Dimanche prochain, 6 décembre, se
déroulera le premier tour des élections régionales. Nous irons aux urnes pour
élire les conseillers régionaux qui dirigeront les 13 nouvelles régions qui
composeront la France. C’est une élection importante, dans la mesure où les
nouveaux élus auront en charge, entre autre, l’emploi, le logement, les
transports, les crèches, les lycées et collèges et la culture.
Chacune des listes,
en compétition, chaque parti vous aura adressé un programme spécifique pour la région dans
laquelle vous résidez, mais je suis
persuadé que les électeurs qui iront accomplir leur devoir de citoyen, dimanche prochain, le feront sans
avoir pris connaissance de ces différents programmes.
Je vous disais que c’était une
élection importante, mais elle va se dérouler dans des conditions
particulières, l’état d’urgence a été décrété à la suite des horribles
massacres du 13 novembre 2015 qui ont suivi, de moins d’un an, ceux de Charlie
hebdo et de l’hyper cacher de la porte de Vincennes, commis les uns comme les
autres par des islamistes radicalisés. La sécurité et la justice ne sont pas du
ressort des régions, ces fonctions régaliennes sont du domaine de l’État mais nos concitoyens ne font pas la différence.
Ils considèrent que l’État doit les protéger, assurer leur sécurité et celle de
leurs enfants. Ils veulent comprendre où sont les failles, dans le
renseignement, dans les contrôles qui ont permis à ces assassins de perpétrer
leurs forfaits sans qu’aucun signal d’alarme
n’ait retenti. Ils demandent des comptes à ceux qui les gouvernent et il
est fort a craindre que le parti
socialiste et ses alliés, vont payer la note dans cette élection régionale, même
si leur gestion des régions préexistantes à ce nouveau scrutin, ils en dirigeaient
21 sur 22, n’était guère critiquable.
Vous avez pu constater par
vous-même, qu’en dehors du matériel électoral, que vous recevez par la poste et
qui contient les professions de foi des candidats et donc leur programme pour
la région, mais qui les lit encore ? Les débats tournent autour de la
sécurité, des migrants, du terrorisme, des frontières, de la guerre contre les
djihadistes et bien entendu de l’entre deux tours. Pendant longtemps, les
élections se sont jouées à deux, droite / gauche, bloc de droite/ bloc de
gauche, mais avec la montée du Front National la partie se joue à trois.
Cette
organisation est créditée dans des sondages récents de scores supérieurs à 30 %
qui lui permettraient de se maintenir dans plusieurs régions. Elle est par
ailleurs, donnée gagnante avec Marine dans la région Nord-Pas-de-Calais et avec
Marion Maréchal-Le Pen en Provence Alpes Côte d’Azur. Et peut-être encore dans
une troisième région si le parti socialiste et les républicains ne peuvent se
mettre d’accord pour qu’un des deux seulement affronte le candidat d’extrême
droite au deuxième tour.
Le Front National a profité de la
crise de confiance des classes
populaires envers les élites de droite comme de gauche qui n’ont pas réussi à
juguler la crise économique, pour s’attacher un électorat populaire. La
xénophobie et le racisme qui sous-tendent ses propositions programmatiques,
restent ses principaux points d’attraction. Les attentats que nous avons subis,
que nous pouvons encore subir, en les exacerbant, lui permettent d’élargir son
électorat au sein de la droite et même de la gauche. Si Marine se contrôle,
évite les dérapages, dédiabolisation oblige, elle ne déclarera pas par exemple
contrairement à sa nièce qu’aussitôt élue, elle supprimerait, «les subventions aux plannings familiaux
parce que ce sont des associations politisées qui véhiculent une banalisation
de l’avortement» elle dira «ce
n’est pas dans les projets du Front National».
Mais sur l’identité française l’une
et l’autre en rajoutent au cours de leurs meetings, Marine Le Pen a déclaré en
Corse : «pour mériter la nationalité
française, il faut parler français, manger français, vivre français».
Marion Marechal-Le Pen a déclaré à Toulon : «nous
ne sommes pas une terre d’islam, et si des Français peuvent être de confession
musulmane, c’est à la condition de se plier aux mœurs et au mode de vie que
l’influence grecque, romaine, et 16 siècles de chrétienté ont façonné».
Et
les Juifs ? Je croyais, un peu naïvement, à force d’entendre parler de
civilisation judéo-chrétienne que les Juifs aussi avaient mis la main à la pâte, mais non !
Pas dans la France des Le Pen. Et
pourtant, des Juifs pourraient être tentés de voter pour le Front National
parce qu’il est anti arabe, ils oublieraient et ce serait grave, que le racisme
n’est pas sélectif et que le Front National reste un parti d’extrême droite, raciste.
Chacun votera comme il l’entend mais je crois qu’il ne faudra pas oublier, en
mettant son bulletin dans l’urne que si
Marine Le Pen a réussi à faire rentrer son parti dans la République, elle n’en
a pas fait un parti républicain.
On apprend aujourd'hui que l'Algérie entame une procédure afin que la mosquée de Paris devienne sa propriété. Elle se base sur une loi française stipulant qu'«un pays étranger qui finance une association de droit français peut, passés 15 ans, prétendre à la propriété de cette entité, ce qui est le cas pour la Grande mosquée de Paris».
RépondreSupprimerLes français apprécieront.
Une nouvelle pareille à 3 jours des élections, Marine le Pen n'a pas trop de soucis à se faire....
D'accord avec votre titre "tous piégés"....et j'ajoute, pour longtemps.
Bien cordialement