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lundi 2 mai 2022

Les Juifs, la Shoah et le Pape



LES JUIFS, LA SHOAH ET LE PAPE

Par Jacques BENILLOUCHE

copyright © Temps et Contretemps
            

          En ce jour de commémoration de la Shoah, l’attitude du pape Pie XII, longtemps controversée, doit être soulevée parce que son silence a été jugé coupable alors que les Juifs étaient massacrés. Pourtant les témoignages sur cette période tendent à remettre en cause ce que l'on croyait des faits avérés pour rétablir la vérité. Le plus grand défenseur du Pape fut une personnalité juive dont la trajectoire et l’itinéraire étaient originaux, sinon exceptionnels, l’ex-Grand-Rabbin de Rome.


Cliquer sur la suite pour écouter la chanson de la Shoah : "La neige tombe"



Israël Zoller

            Israël Zoller est né le 17 septembre 1881 à Brody alors village de la Galicie austro-hongroise. Juif bourgeois, son père était propriétaire d’une soierie à Lodz, alors en territoire russe, qui fut nationalisée en 1888 par le Tsar. La famille et les cinq enfants ont donc été contraints à l’exil. À sept ans, Israël est entré à l'école primaire hébraïque, où les enfants se bornaient à apprendre par cœur des passages de la Bible. Le goût de la connaissance religieuse lui vient principalement de son père. 
Synagogue de Brody

          En 1904, il quitta sa famille qu'il ne reverra jamais. Sa mère, qui l’avait poussé à devenir rabbin, est morte prématurément. Il a étudié la philosophie à l'université de Vienne, puis à celle de Florence où il achève un doctorat mais parallèlement, il a poursuivi des études rabbiniques. Nommé en 1913, vice-rabbin de Trieste, il a épousé Adèle Litwak, dont il aura une fille Dora. À la fin de la première guerre mondiale, Trieste est rattachée à l'Italie et Israël Zoller est nommé Grand Rabbin de la ville.
            La perte brutale de sa femme en 1917 le transforma en mystique au point de se rapprocher curieusement du christianisme : «un après-midi, tout d'un coup et sans savoir pourquoi, comme en extase, j'invoquai le nom de Jésus. Je le vis comme en un grand tableau. Je le contemplai longuement, sans agitation, ressentant plutôt une parfaite sérénité d'esprit. Je me disais: Jésus n'était-il pas un fils de mon peuple?». Cette transformation n’a pas été préméditée mais elle a suivi un cheminement progressif..
            Il s’était remarié en 1920 avec Emma Majonica qui lui donna une seconde fille, Myriam. De 1918 à 1938, il enseigna l'hébreu et les langues sémitiques anciennes à l'université de Padoue tout en s’intéressant au Nouveau Testament. Dès lors il sera fortement imprégné de l'Évangile et il découvrit le lien qui unissait les deux Testaments. Il commença alors à douter et critiqua les Juifs pour qui  «l'amour de la Loi l'emporte souvent sur la loi de l'Amour». Il traduira en 1938 ses préoccupations mystiques dans son œuvre capitale des vingt années passées à Trieste, «Le Nazaréen». Il est conduit à écrire : «Le Christ est le Messie; le Messie est Dieu; donc le Christ est Dieu». Malgré ses textes extirpés du profond de lui-même, il est convaincu mais n’a pas encore la foi. 

Le rapprochement de Mussolini et de l'Allemagne hitlérienne entraîna, à la fin des années 30, des campagnes antisémites en Italie, surtout à proximité des frontières du troisième Reich, à Trieste en particulier où les Juifs étaient nombreux. Face aux lois discriminatoires édictées contre les Juifs, Israël Zoller préféra changer son nom en Zolli, plus italien. En 1940, les Juifs de Rome le nommèrent à la place vacante de Grand Rabbin.  En septembre 1943, après la chute de Mussolini, Hitler envoya trente divisions allemandes occuper l'Italie tandis qu’aussitôt la politique d'extermination des Juifs était entamée. Le Grand Rabbin s'efforça de convaincre les Juifs de Rome de se disperser pour éviter la déportation. L’ambassadeur allemand auprès du Saint-Siège, Von Weizsäcker, secrètement hostile à la politique nazie, avertit le Pape de la déportation imminente de tous les Juifs d'Italie.
Von Weizsäcker

Pie XII envoya alors une lettre remise en mains propres aux évêques, leur ordonnant de lever la clôture dans les couvents et monastères, pour que ces lieux deviennent un refuge pour les Juifs. Selon Zolli : «Je connais un couvent où les religieuses dormaient dans la cave, afin de céder leurs lits aux réfugiés juifs. Admirable exemple de charité qui a su adoucir le destin tragique de tant de gens persécutés». Zolli, entra en clandestinité et se cacha chez des amis chrétiens de sa fille Dora pour échapper à la Gestapo. Mais il assistera impuissant à la déportation, dans la nuit du 15 au 16 octobre, d’un millier de Juifs romains sur environ 8.000.
Le 4 juin 1944, la ville de Rome fut libérée par les forces américaines et Israël Zolli, qui avait été démis de sa charge, redevint Grand Rabbin de Rome. Il présida, en octobre 1944, les fêtes de Kippour à la synagogue de Rome. Il avouera plus tard avoir été touché ce jour-là par la grâce lors des prières du Grand Pardon: «Soudain, je vis avec les yeux de l'esprit, une grande prairie, et, debout au milieu de l'herbe verte, se tenait Jésus revêtu d'un manteau blanc... À cette vue, j'éprouvai une grande paix intérieure, et au fond de mon cœur, j'entendis ces paroles: Tu es ici pour la dernière fois. Désormais, tu me suivras».
Quelques jours plus tard, le Grand Rabbin renonça à sa charge et alla trouver un prêtre afin de compléter son instruction des vérités de la foi. Le 13 février 1945, Monseigneur Traglia conféra le sacrement de Baptême à Israël Zolli qui était caché au Vatican et qui choisit pour prénom chrétien celui d'Eugenio, en hommage de reconnaissance au Pape Pie XII pour son action déterminante en faveur des Juifs pendant la guerre. L'épouse de Zolli, Emma, reçut le Baptême avec son mari et ajouta à son prénom celui de Maria. Leur fille Myriam suivra ses parents après un an de réflexion personnelle. Le baptême d'Eugenio Zolli fut l'aboutissement d'une longue évolution spirituelle. Nombreux de ses amis pensent qu’il s’est converti par gratitude envers le Pape Pie XII.
            À l'âge de soixante-cinq ans, Zolli se trouva alors confronté à de graves problèmes financiers puisqu’il ne touchait plus ses salaires de rabbin et de professeur lui faisant dire : «Les Juifs qui se convertissent aujourd'hui, comme à l'époque de saint Paul, ont tout à perdre en ce qui concerne la vie matérielle, et tout à gagner en vie de la grâce». Il a cependant toujours réfuté l’accusation de trahison car selon lui : «Le Dieu de Jésus-Christ, de Paul, n'est-il pas le Dieu même d'Abraham, d'Isaac et de Jacob?»
            Sur l'intervention du Saint-Père, Eugenio Zolli fut nommé professeur à l'Institut Biblique Pontifical. En octobre 1946, il entra dans le Tiers-Ordre de Saint-François dont la caractéristique est la pauvreté évangélique pratiquée par les laïcs dans le monde. Mais en janvier 1956, il fut atteint d'une broncho-pneumonie. Sa femme Emma était, elle aussi, malade et âgée. Une semaine avant sa mort, Eugenio confia à une religieuse qui le soignait : «Je mourrai le premier vendredi du mois, à quinze heures, comme Notre-Seigneur». Le vendredi 2 mars, dans la matinée, il reçut la Sainte Communion. Tombé dans le coma, à midi, Eugenio Zolli remit son âme à Dieu à trois heures de l'après-midi.
Il est ainsi confirmé que Zolli parlait en parfaite connaissance de cause du pape en tant que Grand Rabbin de Rome lors des persécutions de 1943. La thèse communément admise consistant à affirmer que Pie XII savait et s’était tu parce qu’il agissait en homme politique obnubilé par la menace communiste, par la survie de sa propre Église et peut-être aussi, parce qu’il était raciste et antisémite. En fait, à travers Pie XII, c’est l’Église qui était attaquée. Certes, de nombreux prélats et prêtres français ont reconnu qu’elle avait failli par son silence.
Mais il n’y a aucun doute que 90 % des Juifs d’Italie ont été cachés et protégés par l’Église, à savoir par des prêtres, des religieux, des religieuses et des laïcs. À Rome même 40.000 réfugiés juifs furent cachés dans les églises, les couvents, et 7.000 dans la cité du Vatican. Les plus menacés, qui étaient protégés dans les séminaires, étaient revêtus de soutanes  en cas de perquisition.
Pinhas Lapid

En 1945, le consul d’Israël à Milan, Pinhas Lapid, fut reçu par le Pape pour lui transmette «la gratitude de l’Agence juive, qui était l’organisme du mouvement sioniste mondial, pour ce qu’il avait fait en faveur des Juifs ». Il avait alors estimé que 850.000 Juifs avaient été sauvés par les catholiques dans toute l’Europe.  Il avait même déclaré en 1963 : «Je comprends très mal que l’on s’en prenne aujourd’hui à Pie XII tandis que pendant de nombreuses années, on s’est plu en Israël à lui rendre hommage. Je peux affirmer que le pape personnellement, le Saint Siège et les nonces ont sauvé de 150.000 à 400.000 juifs». Dans une interview au journal Le Monde du 13 décembre 1963, il ne comprenait pas «pourquoi l’on s’acharne contre Pie XII qui ne disposait ni de divisions blindées, ni de flotte aérienne alors que Staline, Roosevelt et Churchill n’ont jamais voulu s’en servir pour désorganiser le réseau ferroviaire qui menait aux chambres à gaz. Lorsque j’ai été reçu à Venise par Mgr Roncalli qui devait devenir Jean XXIII et que je lui exprimais la reconnaissance de mon pays pour son action en faveur des Juifs alors qu’il était nonce à Istanbul, il m’interrompit à plusieurs reprises pour me rappeler qu’il avait à chaque fois agi sur l’ordre précis de Pie XII ».
Isaac Herzog

Le rabbin de Jérusalem, Isaac Herzog, s’était exprimé en 1944 : «Ce que votre Sainteté et ses éminents délégués, inspirés par ces principes religieux éternels qui constituent le fondement même de la civilisation véritable, font pour nos frères et sœurs malheureux, en cette heure tragique de notre histoire, et qui est une preuve tangible de l’action de la Providence en ce monde, le peuple d’Israël ne l’oubliera jamais». En 1946, 12 rabbins venus d’Israël, d’Europe et des États-Unis, vinrent à Rome, rendre un hommage officiel de gratitude au pape Pie XII pour l’action de l’Église en faveur des Juifs pendant toute la guerre.
Enfin, Golda Meir, ministre des Affaires étrangères d’Israël, déclara lors de la mort du pape en 1958 : «Nous partageons la douleur de l’humanité pour la mort de Sa Sainteté Pie XII. Pendant la décennie de la terreur nazie, quand notre peuple a subi un martyre terrible, la voix du Pape s’est élevée pour condamner les persécuteurs et pour invoquer la pitié envers leurs victimes. Nous pleurons un grand serviteur de la paix». 

Le 16 février 2001, le rabbin David Dalin de New York, avait demandé que Pie XII soit officiellement reconnu comme un «Juste entre les nations. Pie XII fut l’une des personnalités les plus critiques envers le nazisme. Sur 44 discours que Pacelli a prononcés en Allemagne entre 1917 et 1929, 40 dénoncent les dangers imminents de l’idéologie nazie». Marcus Melchior, grand rabbin du Danemark, qui a survécu à la Shoah estime que : «Si le pape avait parlé, Hitler aurait massacré beaucoup plus que six millions de Juifs et peut-être 10 millions de catholiques. Toute action de propagande inspirée par l’Église catholique contre Hitler aurait été un suicide ou aurait porté à l’exécution de beaucoup plus de Juifs et de catholiques».
Il était important, en cette journée de la Shoah de rétablir la vérité sur Pie XII dans l’intérêt des deux communautés et de rappeler l'épopée d'un converti.



10 commentaires:

Charly Chalom Lellouche a dit…

Bonjour,
À lire votre article, censé être une défense de Pie XII, en fait, en maint détails scabreux, vous vous faites "l'apôtre" de la conversion au christianisme !

Que de détails sur le "chemin de croix" de cet "Eugénio Zolli", sur les visions de ce personnage, sur le blasphème pour le judaïsme du dieu et fils de leur dieu (pas le mien !), "de l'équation simpliste "messie = leur dieu" !

Sur, au passage la glorification de Paul (ex Saul de Tarse) par qui tout le christianisme que l'on connait est le précurseur,

Lui qui a aboli toutes nos superbes lois, quand je ne vous fais pas l'injure de citer les paroles de Jésus qui pour tout chrétien honnête devrait être "paroles d'Évangiles" (en Mathieu) :

Math 5 : 17 Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.

18 Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi (juive) un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.

19 Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements (de la Torah), et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.


PS Les parenthèses sont toujours de moi dans ces textes de références.

Tout se passe comme si, faisant fi des paroles de Jésus citées, l’inventeur du Christianisme avec tous ses abandons n’est que Paul !

Paul qui, par ailleurs, il faut le savoir, historiquement n’a même pas connu Jésus !

En opposition avec les paroles de Jésus (la référence ?) citées, ce sera donc Paul qui sera l’inventeur du Christianisme en déclarant ces Lois de la Torah révolues.

Et selon donc Math 9 et les paroles "fondatrices" de Jésus, on devrait écrire non pas "saint Paul" mais "Paul le plus petit".

Reste à savoir si vous aurez l'honnêteté intellectuelle de publier mon commentaire argumenté,

À suivre

Marianne ARNAUD a dit…

Cher monsieur Benillouche,



Je m’apprêtais à écrire un commentaire où je vous remerciais de rendre justice au pape Pie XII pour son action en faveur des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Il va sans dire que cette action – essentiellement diplomatique dans la forme – ne pouvait se permettre d’attirer contre elle les foudres du régime auquel l’Italie était soumise. Il n’en reste pas moins - et vous en avez témoigné dans votre article - l’Église catholique a grandement œuvré pour mettre le plus de Juifs possible à l’abri.

J’en étais là de mes réflexions lorsque j’ai été littéralement douchée par l’article de monsieur Horowitz où l’Église catholique et la pape Pie XII sont rendus responsables du jugement sur les Juifs des Pères de l’Église des premiers siècles.

Je me demande ce que diraient les Juifs d’aujourd’hui, si d’aventure les Palestiniens voyaient dans leur comportement la continuation de celui des Israélites tel qu’il nous est rapporté dans le Livre de Josué ?

Avec mes regrets.

Jacques BENILLOUCHE a dit…

@Charly Lellouche

Note site publie tous les commentaires, même les plus critiques, sauf ceux qui sont insultants à l'égard de l'auteur ou grossiers, ce qui n'est pas le cas du vôtre.

Cela dit, nous n'avons pas la même lecture de mon article.

Charly Chalom Lellouche a dit…

@Jacques Benillouche

Je vous remercie et confirme donc de votre honnêteté intellectuelle.

Effectivement, nous n'avons pas la même lecture et je répète, je ne remets rien en cause (jusqu'à confirmation des archives du Vatican) de ce qui est et témoigné concernant Pie XII...

...mais la trop grande place accordée au cheminement, presque breau, en "vision mystique" de ce personnage qui a renié notre judaïsme et étant "rabbin", un "modèle" donc ayant attiré aussi sa femme etr sa fille.

Mais ce qui amoindrit son "aura de dirigeant" c'est qu'il est dit que sa formation était du "par coeur", donc évidemment pas avec le coeur.

Bien, je ne lui donne pas plus d'importance.

Chabbath Chalom

Marianne ARNAUD a dit…

@ Charly Chalom



Nous n’avons nul besoin ici, que vous nous confirmiez de l’honnêteté intellectuelle de Monsieur Benillouche. Je vous suggère même de vous occuper en priorité de la vôtre. Car que valent vos citations dans ce contexte historique précis, face aux témoignages de :

Pinhas Lapid, consul d’Israël à Milan, en 1945

Isaac Herzog, rabbin de Jérusalem, en 1944

12 rabbins d’Israël, d’Europe et des États-Unis, en 1946

Golda Meir, en 1958

David Dalin, rabbin de New-York, en 2001

qui tous ont témoigné de ce que Monsieur Benillouche présente, à juste titre, comme « la vérité sur Pie XII dans l’intérêt des deux communautés ».



Reste à se poser la question de savoir qui sont ces gens, et à quelles motivations ils obéissent, lorsqu’ils prétendent creuser et faire perdurer un fossé infranchissable entre les Juifs et les Chrétiens ?

Anonyme a dit…

Bonjour madame
Merci de souligner l'honnêteté intellectuelle de Monsieur Benillouche dont j'apprécie les articles. Je trouve votre remarque concernant monsieur Lellouche assez désobligeante car vous semblez douter de son honnêteté intellectuelle. Qui êtes vous pour décerner des mérites aux personnes.
D'autre part, vous citez des personnalités pour attester des "mérites" du pape pie 12 dont le silence et l'inaction ou la passivité pendant la seconde guerre mondiale sont soulignés par nombre d'historiens. Aucune des personnalités ne sont historiens pas plus que vous. Je laisse les historiens étudier la question, chacun pourra se faire sa propre opinion éclairée par les études historiques.


Bon WE à tous

Anonyme a dit…

La doctrine catholique a désigné le peuple juif sous le terme de peuple deicide depuis le 2e siècle de l'ère chrétienne. Elle n'a amendé cela qu'avec le concile Vatican 2 en 1965. Il a donc fallu deux millénaires pour rendre justice aux juifs .... Sans oublier la responsabilité de la chrétienté dans l'inquisition et le silence du Vatican face à l'extermination des juifs durant la seconde guerre mondiale. Que dire des enfants finali que l'on a voulu convertir au catholicisme. les archives du Vatican révèle que l
Celui-ci a ordonné au clergé français de ne pas rendre les enfants Finaly à leur famille. Voici la vérité historique

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

A Charly Chalom Lellouche : Bonjour. Permettez-moi ces quelques commentaires.
Voici des exemples de LOIS de la Thora que je vais présenter telles quelles. Je vais mettre des mots en relief pour essayer non pas de vous convertir, rassurez-vous, car la conversion à Jésus n’est pas affaire humaine mais DIVINE, mais de vous montrer les choses en abrégeant au maximum :

1) LOI sur PESSAH
- Nombres 28, 16-25 :
«Le 14ième jour du premier mois, on célébrera la PÂQUE en l’honneur de l’Eternel.
(…) et vous offrirez à l'Eternel en SACRIFICE (…)
vous offrirez également un bouc en SACRIFICE POUR LE PECHE, pour votre EXPIATION...»

Donc la fête exige des SACRIFICES.
Idem pour Chavouot, Roch Ha-Chanah, Yom Ha-Kippourim, Soukkot (cf Nb 28 et 29). Par ailleurs,

- Deutéronome 16, 1-8 :
«Aie soin de célébrer la PÂQUE (...)
Tu immoleras un bœuf ou (…) comme sacrifice pascal (…) A L’ENDROIT que l’Eternel aura CHOISI (...)
Vous ne pourrez PAS immoler le sacrifice pascal DANS N’IMPORTE QUELLE VILLE (...) 
C'est UNIQUEMENT AU LIEU que l'Eternel ton Dieu aura CHOISI (…)
Vous ferez cuire la viande et vous la mangerez A L’ENDROIT que l'Eternel aura CHOISI...»

Cet endroit sera JERUSALEM puisque le TEMPLE où les sacrifices seront faits y sera établi. PESSAH est donc une fête dite de pèlerinage : «Les parents de Jésus allaient chaque année à JERUSALEM pour la fête de la PÂQUE. Lorsque Jésus eut 12 ans, ils y montèrent avec lui selon la coutume (la LOI) pour cette fête. Puis, quand la fête fut terminée, ils repartirent...» (Luc 2, 40-45)
Idem pour les autres fêtes.

2) LOI sur la femme accouchée
Lévitique 12, 1- 8 :
«L'Eternel dit à Moïse : Dis aux Israélites : Lorsqu'une femme (…) mettra au monde (…) qu'il s'agisse d'un fils ou d'une fille, elle apportera au sacrificateur (…) et un jeune pigeon ou une tourterelle pour le SACRIFICE d'EXPIATION. Il les SACRIFIERA devant l'Eternel et fera l'EXPIATION pour elle. Elle sera alors PURIFIEE de sa perte de sang. Telle est la LOI pour la femme accouchée.»

3) LOIS sur la VIRGINITE et l’ADULTERE
Deutéronome 22, 13-22 :
«Si un homme qui a pris femme (...) porte atteinte à sa réputation en disant : J'ai pris cette femme (...) et je ne l'ai pas trouvée VIERGE (…) si c’est vrai (…) on fera sortir la jeune femme à l'entrée de la maison de son père ; elle sera LAPIDEE par les gens de la ville, et elle mourra, parce qu'elle...»

«Si l'on trouve un homme couché avec une femme MARIEE, ils MOURRONT TOUS DEUX...»

4) LOI sur l’HOMOSEXUALITE
Lévitique 18, 22 ; 20, 13 :
«Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ils ont fait tous deux une chose ABOMINABLE ; ils seront punis de MORT...»

Nota bene : L’HOMOSEXUALITE ainsi que les relations INCESTUEUSES (Lév. 18, 9 et 17) ont des conséquences TERRIBLES sur l’ENSEMBLE de la population :
Lév. 18, 24 : «Ne vous souillez par aucune de ces choses, car c'est par toutes ces choses que se sont souillées les nations que je vais chasser devant vous. LE PAYS EN A ETE SOUILLE ; je punirai son iniquité, ET le pays VOMIRA ses habitants.» (!)

Voilà. C’est la LOI telle quelle, et selon vos termes : «superbes lois».

Or, AUJOURD’HUI, personne en Israël ou dans la diaspora ne pratique ces LOIS, n’est-ce pas ? Et pourquoi ? À cause de Shaul-Paul qui, selon vous, les auraient abolies ? Non. Mais plutôt à cause de ceci : En 70 de notre ère, les armées ROMAINES de Titus ont DETRUIT JERUSALEM et son TEMPLE. Un fait de l’Histoire.

Donc si, permettez-moi de le dire ainsi, le «Judaïsme de Moïse» est devenu alors IMPRATICABLE, comme établi à l’époque car EN LIEN avec le Temple, c’est bien à cause de sa DESTRUCTION, n’est-ce pas ? Et dans ce cas, puisque le «Judaïsme de Moïse» était devenu IMPRATICABLE, alors…

QUEL EST CE JUDAÏSME que l’on pratique AUJOURD’HUI et qui, d’après ce que l’on vient de voir des LOIS de la THORA, n’a absolument rien à voir avec elles ? (Suite sur prochaine page)

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

A Charly Chalom Lellouche (Suite) : Puisque le «Judaïsme de Moïse» était devenu IMPRATICABLE, alors…
QUEL EST CE JUDAÏSME que l’on pratique AUJOURD’HUI et qui, d’après ce que l’on vient de voir des LOIS de la THORA, n’a absolument rien à voir avec elles ?

Eh bien, là encore, l’Histoire nous l’apprend par la bouche de l’historien Gérard Israël qui dit ceci : (En l’an 70), «Loin de Jérusalem en ruine, dans une bourgade nommée Yavneh, les quelques RABBIS ayant échappé au massacre s'étaient attachés à l'IMPOSSIBLE mission consistant à reformuler, SANS LE TEMPLE, la religion d'Israël. L’écueil majeur que ces hommes entendaient éviter était le remplacement du culte sacerdotal par une vague spiritualité, sans lien avec la Loi. Au contraire, il fallait que fussent représentés, dans la religion RECONSTRUITE, tous les détails des célébrations du sanctuaire de Jérusalem ; tout en conservant rigoureusement les paroles prophétiques, le chant des psaumes, l’espérance messianique, et surtout l’enseignement sur l’être même du Dieu unique, innommable et infigurable…» (L’Express du 20/12/2007). Ici il n’est pas question de Shaul-Paul.

La «religion» d’Israël a été «reformulée SANS le Temple». Ce qui signifie que l’on a tout simplement fait du BRICOLAGE théologique, ici RABBINIQUE, avec la LOI en faisant soigneusement le TRI et ayant soin de ne prendre que les LOIS qui arrangeaient...

Remarque : En fait, le Catholicisme a fait exactement pareil par rapport au message originel BIBLIQUE du Messianisme - ou Christianisme : il y a eu des retraits et des ajouts de dogmes, ce que beaucoup de Catholiques ignorent puisque ne lisant pas la Bible pour faire la différence. Car si Jésus a été effectivement à l’origine de «réveils spirituels» - comme celui qu’Israël ZOLLI a pu expérimenter -, Jésus n'a cependant jamais été à l'origine de nouvelles religions (Catholicisme, Orthodoxie, Protestantisme…) puisque son message COMPLET, dans la BIBLE, doit être notre SEULE référence.

Je continue. Or cette mission était effectivement IMPOSSIBLE à mener par ces RABBIS puisqu’elle relevait de Dieu seul car après tout c’est Dieu seul qui fixe les règles de sa propre LOI.

Ainsi, le Judaïsme pratiqué aujourd’hui est donc un JUDAÏSME RABBINIQUE qui n’a absolument rien de divin car Dieu avait déjà en fait reformulé lui-même, par anticipation, SANS le Temple, la «religion» d'Israël au moyen de la Nouvelle Alliance scellée par le sacrifice expiatoire sanglant de son Fils et Messie, Yeshoua, accompli près de 40 ans plus tôt.

Or dans ce contrat d’Alliance il n’y a pas eu abolition de la LOI divine, comme vous le soutenez, mais bien plutôt ACCOMPLISSEMENT de la LOI, selon les propres paroles de Jésus que vous avez citées : «Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu NON POUR ABOLIR, mais pour ACCOMPLIR….»

En effet, voyons à partir d’un exemple dans la 1ière Lettre de Shaul aux Corinthiens 6, 1-20 (il les tance vertement pour leur mauvaise conduite) : «Ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les ADULTERES, ni les efféminés, ni les infâmes, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs (etc.), n'hériteront le royaume de Dieu. Et c'est là ce que vous étiez, quelques-uns de vous. MAIS vous avez été lavés, MAIS vous avez été sanctifiés, MAIS vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu. (…) Fuyez l'impudicité. (…) Car vous avez été RACHETES à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.»
(Suite et fin sur la 3ième page)

Ingrid Israël-Anderhuber a dit…

A Charly Chalom Lellouche (Suite et fin) :
Dans la lettre précédente, Shaul-Paul s’adresse à des gens qui, face à la LOI, l’ont tous transgressée, se sont tous reconnus coupables de leurs péchés, se sont tous repentis, et se sont tous tournés vers le Seigneur Jésus pour recevoir, par la FOI en lui et en son SACRIFICE SANGlant, le pardon de leurs péchés. Car c’est uniquement PAR LA LOI que ces Corinthiens ont eu CONNAISSANCE de leurs PECHES.
Or si, comme vous dites, Shaul-Paul avait ABOLI la LOI alors non seulement ces Corinthiens n’auraient pas eu connaissance de leurs péchés mais encore on n’aurait pas pu les leur imputer et les sanctionner puisque si pas ou plus de LOIS alors pas ou plus de transgressions, c.-à-d. pas ou plus de péchés. Et si pas ou plus de péchés alors pourquoi nécessité de pardon des péchés, par conséquent d’un Sauveur-Rédempteur ?! Plus rien n’aurait de sens ! Donc il est clair que Shaul-Paul n’a jamais aboli quoi que ce soit, et surtout pas la LOI.

Maintenant, à propos de l’ACCOMPLISSEMENT par Jésus de la LOI, prenons le cas concret du péché d’ADULTERE (mis en relief) dans ce passage aux Corinthiens pour lequel la LOI de Moïse, comme vue précédemment, exigeait la MORT du pécheur (pécheresse).
Or «Jésus est mort pour nos péchés et ressuscité pour notre justification» (Shaul-Paul aux Romains 4, 25). Par conséquent au moyen de la SUBSTITUTION faite par le pécheur(esse) par la FOI (Jésus a pris sa place et est mort pour lui ou elle) cette personne a donné à la LOI son dû : la MORT de Jésus pour prix de son péché à lui ou à elle. De ce fait la LOI a été satisfaite car obtenu réparation. Ainsi Jésus a ACCOMPLI la LOI. Cette œuvre de Grâce divine, de rédemption par Jésus a d’ailleurs été prophétisée de manière incroyablement PRECISE par Isaïe 53 :

«Qui A CRU à ce qui nous était annoncé ?
Nous étions tous errants comme des brebis,
Chacun suivait sa propre voie ;
Et l'Eternel a fait retomber SUR LUI L’INIQUITE de NOUS TOUS (donc bouc-émissaire par substitution).
Il a été maltraité et opprimé,
Et il n'a point ouvert la bouche,
Semblable à un AGNEAU qu'on mène à la boucherie (donc victime innocente)
(...)
Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment ;
Et parmi ceux de sa génération, qui A CRU
Qu'il était RETRANCHE de la terre des vivants
Et frappé POUR LES PECHES de MON PEUPLE ? (par substitution)
(...)
APRES AVOIR LIVRE SA VIE EN SACRIFICE POUR LE PECHE (donc victime expiatoire par substitution),
Il verra une postérité et prolongera ses jours ;
Et l'oeuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains.
A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ;
Par sa connaissance mon serviteur JUSTE JUSTifiera beaucoup d'hommes,
Et IL SE CHARGERA DE LEURS INIQUITES (donc bouc-émissaire par substitution),
C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ;
Il partagera le butin avec les puissants,
Parce qu'IL S’EST LIVRé LUI-MÊME A LA MORT
Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs,
Parce qu’IL A PORTE LES PECHES de beaucoup d’hommes (donc bouc-émissaire par substitution),
Et qu'il a intercédé pour les coupables.

La justice pour la LOI se trouve dans le principe de la SUBSTITUTION du messianisme. C’est cela l’espérance messianique, la Bonne Nouvelle (gr. Evangile) dont Jésus a été à l’origine. Et Shaul-Paul qui A CRU, eh bien, par sa FOI en Yeshoua (Agneau divin et bouc-émissaire pour lui) a par conséquent été PURifié, et sanctifié c-à-d. rendu SAINT. C’est pourquoi il pouvait être appelé SAINT Paul, comme d’ailleurs tous ceux qui font la même démarche en plaçant leur FOI en Jésus peuvent également être appelés SAINTS.
Si un jour vous le faisiez, eh bien, il me serait permis de vous appeler alors «SAINT Charly Chalom Lellouche»…
Cordialement.