RADIO KOL-ISRAËL
LA DISPARITION DE YOSSI SARID
Jacques BENILLOUCHE
Au micro de
Annie Gabbaï
Israël a perdu l’un des leaders du
camp de la paix. Il est mort d’un arrêt cardiaque à 75 ans. On savait qu’il
souffrait du cœur depuis longtemps. C’est une figure emblématique de la gauche
qui s’en est allée. Il était intransigeant dans ses convictions. Diplômé de
sciences politiques de la New School de New York il avait milité au parti
travailliste qu’il avait représenté à la Knesset depuis 1973 en tant que membre
de la commission de la défense et des affaires étrangères. Il fut ministre de l’environnement du
gouvernement Rabin en 1992 et ministre de l’éducation dans le gouvernement
Barak de 1999.
Cliquer sur la suite pour écouter l'émission
Il refusait les compromissions avec
la droite et c’est pourquoi il a préféré quitter le parti travailliste qui
s’était compromis avec le Likoud. Il décida ainsi de prendre la tête du Meretz
en 1996. Il estimait que Meretz représentait réellement la vraie gauche et non
pas l’extrême-gauche ; les travaillistes étant devenus selon lui le centre
gauche. En quittant les travaillistes il a sacrifié sa carrière politique car
il aurait été certainement un bon premier ministre mais c’était un rêveur et
comme il le disait lui-même : «Je suis un rêveur sioniste. Je pense que nous
devons ressusciter le rêve sioniste d'une société plus juste. Mais si
l'occupation se poursuit, cela pourrait être la fin du rêve. Et quand le rêve
s'évapore, personne ne peut dire ce qui vient après». Il avait gardé l’esprit
pionnier puisqu’il avait décidé de s’installer à la frontière libanaise au
mochav Margaliot pour être plus proche de la nature. Bien que laïc, il n’était
pas sectaire, il avait aidé à la création d'une Yeshiva à Kyriat Shmona, près
de son mochav et affirmait que l'étude de la torah était importante.
Il faut corriger un lapsus en fin d'émission au sujet du sondage : il faut noter qu'il s'agit de 60% pour la droite et non pour la gauche.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire