Chronique d’humeur
LES JUIFS TUNISIENS ENCORE VISÉS
Par Jacques BENILLOUCHE
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Synagogue de Tunis |
Il
reste tellement peu de Juifs en Tunisie, à peine 1.500 sur les 110.000 d’avant
l’indépendance, qu’on se demande pourquoi cette minorité gène encore comme s’il
fallait, à tout prix, expulser les quelques réfractaires à l’abandon de leur
pays natal. De manière cyclique, des atteintes à leur intégrité physique est dénoncée.
Les
forces de sécurité tunisiennes, c’est un mérite pour elles, viennent de contrecarrer
une attaque contre la communauté juive. Plus précisément, deux Tunisiens avaient
planifié une attaque contre la Grande Synagogue de Tunis. Un premier Tunisien a été arrêté, puis après
son interrogatoire, un complice, également citoyen tunisien, l’a été aussi.
Tunisie 1967 - 2014 |
On
ne comprend pas cet acharnement, non gouvernemental certes, à cibler les
quelques Juifs restants, coupables peut-être de ne pas avoir empêché le départ
de la majorité de leurs semblables. Les quelques 1.000 Juifs de Djerba sont les
gardiens symboliques de la synagogue El Ghriba qui est l’objet, tous les ans, d'un
pèlerinage juif annuel. La Tunisie voudrait obtenir de l’Unesco le statut de
patrimoine mondial pour l'ensemble de l'île.
Ghriba |
Tous les ans le nombre de pèlerins
diminue alors que dans les années fastes de Bourguiba et Ben Ali, il atteignait
le chiffre de 10.000. Tous les ans le gouvernement fait un effort pour attirer à
nouveau à lui les Juifs qui le boudent, en distribuant des médailles aux
journalistes juifs, en invitant tous frais payés quelques éléments juifs de
marque pour booster une manifestation qui s’étiole d’année en année. Cet attentat
raté ne va pas encourager les hésitants à la nouvelle Tunisie, à renouer avec
leur pays natal.
Derniers Juifs de Tunisie |
Les
quelques Juifs qui ont fait le choix de la Tunisie sont en danger parce que les
islamistes ont pignon sur rue, qu’ils traitent tous les Juifs de sionistes et
qu’ils poursuivent l’objectif de vider la Tunisie de ses Juifs à l’instar de la
Syrie, du Liban, de l’Irak, de l’Égypte et de l’Algérie. Tirons un trait sur un
passé glorieux qui avait fait des Juifs les artisans de la réussite tunisienne et
oublions le passé. Cessons, comme certains,
d’enjoliver la Tunisie de notre jeunesse qui est un passé lointain et qui ne
ressemble plus à celle d’aujourd’hui. Cessons de croire que les Tunisiens sont
des «modérés» alors qu’ils montrent de jour en jour leur
haine d’islamistes en invectivant Israël.
L'on comprend davantage sur l'enjeu de la présence des mollahs en Syrie !!! Qu'ISRAEL se défende contre ses ennemis !!! Ce n'est que justesse et justice.
RépondreSupprimerJe suis desole par ce qui arrive aux derniers Juifs de Tunisie. J'aime cette communaute, j'y ai de tres nombreux amis. Au Maroc (la ou ma femme est originaire), il n'y aurait plus que 800 Juifs. Les seules "grandes" communautes juives en pays d'Islam sont la Turquie et l'Iran (toutes deux non Arabes) et les "Stan" ex-sovietiques.
RépondreSupprimerQue ceux qui ont tiré un trait sur leur pays de naissance le fassent , ce n’est un problème pour personne . Le monde est plein d’immigres, de migrants , de nouveaux arrivés et de gens qui repartent .
RépondreSupprimerLes Tunisiens ne sont pas tous islamistes , loin de là et la grande majorité est plutôt fascinée par les Juifs et j’en connais même qui sont fiers de leur réussite en France ou en Israël ! Au départ ils étaient persuadés que les Juifs reviendraient bien vite au pays de la douceur de vivre et du jasmin. Ils prévoyaient leur retour et certains m’expliquaient que ce serait un destin K F R ( klakt, fedit, rjat) : j’en ai marre, je n’en peux plus, je reviens ! Les Tunes ont réussi partout et ils ont démontré que ce n’est pas le statut colonial qui leur avait permis de se hisser tout en haut et de constituer la population riche et cultivée . Belleville, Sarcelles, Créteil, Ashdod, Béer Sheva...peu à peu ils sont à Neuilly, Auteuil, XVIIe , Tel Aviv, Herzlyia , Londres. Miami ...
Que 2 connards, la tête pleine de prêches de haine , aient envisagé de déposer une charge dans une synagogue quasi déserte , le fait ne mérite pas que l’on s’y attarde . Sarah Halimi torturée et défenestrée pendant que la police piétinait sur le palier sans oser intervenir , ce fait devrait nous interpeller sans cesse.
AndreM
Tribune juive
Jacques BENILLOUCHE très beau parcours d’entrepreneur. Tres belle réussite en Israël. Tres mauvais papier de journalste..Vous etes isralien ,vous réfléchissez comme un israelien.Les juifs de Djerba sont tunisiens et se sentent tunisiens.Ils ne vous demande rien et ne se plaignent de rien.Ils se sente autant en danger qu un juif de France ou d'ailleurs.Ils ont décidé de vivre en Tunisie et ils ont raison. Pourquoi essayer de les dissuader? Certain reviennent pour quelques vacances.pourquoi leur parler de vos craintes?a ce que je vois vous ignoez tout de la mentalité des tunes et vous vous avancez tres maladroitement concernant les musulmans tunisiens.ils sont eux aussi a part dans le monde musulman.et dans leur majorité pacifiques.faites un vrai papier de journaliste en laissant vos propres convictions de coté.
RépondreSupprimerIl y a toujours des inconditionnels de la Tunisie. C’est leur droit et je respecte leur position sans qu'il soit nécessaire de lancer des insultes car c'est la démocratie de penser autrement. Mais on ne peut pas m'interdire de donner mon point de vue d’ancien tunisien (et toujours tunisien selon la loi) et d'ancien fonctionnaire de l'éducation qui a vécu 19 ans en Tunisie, dans la Tunisie historique, dans la Tunisie véritablement «modérée», et dans la Tunisie laïque.
RépondreSupprimerMais certains commentateurs comme Smada se disqualifient par leur commentaire agressif et leur attaque personnelle mettant en relief leur absence sérieuse d'arguments, loin du commentaire du texte et des faits avérés. D'autres comme André Mamou manquent de recul et d’honnêteté intellectuelle car, avec une poignée d’autres Juifs de France, attirés par des vacances gratuites payées par le gouvernement tunisien, il a été invité, tous frais payés, à la Ghriba pour servir d’alibi à la "bonne entente judéo-tunisienne" et est donc discrédité pour juger.