onu |
Mahmoud Abbas a décidé de «transférer
l'ensemble du dossier du conflit aux Nations Unies» alors qu’il sait
que l'ONU ne peut rien faire. Il a trouvé un bon moyen de transférer le
problème à ceux qui se sentent le moins concernés. Même le discours audacieux
du président Erdogan à l'OCI, n’a pas fait bouger les lignes. La Turquie aurait
pu aider concrètement les Palestiniens, au moins en décidant de suspendre ses
relations diplomatiques avec Israël. Seules des paroles stériles ont été
entendues, et tant mieux pour Israël qui n’a rien à craindre d’une quelconque levée
de boucliers arabes.
Les diplomates palestiniens sont aux
abonnés absents. Ils n’ont rien négocié avec les Etats-Unis pour contrebalancer la décision de Trump. Ils n’ont pas
demandé aux Européens de reconnaître la Palestine. Ils auraient pu exiger de
l’UE une déclaration similaire à celle de Trump reconnaissant aussi Jérusalem comme la capitale de la Palestine. Netanyahou, quant à lui, est
tellement serein qu’il n’envisage toujours pas d’annexer la zone C de la
Cisjordanie car il ne tient pas à envenimer la situation.
Les Palestiniens n’arrivent pas à combler
leur lacune de l’absence d’une vision concrète de la nature de l’État qu’ils envisagent
d’établir en Cisjordanie et à Gaza. Certains de leurs amis les poussent à
rédiger et publier un plan actualisé de la solution à deux États, pouvant
servir de base à des pourparlers constructifs avec Israël. L’existence
d’un document arabe détaillé, même s’il comporte des clauses irréalistes, n'est
pas nécessairement une mauvaise stratégie pour préciser sur quoi l’Autorité est
prête à négocier. C’est aux Palestiniens, et à eux seuls, de prendre l'initiative de mener des
pourparlers et non pas aux pays arabes d’exposer leurs propositions de paix car ils sont souvent peu conscients de la situation.
Djihadistes à Gaza |
Pour être crédible, l’Autorité doit définitivement
écarter le problème religieux du conflit. L’islam ne doit plus influer sur les
questions politiques alors qu’à l’heure actuelle il est au premier plan du
combat palestinien, avec les islamistes du Hamas et du Hezbollah. Il est
difficile aux Israéliens d’accepter une quelconque négociation si des
manifestations sont organisées en Cisjordanie, souvent avec des conséquences
sanglantes, et de supporter le tir de roquettes depuis Gaza. Tant que les
Palestiniens n’auront pas assimilé l’idée que, pour l’instant, Israël est
invulnérable, alors l'avenir de l'Autorité palestinienne devient plus incertain
que jamais. Mais paradoxalement, son effondrement aurait un impact sur la
population dont les moyens de subsistance en dépendent. Les activistes
palestiniens devraient cesser de rechercher systématiquement des alliances
visant à renforcer la solidarité internationale pour la lutte palestinienne. Ils devraient rejeter le mouvement mondial de boycott qui ne sert qu’à générer des situations
conflictuelles.
Mais pour cela, il faudrait que les
Palestiniens refusent d’être passifs quant à leur avenir car plusieurs pays
sont lassés par cette situation de guerre permanente et rejoignent les thèses
israéliennes. D’ailleurs, Benjamin Netanyahu a précisé que plusieurs pays
voudraient transférer leurs ambassades à Jérusalem : «Maintenant
nous négocions avec plusieurs pays qui envisagent sérieusement de dire la même
chose que les États-Unis et de transférer leurs ambassades à Jérusalem. Notre
position sur Jérusalem est qu’elle doit rester une ville unique, sûre et
protégée, où le principe de liberté de culte que nous garantissons est en
vigueur. Soit dit en passant, nous sommes presque les seuls au Moyen-Orient à garantir
cette liberté aux Juifs, aux Chrétiens et aux Musulmans».
Le Premier ministre israélien estime
lui-aussi que les Palestiniens devraient avoir une vision différente du statut
de Jérusalem et qu’ils devraient revenir s’asseoir à la table des négociations :
«C’est ma vision de Jérusalem. Les Palestiniens peuvent avoir une vision
différente. Ils devraient recommencer à négocier. Ils disent qu’ils ne
participeront pas aux négociations et ils se retirent du processus de
négociation, une nouvelle fois».
Il serait temps que les Palestiniens
songent enfin à leur propre avenir en dehors de tout projet belliqueux.
Les Arabes de Palestine ont leur Benett et encore plus avec le Hamas, la liste Arabe unie, et ils ont leur Bibi avec Abou Mazen. Les hommes politiques des deux bords sont nuls. Ils sont plus petits que la région Île de France et veulent croire qu’ils sont le centre et l’epicentre du monde, alors qu’ils sont le jouet de partie d’echecs Qui les dépassent. Oui Israël est un pays démocratique, libre, vivant, innovant, et assez tolérant. Très perfectible bien sûr. Oui l’AP et le Hamas sont dépassés, intolérants, pas intéressés au bien être de leur peuple et plus à une cause religieuse et suprématiste. Mais malgré l’admiration pour Israël, il y a de quoi être lassé et les dirigeants européens, eux aussi pas très courageux face aux grandes puissances et tétanisés par leurs musulmans, n’ont pas d’affection pour les Israéliens comme pour les Arabes de Palestine. Ce n’est pas un bon signe pour les juifs de diaspora.
RépondreSupprimerChalom à tous,
RépondreSupprimerBonne analyse Mr. Benillouche ainsi que le commentaire de Mr. Jabeau,
Ce n'est pas un bon signe pour les Juifs de la diaspora, effectivement, en ce qui me concerne, je n'ai reçu aucune nouvelle de Mr Macron concernant une lettre lui demandant des explications sur l'arrestation de ma grand mère Alice Stiller Goldenberg le 2 février 1942 par la gendarmerie française sur la ligne de démarcation en Charente -Vendée...ainsi que mon arrière grand mère Fanny Stiller Goldenberg arrétée en tant que Juive étrangère en 1939 en France, et la spoliation de mon arriere grand père Hermann Stiller possédant un comptoir de diamands dans le 9 ièmes à Paris..
Mais aussi aucune nouvelle de la part de Yad Vashem à Paris, leur demandant ou avait été internée ma grand mère en Charente Vendée..et aucune réponse des archives de Charente..!!!
Bref, à part la visite de deux agents du Mossad il y a 2 ans de cela pour "humer l'atmosphère " à Catus dans le Lot (46), depuis plus rien...(suite à un courrier envoyé à Mr Netanyahu)
Je vais donc devoir, à nouveau réécrire à l'élysée encore et encore, je ne lacherais rien!!!
Voila comment la France traite sa resonsabilité face à la Shoah...c'est écoeurant