L’ALYAH FRANÇAISE ET L’ALIBI DE L’ANTISÉMITISME
Par
Jacques BENILLOUCHE
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Il est légitime de se demander quelles sont les officines qui se cachent derrière certains intellectuels qui agitent sans cesse le
chiffon de l’antisémitisme en France. Leurs motivations ne sont pas claires
sinon leur volonté d’exacerber les tensions entre communautés juives et arabes
dans le but, bien sûr, de cadrer avec les intérêts des organisations
d’extrême-droite qui se nourrissent du terreau de la peur. On pourrait se
demander de quoi se mêlent ceux qui prétendent conseiller aux Juifs de «quitter
l’Europe s’ils le peuvent car il est dangereux d'être juif en Europe. Il est
encore plus dangereux d'être un juif qui soutient Israël.»
Merah et Nemmouche |
Les Juifs ont un État et des
dirigeants plus qualifiés, que certains intellectuels en mal de notoriété,
pour juger de la condition réelle des Juifs dans le monde. Vider l’Europe de
ses Juifs serait une solution de lâcheté car la désertion face à «l’ennemi»
n’est pas glorieuse, à moins qu’il ne s’agisse d’une épuration ethnique
volontaire et déguisée. Se débarrasser des Juifs s’assimilerait alors à une
sorte de «solution finale» moderne sans effusion de sang. Les
partis d’extrême-droite auront alors la voie libre pour gangréner le pays sans
les empêcheurs juifs de tourner en rond.
Se fonder sur l’affaire Merah, sur la
tuerie de Toulouse et sur les attentats du Bataclan pour affirmer que la France
est un pays dangereux et antisémite, condamné à le fuir, est une vue étroite de l’esprit,
une imposture. Les antisémites ont toujours existé en France mais jamais avec la caution
du gouvernement français sauf durant la période noire de la collaboration qui
suscite encore une certaine nostalgie chez certains adeptes d’un «Judenrein».
Ils ont aussi sévi durant la Guerre d’Algérie lorsque les officines de
l’OAS ont tourné à plein régime pour exploiter le sentiment patriotique de
certains Français sincères mais déçus.
Knesset commission sur l'antisémitisme |
Israël n’a pas besoin de défenseurs
suspects de rouler pour des antisémites. La commission de l’immigration et de
l’intégration de la Knesset a souvent discuté de l’antisémitisme en France. Certains
avaient vu la main subliminale de l’Agence juive dans cette volonté de la
Knesset de se saisir d’un problème purement français. Israël doit sortir des
chemins de traverse pour comprendre que l'alyah doit être murie et
librement choisie si elle veut être un succès pour ne pas conduire à des
retours en masse par suite d’une mauvaise intégration. Agiter le chiffon de la peur est une erreur.
Alors on met en évidence un flou
volontairement entretenu consistant à confondre l’antisémitisme d’État qui
règne dans certains pays avec l’antisémitisme de certaines couches de la
population française. Il ne fait aucun doute que la France n’est pas antisémite
et qu’elle agit de manière active pour contrecarrer les menées subversives de
ceux qui veulent mêler le conflit israélo-arabe à la politique intérieure
française. Elle ne réussit pas forcément, pas du tout pour les prêcheurs de mauvais
augure, mais l’intention est louable. Que ce soit du temps de Nicolas Sarkozy
ou de François Hollande, les gouvernements ont combattu cette dérive d’une
classe décriée de la population.
Selon les sondages, le nombre de
personnes se déclarant en France de religion juive atteint à peine 0,7% de la population
soit environ 400.000 citoyens. Sauf à utiliser les poncifs des antisémites qui
croient à la puissance illimitée du monde juif, la réalité fait du monde juif
un monde totalement intégré à la nation française. Toutes les études démontrent
que les Juifs français se répartissent naturellement sur l’ensemble de
l’échiquier politique, de la droite à la gauche et même à l’extrême-gauche.
C'est pourquoi l'antisémitisme n'a aucune explication tangible sauf à juger que
les prises de position des Juifs dépendent souvent de l’attitude des politiques
français vis-à-vis d’Israël. Forcer donc les Juifs français à quitter leur pays
dans l’urgence est une inanité. Ceux qui l’ont fait naguère, l’ont fait par
sionisme et par conviction à l’exception de la période de la Shoah ou du temps
du régime de l’URSS.
La référence purement juive dans le débat français avait disparu
mais elle est réapparue avec la répétition d’actes antisémites qui ont entrainé
un sentiment d’insécurité auprès de la communauté juive. Parce que les actes
antisémites restent élevés, on impose un lien entre Israël et antisémitisme
alors que «l’antisémitisme est une pathologie», selon la qualification
faite par l’ancien ambassadeur Christophe Bigot, à laquelle il n’y a pas de
remède efficace pour l’instant.
Un amalgame, volontairement
entretenu, est exploité au gré des intérêts pour qualifier la France de pays
antisémite. L'islamisme est la forme moderne de l'antisémitisme mais il ne doit
pas cacher l'autre forme insidieuse et plus historique. Beaucoup d’antisémites
ont émergé avec le réveil de l’islamisme en France. À droite comme à gauche,
personne n’a minimisé le problème mais aucun politique n'a, à ce jour, trouvé
l'angle d'attaque pour l'éradiquer. Le problème n'est pas national mais
mondial. La résignation n’est pas un sentiment courageux.
Les actes antisémites ont déclenché un
communautarisme souvent brandi comme une menace de radicalisation.
L’antisémitisme affiché est aujourd'hui islamiste, précisément djihadiste,
tandis que l’autre antisémitisme, plus sournois, est occulté pour permettre à l’extrême-droite
d’en abuser. Il ne faut pas masquer cet antisémitisme. Le Front National et ses
sbires camouflés en donneurs de leçon ont d’ailleurs exploité la situation en
modérant leur sentiment à l’égard de la communauté juive, jusqu’en Israël, au
point d’y trouver des adorateurs de Marine Le Pen. Elle a réussi à faire
croire qu’elle était la seule à prôner l’éradication du risque intégriste.
Mais l’ambiguïté s’est imposée
puisque Le Pen s’est adressée aux Juifs sans effacer totalement le fantasme
antisémite qui attribue à la minorité juive l’illusion d’une puissance occulte.
Elle a exacerbé les tensions et exploité les dérives islamiques des «printemps
arabes» pour accroitre l’incertitude et les craintes de la minorité juive.
L’extrême-droite préfère voir les Juifs quitter l’Europe pour laisser place
libre aux aryens. La boucle est bouclée et certains s’y perdent croyant trouver
le bon chemin.
Pessin du site Slate |
L’extrême-droite et ses chevaliers
servants, adeptes de la plume, exploitent toujours le même fonds de commerce :
le racisme, la xénophobie, la préférence nationale. Le plus grave est que
quelques intellectuels de renom ont mordu à cet hameçon nationaliste par haine
de l’Arabe et face à quelques Juifs francophones béats d’admiration. L’antisémitisme
se pare d’antisionisme quand il ne veut pas choquer, mais ce sont deux concepts
distincts. En effet l’antisionisme, issu des milieux islamistes ou gauchistes,
veut la destruction de l’État d’Israël et nie la qualité de peuple à la nation
juive. Mais les organisations juives souffrent d’absence de crédibilité et de représentativité.
D’ailleurs la Knesset, qui décide régulièrement par opportunisme de se saisir
du problème de l’antisémitisme français dans le cadre d’une ingérence abusive,
ne fait que confirmer la nécessité de pallier la faiblesse des institutions
juives en France.
Mais les dirigeants israéliens donnent l'impression de ne pas vouloir investir pour l’arrivée des Juifs français. Ils pensent qu’ils suffit d'agiter le hochet de
l’antisémitisme pour qu'ils se précipitent en masse vers Israël. Or ils n'ignorent pas que la vie matérielle, faite d'avantages sociaux et financiers, est
meilleure en France que celle qu’ils peuvent trouver en Israël. Le gouvernement israélien
s’endort sur ses lauriers parce qu’il a volontairement mal interprété les
chiffres de l’alyah de ces trois dernières années. Alors que les chiffres
ronronnaient autour de 2.000 immigrants français par an, il y a eu 3.263 en
2013, 7.231 en 2014 et près de 8.000 en 2015 faisant, un certain temps, espérer 10.000 en 2016.
Cette montée brutale n’avait rien à
voir avec un regain d’antisémitisme ou de conviction sioniste mais avec les décisions
des banques israéliennes, sur injonction de l’OCDE, de dénoncer au fisc
français les comptes de tous les Français juifs qui avaient jugé utile de plaçer leurs économies de secours en Israël. Le seul moyen qui
leur était laissé dans l’urgence consistait à bénéficier de la Loi du Retour en
devenant citoyens du pays. Israël ne pouvait pas alors dénoncer les titulaires de
compte de ses nationaux. Tous ces nouveaux immigrés ont d’ailleurs
immédiatement repris le chemin de la France en emportant fièrement avec eux leur carte
d’identité israélienne. Il s’agissait de faux immigrés, de faux «olims» qui
avaient faussé les statistiques.
Face à la dure réalité israélienne, les convictions
se sont estompés avec, en 2016, une baisse de 38% du volume des
immigrants. Mais cette baisse s’est accompagnée par un important retour en France, avoisinant 40%, de ceux qui avaient fait
le saut. Les Français de Ra’ananna, d’Ashdod et
de Netanya ont touché du doigt cette réalité tangible parce qu’ils ont côtoyé la désillusion de ceux
qui avaient souvent mal préparé leur voyage ou qui n'ont pas trouvé d'aide matérielle conséquente. Seuls les
retraités ont trouvé leur place au soleil avec le risque d’affecter l’âge moyen
des habitants de certaines villes. Ils ont été rejoints par de nombreux escrocs qui bénéficient encore de l'indulgence et de la protection israélienne.
Le gouvernement est responsable
parce qu’il ne fait rien pour donner une chance aux Français de venir et de
rester. Il mise sur l’alyah de nécessité, à l'instar de celle d’Ukraine et d’Éthiopie, faite
de moins de «râleurs». Au lieu de prendre en main l’intégration des
nouveaux venus, il préfère «privatiser» les services d’intégration
autrefois confiés à l’organisation AMI qui avait peu de moyens. A présent l’organisation
Qu’alita, qui n’existe que par la volonté d’un homme Marc Eisenberg qui a engagé une partie de son temps et de sa fortune, se substitue au gouvernement pour aider à l’intégration des Français. Mais
des blocages existent car des lois manquent qui ne peuvent venir que de la Knesset.
Pourtant il suffit de s’inspirer des
années 1970 pour comparer les moyens mis par l’État à l'époque pour attirer les
immigrants : offre immédiate d’un
HLM à un prix exceptionnel, avec un loyer équivalent à 1.500 shekels par mois aujourd'hui, construit par une société d’État Amidar qui bénéficiait
de terrains gratuits et d’une subvention publique. Achat d’une voiture et
d’appareils ménagers totalement détaxés (50% de réduction contre 10% aujourd'hui) pour cadrer avec les prix européens. La
voiture n’est plus un luxe mais un outil de travail pour permettre une mobilité dans l'emploi. Fournitures de prêts à
long terme sans intérêt pour se lancer dans une activité commerciale ou
industrielle. Enfin reconnaissance immédiate de tous les diplômes des
universités françaises, réputées pour la qualité de leur enseignement. Cela évitera à des polytechniciens d’être demandeurs d’emploi et à des
dentistes et médecins de se convertir dans la restauration ou dans les call centers.
Hormis ces mesures concrètes, tout sera alibi. Leur absence
dénotera une volonté cachée de forcer les nouveaux immigrants, par intérêt
politique, à peupler les implantations à coûts réduits sans possibilité
d’intégration professionnelle. D'ailleurs des missionnaires messianiques sont régulièrement envoyés en France pour vanter la qualité de la vie au delà de la ligne verte. Mais justement la vie dans les implantations ne
répond pas toujours au souhait de Français qui préfèrent, en silence, retourner
dans leur ville d’origine.
D’ailleurs nombreux sont ceux qui soupçonnent le gouvernement de créer volontairement une pénurie de logements pour satisfaire les souhaits des nationalistes juifs de peupler les zones de Cisjordanie. Mais nous ne sommes plus à l'époque où l'on envoyait les nord-africains dans les zones de développement de Kyriat Shemona ou d'Ofakim. Les Français ont une vie aisée en France et ceux qui veulent leur faire croire que leur vie est menacée sont des propagandistes naïfs.
D’ailleurs nombreux sont ceux qui soupçonnent le gouvernement de créer volontairement une pénurie de logements pour satisfaire les souhaits des nationalistes juifs de peupler les zones de Cisjordanie. Mais nous ne sommes plus à l'époque où l'on envoyait les nord-africains dans les zones de développement de Kyriat Shemona ou d'Ofakim. Les Français ont une vie aisée en France et ceux qui veulent leur faire croire que leur vie est menacée sont des propagandistes naïfs.
Dans mon entourage, ceux et celles qui ont fait leur alyah ne l'ont pas fait par peur de l'antisémitisme. Plutôt pour le dynamisme de la société, et pour mieux vivre leur judaïsme. La très grande majorité ne souhaite pas revenir en France.
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RépondreSupprimerJacques, répondre en quelques lignes de commentaires à ton excellent billet est un exercice difficile. La polémique sur les chiffres, les ratios olim/yordim est intéressante en soi, mais ne représente qu'un instantané, un temps T d'un film qui doit être vu dans toute sa durée. Les statistiques sont comme le monokini, elles montrent beaucoup de choses, mais cachent l'essentiel. Donner des chiffres sur les échecs sur une période aussi courte de 2 ou 3 ans, n'a pas de sens. On considère qu'un cancer sans récidive est guéri au bout de 5 ans. De même, on devrait pouvoir calculer le nombre d'olims encore présents en Israel, au delà de 5 ans.Cela donnerait une meilleure réalité. Pour le reste de ce qui constitue le fond de l'article, je reprendrai l'antienne formule archi connue, le sionisme se nourrit de l'antisémitisme, et lycée de Versailles. [?] Un point important oublié par Jacques: Le terreau actuel de l'antisémitisme en France est comme chacun sait l'islamisme.. L'insee interdit en France les statistiques ethniques, mais il n'est pas faut de dire que les musulmans sont aujourd'hui entre 15 et 20 millions. Principalement concentrés en Ile de France, Paca, le Nord et l'Alsace, ils peuvent représenter parfois dans certaines villes ou certains quartiers une quasi majorité de la population. Dès lors, pour faire simple, il deviendra de plus en plus difficile pour des juifs de vivre "normalement" dans le 9.3 par exemple. Il n'y a plus aujourd'hui d'enfants juifs scolarisés dans le public dans ce département. Arrivés a ce stade de la difficulté, que dis-je de l'impossibilité du vivre ensemble, beaucoup choisissent la fuite, qui est la pire forme d'Alya.
Article équilibré et d'une très grande justesse et bien sur très documenté comme toujours. Un vrai plaisir de te lire Jacques, Merci
RépondreSupprimerUn commentaire à l'attention de M. Wolf, qui publie le chiffre délirant de 15 à 20 millions de musulmans en France ... ce n'est pas la première fois que je l'entends, alors je vais essayer de tordre le cou à ce canard ahurissant.
RépondreSupprimer1° Vous tirez ces chiffres d'où ? Si les statistiques ethniques sont interdites, quelles sont vos références, livres, articles etc.?
2° Produisant sur Judaïques FM une émission consacrée, justement, au monde musulman et depuis près de 20 ans, j'ai été amené à soulever la question de ces chiffres avec des invités qualifiés : Bernard Godard, ex-conseiller au ministère de l'intérieur, Michèle Tribalat, démographe qu'on ne peut taxer "d'islamophilie", et tout récemment Gérard Fellous, ex secrétaire général de la commission nationale consultative des droits de l'homme ; tous ont eu accès à ces études et statistiques, elles parfaitement légales (lieux de naissance des ascendants, immigration, fréquentation de mosquées) qui pulvérisent ce délire des "15 à 20 millions" : la réalité est au maximum de 6 à 8 millions.
3° 20 millions rapportés à 66 millions d'habitants, cela fait environ 30%, 3 habitants sur 10 ... vous avez voyagé, parfois, en France profonde ? Moi oui. Il y a des départements ruraux et surtout dans l'Ouest, où la population d'origine immigrée est presque absente ; ce n'est pas le cas, bien entendue, en région parisienne où les musulmans seraient selon certaines études environ 20 %. Mais alors, 30 % à l'échelle du pays, cela ferait la majorité à Paris et banlieue, et à nouveau il faut arrêter de dire n'importe quoi.
4° Cela ne contredit pas les éléments justes de votre commentaire sur le malaise de beaucoup de Juifs qui partent ... mais on ne défend pas la vérité avec des chiffres faux.
Dommage que cet article soit un fourre-tout un peu obscur sur sa finalité : extrême droite et gauche, intellectuels et même officines dévoyées (lesquelles ?), islamisme, institutions juives françaises, gouvernement israélien ... Sans compter un dessin polémique sans explication prêtant à confusion sur les intentions de l'auteur. La partie sur les manques du gouvernement israélien est la plus complète , précise Mais il faudrait faire plusieurs papiers plus documentés.
RépondreSupprimerLa France n'est pas antisémite... mais certains français le sont. Et la recrudescence des actes criminels antisémites de ces dernières années le prouve amplement. Maintenant si des juifs français font l'alya par peur ou pour des raisons économiques et non par CONVICTIONS ils ne pourront pas faire leur 'nid' ici. Si l'alya n'est pas préparée avec sérieux, débouchés sur le marché de l'emploi, validation des diplômes, achat ou location d'un logement décent, scolarité des enfants, etc. l'alya est vouée inexorablement à l' ÉCHEC. En sus des réunions organisées par l'Agence Juive en gola, un déplacement préalable en Eretz s'impose à chaque candidat pour juger de visu de tous les aspects de l' engagement qui déterminera leur avenir dans notre Pays.
RépondreSupprimerÉvidemment les bruits de bottes Allemandes ne raisonnent plus. Évidemment la France de Vichy n'est plus. Pour autant doit-on négliger le fait que les écoles publiques du 9-3 ne comptent plus un seul élève juif? Que les juifs les plus aisés se concentrent de plus en plus en ghettos, que je nommerai l'alliah de proximité ( en gros Neuilly Auteuil Passy), où fleurissent dans ces quartiers de plus en plus de commerces ou restaurants cachers....
RépondreSupprimerNon ce n'est pas une vue de l'esprit que de considérer comme existant l'antisémitisme en France. Pas seulement par les attentats dont la cible sont les juifs puisqu'aujourd'hui chaque français est une cible potentielle. Mais aussi par un climat dont l'alibi anti sioniste est entretenu par une extrême-gauche faite de pseudo-intellectuels bon teint, avec à l'horizon le spectre de l'extrême-droite. Outre les juifs, nombreux sont les français à quitter le navire faute d'une économie stable, de lois faites à la va-vite selon les opportunités du moments, d'une insécurité grandissante dont on ressent chaque jour un peu plus les effets. La France se démet de sa matière grise en même temps que de ses capitaux....
Les juifs en partance choisissent des cieux plus propices qu'Israël où les difficultés paraissent pour beaucoup insurmontables comme dit dans l'article. S'ils sont peu nombreux à faire leur alliah, combien sont-ils à faire leur valise pour un ailleurs plus fréquentable?
Bien cordialement
Véronique Allouche
merci pour cette mise au point exhaustive, il était temps de dire clairement les raisons, bonnes ou mauvaises, de l'alyah de France et d'ailleurs.Et à bon entendeur...
RépondreSupprimerCher monsieur Benillouche,
RépondreSupprimerAlors que plusieurs centaines de milliers de Français quittent la France chaque année, pour s'installer à l'étranger - et ce nombre est croissant d'année en année - je crois qu'il ne serait en effet, pas raisonnable de relier le départ de quelques milliers de Français juifs qui décident de faire leur alyah et de partir pour Israël, à un problème d'antisémitisme.
Au moment de l'affaire Merah, j'avais écrit un billet intitulé : "Non, la France n'est pas un pays antisémite", je crois qu'il a gardé - ainsi que les commentaires de l'époque - toute sa cohérence, et je me permets d'y renvoyer vos lecteurs.
Très cordialement.
Pourquoi expliquer sans cesse que l'alyiah de beaucoup n'était qu'une Alyah fiscale ? On peut le supposer pour certains mais les raisons fiscales n'expliquent pas tout. Si vous êtes un juif français admirateur de l'Etat d'Israël et si vous avez placé une Epargne de précaution dans une banque israélienne,, si se déchaîne la folie meutriere des islamistes soutenus par bcp trop de français musulmans étonnamment silencieux et si le fisc français obtient des israéliens les listes des comptes ouverts par des français, alors se met en place la double impulsion pour demander à bénéficier de la loi du retour.
RépondreSupprimerL' Alyah n'est pas seulement fiscale , elle est mesure de protection pour mettre à l'abri la personne et ses biens : la sûreté des biens et des personnes prévue dans le Code Civil et dans la Déclaration des Droits de l'Homme . Ne parler que de raisons fiscales c'est faux, réducteur et ça donne à nos coreleligionnaires le profil des caricatures antisemites .
Merci Jacques de tenir compte de cette réflexion.
AndreM Tribune juive
Jacques Bennilouche a tout à fait raison de souligner dans l'évolution des chiffres de l'Allya la part significative de "fausse Alya. Cette part s'est tarie lorsque les faux Olés ont compris qu'une teoudat zeout ne signifiait pas résidence fiscale et que cela ne les protégeait en rien d'un échange d'informations entre services fiscaux.
RépondreSupprimerIl ne s'agit pas dans la majorité des cas d'une épargne de précaution, mais de sommes non déclarées aux services fiscaux parce qu'il s'agit de revenus occultes, ou pire de fruits d'escroquerie, blanchiment ou autres.
Une psychose est en effet entretenue par l'Agence Juive et les autorités Israëlienne pour alimenter cette Alya, mais rien ou très peu n'est fait pour intégrer au mieux les Olim de France qui ne sont pas du même type que l'Alya de Russie ou d'Ethiopie.
Il ne s'agit pas de nier le mal être des juifs de France qui est réel et palpable, mais il convient d'être conscient que la part des échecs de l'Alya en Israel est de plus en plus grande et cela commence à se savoir, devenant un frein aux éventuels nouveaux candidats.
Le gouvernement ferait bien d'en prendre conscience, mais cela ne semble pas être à l'ordre du jour.
Pour Avy
RépondreSupprimerComment pouvez vous affirmer " qu'il ne s'agit pas dans la majorité des cas d'une épargne de précaution mais ...de revenus occultes, escroqueries, blanchiment ou autres ",?
Qui vous a communiqué des chiffres ?
Vous savez qu'il y a beaucoup de gens qui ne mettent pas tout dans le même panier, d'autres qui ont des avoirs secrets à protéger des convoitises de leur conjoint ou de leur famille et figurez vous, il y en a même qui estiment qu'apporter des capitaux dans une banque israélienne est un devoir sioniste.
Je n'aime pas que vous utilisiez ces mots méprisants à l'égard des juifs francophones qui ont toujours été fidèles à Israël en y effectuant des voyages, en se dévouant pour des misvot , en proclamant haut et fort leur fierté de juifs a l'égard du miracle israélien .
Ne publiez pas des mots qui se retournent contre les Tzerfatit, et contre tous les juifs.
ANdre M Tribune juive
Voici le témoignage d'un dentiste francophone qui ne s'est pas (encore) lance dans les poulets :
RépondreSupprimerhttps://www.facebook.com/notes/fernand-cohen-tannoudji/equivalence-des-diplomes-pour-les-dentistes-cest-pas-gagne-/1170767966300529
Désolé de te dire que sur cet article tu es à côté de la plaque. La réalité de l’antisémitisme musulman en France est là et se développe. Cela vient d’une combinaison qui n’a rien à voir avec la politique en Israël et à peine en France, sauf que l’extrême gauche par calcul électoral mal compris, ou par crainte de troubles à court terme l’a favorisé. Et cet antisémitisme est toujours condamné en paroles, dans le cadre de la lutte antiraciste mais jamais en soi, ce qui contribue à brouiller totalement le message car on met victimes et auteurs dans le même panier. Il n’est donc jamais réellement combattu.
RépondreSupprimerAmitiés
NORBERT