Je vous le disais la semaine
dernière, Poutine a décidé de s’imposer comme le maître du jeu au Moyen-Orient.
Face à l’impuissance de l’Europe et à la quasi-démission de l’administration
Obama qui fera certainement date dans l’histoire des États-Unis, il fallait un
Superman le voilà, il s’appelle Wladimir Poutine, et veut rendre à la Russie
son ancienne splendeur après l’implosion de l’Union soviétique.
Ivan le Terrible |
Prend-il pour modèle le premier
tsar Ivan le terrible qui fut dans la deuxième moitié du seizième siècle le rassembleur
des terres russes, «zobirotel russkoï zemli» comme nous l’enseignait
notre prof d’histoire au lycée de Tunis ? Certains ne sont pas loin de le
penser. Pour cela, il lui fallait réoccuper Sébastopol. Il l’a fait et cela est
passé dans le reste du monde aux comptes pertes et profits. Il lui
fallait faire retourner dans le giron de sa patrie, d’une façon ou d’une autre,
les zones russophones de l’Ukraine. Il est en train de le réussir au nez et à
la barbe de l’Occident.
Il veut maintenant conserver et fortifier sa base
méditerranéenne de Tartous en Syrie en soutenant son allié Bachar Al Assad, ou
ce qu’il en reste et affirmer aux yeux des Occidentaux et du monde qu’il entend
peser sur le sort de cette région. Il veut interdire aux Américains, de même
qu’aux Israéliens, le survol du
territoire syrien.
Un incident grave a failli se
produire l’autre jour paraît-il, lorsque 4 avions militaires israéliens ont été
mis en fuite, si l’on en croit les agences, par 6 appareils russes. La Turquie,
membre de l’OTAN se plaint d’avoir été survolée par des jets russes.
Souhaite-t’il vraiment vaincre le
Daesh ? On peut se poser la question quand on voit qu’il bombarde au moins
autant les rebelles syriens alliés aux États-Unis et aux États arabes sunnites
que l’État islamique. Veut-il vraiment ou peut-il rendre à Bachar Al Assad la
Syrie dans ses anciennes frontières ?
Si l’on en croit le Figaro, qui
n’est d’ailleurs pas contredit par le journal libanais L’Orient-le-Jour, la
Syrie n’a pas un grand avenir en tant qu’État-nation. Avec la multiplication
des zones contrôlées par des groupes rebelles rivaux, eux-mêmes soutenus par
des parrains aux intérêts concurrents, la perspective d'une partition du pays
en quatre zones, russe, turque,
saoudienne et iranienne paraît de plus en plus crédible.
Il y aura des négociations ? ;
Mais que va-t-il en sortir ? La concordance actuelle entre la Russie et l’axe
chiite dominé par l’Iran est-elle circonstancielle ou durable ? L’Avenir nous
le dira.
Je crois que c'est Nicolas Dupont-Aignan qui voit en Poutine le SEUL homme d'État au monde !
RépondreSupprimerPourquoi reprocher aux Russes qui veulent à tout prix empêcher la chute de Damas, ce qu'on ne reproche pas aux Américains qui, depuis quatorze ans se battent contre les talibans pour empêcher que Kaboul ne tombe aux mains des Pachtouns, ces alliés d'al-Qaida ?
Pourquoi relever un "incident grave" qui a "failli se produire" en Syrie, sans parler du bombardement de l'hôpital de Médecins sans frontières, par les F-15 américains qui ont fait une douzaine de morts au nord de l'Afghanistan ?
Ne touchez pas à mon Assad dirait Poutine, le dernier espoir de Bachar.
RépondreSupprimer