Signature charte de l'ONU |
Avec 50 autres États, la France a
signé la Charte de l’ONU à San Francisco en 1945. Elle est membre permanent du
Conseil de sécurité. À l’origine, le français et l’anglais étaient seules
langues de travail. C’est dire la place éminente qu’elle devrait toujours tenir
dans cette institution et les organisations qui lui sont rattachées.
Douste-Blazy |
En janvier, l’Organisation mondiale
de la Santé (OMS) a écarté la candidature de Philippe Douste-Blazy aspirant à
en prendre la direction. Aujourd’hui, c’est au tour de Ségolène Royal
d’annoncer son échec au Programme des Nations Unies pour le Développement
(PNUD). Bientôt, nous apprendrons qu’Audrey Azoulay n’ira pas à UNESCO. Deux raisons
expliquent ces échecs successifs.
La première est
l’affaiblissement régulier du rôle dévolu à notre pays et que contestent
d’ailleurs, encore discrètement, plusieurs grandes nations. Les derniers
quinquennats en représentent le témoignage attristant.
Si l’on excepte le Mali et le Sahel
occidental auquel la colonisation nous impose une responsabilité particulière, qu’avons-nous
fait ? En 2003, le président de la République a heureusement refusé de revenir
en Irak, mais Premier ministre il avait contribué à développer ses forces armées.
L’intervention de 2011 en Libye a eu pour résultat de propager le désordre dans
une grande partie du Sahara, déjà bien fragile. Aux Palestiniens, nous avions
promis l’an dernier la reconnaissance, sous un an, d’un État souverain et reconnu,
à travers l’UNESCO, des droits fallacieux sur ce que j’appelle l’Esplanade
sainte (mont du Temple, Haram al Sharif). En Syrie, nos moyens militaires et
diplomatiques ne nous permettent plus d’intervenir comme il conviendrait.
La seconde concerne notre
attitude envers les agences onusiennes. La plupart d’entre elles adoptent des
budgets où les contributions volontaires des États membres sont souvent
déterminantes, tels le Programme alimentaire mondial ou le Haut commissariat
pour les réfugiés. Les autres n’y échappent pas.
S’agissant de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO), notre pays n’a jamais, et de loin, respecté les grands principes auxquels elle s’est liée, à savoir consacrer 0,7 % de son PIB à l’aide aux pays en développement (0,37 % en 2016). Lorsqu’un gouvernement cherche des moyens financiers pour combler tel ou tel déficit, il puise naturellement dans ce chapitre. Si elle veut être prise en considération, la France doit commencer par respecter ses engagements.
France et FAO |
S’agissant de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO), notre pays n’a jamais, et de loin, respecté les grands principes auxquels elle s’est liée, à savoir consacrer 0,7 % de son PIB à l’aide aux pays en développement (0,37 % en 2016). Lorsqu’un gouvernement cherche des moyens financiers pour combler tel ou tel déficit, il puise naturellement dans ce chapitre. Si elle veut être prise en considération, la France doit commencer par respecter ses engagements.
Francophonie 2014 |
D’autre part, plutôt que de chercher
à recaser des proches (tel fut également le cas au sommet de la Francophonie à
Dakar fin 2014), nos dirigeants devraient d’abord s’employer à faire intégrer
dans ces institutions davantage de personnels de niveau intermédiaire dont les
qualités, je les ai vus à l’œuvre, redresseraient notre image et faciliteraient
le retour au rang qui nous revient.
Avis au futur Président.
Oui
RépondreSupprimerEt ce sans parler de la globale "impopularité" qui frappe l'image de la France dans le Monde (entre sa scène politique minable et les attentats qui n'ont pas conduit a une vague de sympathie mais plutôt de peur et de rejet)