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vendredi 13 novembre 2015

Terroriste à 12 ans Par Gérard AKOUN



TERRORISTE À 12 ANS

Par Gérard AKOUN


Jeune palestinien au couteau évacué par la police

Après une accalmie d’une dizaine de jours, les attentats ont repris à Jérusalem. Armés de couteaux, deux enfants, deux prés ado, comment les qualifier autrement quand on apprend qu’ils sont âgés respectivement de douze et treize ans, se sont attaqués à un garde qui assurait la sécurité dans le tramway. Le garde a été blessé par un des deux agresseurs mais il a pu riposter, quant au second, il a été maîtrisé par des voyageurs.



Au moins un attentat de ce type avait déjà été commis à Jérusalem, deux très jeunes Palestiniens, armés de couteaux, eux aussi, après avoir vainement tenté, à deux reprises de blesser ou tuer des passants, s’étaient attaqués à un jeune Juif de leur âge qu’ils avaient lardé de quinze coups de couteau avant d’être,  l’un tué, l’autre très grièvement blessé par la police. Comment cette envie de meurtre, cette envie d’enfoncer un couteau dans le corps d’un être humain, de le frapper à plusieurs reprises, de voir son sang gicler, de le voir, peut-être, mourir,  peut elle germer dans l’esprit de ces gosses ? Ce n’est certainement pas l’addiction à des jeux vidéo violents qui les poussent à commettre ces crimes.

Je suivais, hier sur une chaîne de télévision, un débat au cours duquel un avocat palestinien  expliquait que l’occupation, les colonies, la pauvreté, le manque de perspectives d’avenir poussaient des gamins  à de telles extrémités. Les adultes justifient pour ces raisons les actes terroristes qu’ils  commettent  mais  ce n’est pas en assassinant des innocents qu’ils pourront mettre fin à ce qu’ils estiment être leurs souffrances. Un adulte sait qu’il a très peu de chances de survivre à l’attentat qu’il aura commis. À douze, treize ans, des jeunes en ont-ils conscience ? Que savent-ils de la mort ? Qu’elle leurs permettrait, étiquetés martyrs, d’accéder au paradis?

            Ils sont endoctrinés dans leur famille, depuis leur plus jeune âge, on leur apprend à haïr les Juifs, à les déshumaniser, à devenir la fierté de leurs parents quand ils en tuent. L’école, dès  la maternelle, et les media participent à cet endoctrinement avec le soutien des institutions palestiniennes. Les parents, jusqu’à ce que leurs enfants aient 14 ans, la majorité pénale en Israël, y compris pour les Arabes palestiniens habitant Jérusalem-Est, sont responsables des violences  commises par leurs enfants. Ils devraient donc être sanctionnés à leur place.  Cela les obligerait peut être à mieux contrôler leurs enfants.
Ayelet Shaked

            Mais à la suite des attentats commis ces derniers jours par des mineurs de douze et treize ans et devant les difficultés juridiques à sévir contre eux, la ministre de la justice Ayelet Shaked a fait déposer un projet de loi pour abaisser cette majorité à 12 ans. C’est le type même de lois circonstancielles, on en a connu en France dans des périodes difficiles, qui se retournent contre ceux qui les initient. Faudra-t-il demain faire voter une nouvelle loi si un attentat était commis par un enfant de 11 ans ? L’aggravation des lois répressives peut momentanément faire baisser les tensions ; elle ne permettra pas de régler les problèmes de fond. Subsistera la haine qui se fait de plus en plus forte entre Juifs et Arabes et qui rend illusoire désormais  toute cohabitation.
            Lors de son voyage aux États-Unis et de sa rencontre avec Barack Obama, Benyamin Netanyahou a déclaré que sa position demeurait inchangée ;  il était toujours pour la solution de deux États pour deux peuples, l’État d’Israël et un État palestinien démilitarisé qui reconnaîtrait Israël comme État juif. Mais qui y croit encore ? Barack Obama a perdu tout espoir de voir poindre un accord de paix avant la fin de son mandat, d’autant que Benyamin Netanyahou a aussi déclaré : «la question de Jérusalem et du Mont du Temple est insoluble».


5 commentaires:

  1. Question éducation... faut arrêter de croire que dans chaque famille palestinienne, on apprend du matin au soir à haïr le Juif.C est comme si on faisait yn reportage dans une école de colons d Hebron et qu on dise "Regardez, les Israéliens apprennent la haine à leurs enfants"..
    Les seuls Juifs que ces gamins côtoient en Cis Jordanie ce sont des colons ou des soldats..
    A Jérusalem est, je pense que ce sont des petites frappes voulant jouer aux grands.

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  2. Des que allumez votre TV à Gaza ou en Cisjordanie, vous tombez toujours sur les images de propagande qui vous confortent des le berceau dans votre haine du JUIf, comment voulez vous ne pas vouloir vous aussi tuer des juifs; devenir vous aussi des Chahid, etre honoré ansi que votre famille, qui touchera une pension, donner un sens à votre jeune vie, comme à la TV comme dans les jeux video... Devenir des Rambo ou des Zorro à 12ans, n'est-ce pas excitant ? Là est le vrai problème, l'enseignement de la haine.....

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  3. OUI, la haine qui remplit la tête à en devenir fou... La haine de la propagande, bien sûr... mais aussi la haine plus insidieuse de la frustration et de la misère que l'on tente de cacher derrière des murs de béton, des murs de cécité collective...

    Ils sont endoctrinés à la haine, ces pauvres enfants, c'est sûr, tout est de la faute de ces juifs de l'autre côté du mur qui ne sont même plus des humains à leurs yeux mais de sortes de monstres...

    Oui... Sauf que...

    Nous aussi, de l'autre côté du mur, nous n'avons d'eux qu'une image de petit monstre que l’agressé a su"éliminer" comme un cafard...

    Quand il n'y a pas de négociations, pas d'espoir, pas de changement, il n'y a plus que la haine... des deux côtés...


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  4. Je crois que l'éducation et les médias sont non
    Seulement responsables de tant de demagogie

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  5. Véronique ALLOUCHE12 novembre 2015 à 22:25

    @anonyme
    La misère n'explique pas tout. Surtout quand cette misère pourrait se réduire sensiblement si les responsables palestiniens ne détournaient pas à leur profit les énormes fonds envoyés par l'Occident.
    Au-delà des juifs, c'est la haine de tout ce qui n'est pas musulman qui animent ces assassins, qu'ils soient dans les territoires ou ailleurs de part le monde.
    Le problème dépasse le conflit israélo-palestinien, nous sommes dans une guerre de religion à échelle mondiale.

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