LA PAIX FROIDE AVEC L’ÉGYPTE ET LA
JORDANIE
Par Jacques BENILLOUCHE
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Ambassade d'Israël Amman |
Il ne fait aucun doute que les
traités de paix entre Israël et l’Égypte d’une part, et la Jordanie d’autre
part sont toujours en vigueur et qu’ils n’ont été dénoncés par aucune des parties.
Mais l’élément constitutif des relations diplomatiques reste l’échange
d’ambassadeurs. Or depuis février 2017, Israël a rappelé son ambassadeur au
Caire, David Govrin, sur recommandation des services de sécurité israéliens qui
estiment ne plus pouvoir assurer sa sécurité. Il vient d’en être de même pour
l’ambassadrice à Amman, Einat Schlain, qui ne rejoindra pas son poste de sitôt.
David Govrin |
David Govrin assure ses fonctions
depuis un bureau à Jérusalem car le Shabak craint pour sa sécurité personnelle. Israël,
champion international de la sécurité, serait donc incapable d’assurer
l’intégrité physique d’une dizaine de diplomates et agents de sécurité. Mais
les Égyptiens contredisent l’argument de sécurité en prétendant qu’il s’agit en
fait du «résultat des coulisses des tensions politiques entre l'Égypte
et Israël». Il est donc important qu’Israël clarifie la situation car
certains dirigeants au Caire expliquent cette «désertion»
par un désaccord au sujet de Gaza et de sa frontière avec l’Égypte ce qui
paraît étonnant quand on sait que les deux pays travaillent ensemble sur les
questions sécuritaires.
Protestations devant l'ambassade israélienne |
Certes
l’ambassadeur israélien au Caire reconnaît l’existence de difficultés dans le
travail diplomatique en Égypte mais c’est le propre d’un diplomate en pays
étranger que d’affronter des risques minimisés. Mais la diplomatie «par
correspondance» risque de ne pas être efficace. Il n’est pas sain que
les ambassadeurs soient loin de leur théâtre d’opérations, à la fois pour les
contacts avec les autorités mais surtout pour toucher du doigt la réalité de
l’atmosphère qui règne dans le pays. Il est certain que cela accentue la qualification des relations avec ces deux pays de «paix
froide». S’ils collaborent étroitement sur les questions de sécurité,
il reste un grand pas à faire pour renouer les contacts entre populations
civiles et pour l’échange de touristes. Sans ambassade, les visas de tourisme
ne peuvent plus être délivrés. Certes, les populations égyptiennes manifestent
toujours leurs sentiments mitigés à l’égard des touristes israéliens alors que
son côté le gouvernement déconseille à ses citoyens de se rendre en Égypte.
Ambassade en Egypte en 2011 |
Effectivement des précédents
dramatiques tendent à justifier la réserve d’Israël. En septembre 2011, des
émeutiers arabes ont pris d’assaut l’ambassade au Caire et bloqué six gardes de
sécurité à l’intérieur d’une salle sécurisée barricadée. Depuis cet incident,
l’ambassade a été transférée à l’intérieur de la résidence de l’ambassadeur à
Maadi, dans la banlieue du Caire, dont le quartier est totalement bloqué à la
circulation et surveillé par les forces de sécurité égyptiennes. Il est certain
que le nouvel ambassadeur ne pouvait se déplacer librement au Caire pour raison
de sécurité, mais malgré cela, sur place, il restait proche des instances
dirigeantes et diplomatiques pour ses contacts en cas de besoin. C’est le principe
même de sa mission. Il était protégé par des gardes de sécurité égyptiens et
des agents israéliens dans chacun de ses déplacements, mais il s’agit d’un
risque qu’un diplomate israélien doit prendre pour accepter sa mission. Les
Israéliens doivent trouver un arrangement avec les services du Shabak pour
maximiser la sécurité afin d’éviter le cauchemar d’Israël : un représentant
israélien pris en otage par des terroristes.
Einat Schlain |
La situation est devenue similaire en
Jordanie. Mais là, il s’agit du gouvernement jordanien qui a demandé au
gouvernement israélien de retarder le retour de son équipe diplomatique avec à
sa tête Einat Schlain. Le roi reprocherait à Benjamin Netanyahou d’avoir reçu en
héros le gardien israélien de sécurité, même s’il se trouvait en état de
légitime défense. Ce fut une erreur face à l’intense susceptibilité des
instances jordaniennes qui exigent à présent que le garde soit traduit en
justice. La ministre adjoint des Affaires étrangères, Tsipi Hotovely, prétend
que le retour de l’ambassadrice ne pourrait s’effectuer que lorsque la sécurité
sera garantie au personnel diplomatique. Les Jordaniens avancent leur propre
raison. Donc, le retour des diplomates israéliens à Amman semble de plus en
plus improbable. Selon quelques indiscrétions, la Jordanie exigerait le
remplacement de l'ensemble du personnel de l'ambassade d'Israël.
Netanyahou recoit le garde d'Amman |
En fait la «paix
froide» est liée à des contingences politiques. Le président égyptien
Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah II de Jordanie ont convenu ensemble qu'il
ne pouvait y avoir de concession sur la création d'un État palestinien. Cette
prise de position est fondamentale de la part des dirigeants des deux seuls
pays arabes ayant signé un traité de paix avec Israël. Pour eux, «une
solution à deux États avec un État palestinien et Jérusalem-Est comme capitale
est un principe nationaliste qui ne peut être concédé». Par ailleurs,
les pays arabes s’inquiètent de l’ambiguïté de la position de Donald Trump
qui «soutient absolument une solution à deux États mais songe
aussi à des alternatives». Même s’ils n’appuient pas vraiment
l’attitude intransigeante palestinienne, ils sont tenus à une solidarité inter
arabe.
«La paix ce n’est pas l’absence de
guerre» avait écrit Spinoza.
Mise à jour du 15 août 2017
Mise à jour du 15 août 2017
Une délégation israélienne a visité l'Égypte il ya quelques jours et a convenu de nouveaux arrangements de sécurité pour la réouverture de l'ambassade d'Israël. Après les évaluations, l'ambassadeur israélien David Govrin et le personnel de l'ambassade retourneront au Caire après une absence de neuf mois.
ISRAEL FACE A L EGYPTE ET A LA JORDANIE
RépondreSupprimerQUI A BESOIN DE QUI. ISRAEL PEUT SE CONTENTER DE LA PAIX FROIDE MAIS CES DEUX PAYS DEPENDENT EN GRANDE PARTIE D'ISRAEL POUR LEUR SECURITE. LE PETIT ROITELET DE JORDANIE DEVRAIT LIRE LA FABLE DE LA FONTAINE \\\ LA GRENOUILLE QUI SE VEUT FAIRE AUSSI GROSSE QUE LE BOEUF \\\. SON TRONE VACILLE ET SON PERE A ETE PROTEGE PAR ISRAEL ET IL SE PERMET D'EXIGER DES EXCUSES.
C'EST UN ETAT CROUPION CREE DE TOUTE PIECE PAR LE PERFIDE ALBION (angleterre) SUR 80% U TERRITOIRE 'PALESTINR'.
AUCUN DES DEUX PAYS N'AURA LE COURAGE DE RENIER LE TRAITE DE PAIX. ILS AURAIENT BEAUCOUP A PERDRE. ALORS LA SUSCEPTIBILITE DE CES DIRIGEANTS ET DE LEUR PEUPLE NE MERITE AUCUNE CONSIDERATION
GEORGES