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vendredi 10 avril 2015

DALIL ET JEAN-MARIE SONT SUR UN BATEAU… Par Jean SMIA



DALIL ET JEAN-MARIE SONT SUR UN BATEAU…

Le billet d'humeur de Jean SMIA

                        

          Ils partagent tous les deux la même inquiétude : celle de voir leurs franges extrémistes s'évaporer. Alors ils décident, chacun depuis son haut-parleur, d'appuyer sur le «détail» qui fait polémique.



Mosquée de Lunel

                 Pour Dalil, le détail qui fait polémique est le financement par les contribuables français des lieux de culte musulmans. Reprenant au bond l'actualité tourangelle, au sujet de ce pauvre maire qui s'est suicidé, il souligne que le financement par cette ville d'une mosquée est insuffisant et il affirme qu'il faut que les contribuables français payent pour la construction de 2.000 mosquées.
               Étant donné qu'il ne peut s'agir d'un dérapage inopportun, il y a très probablement derrière ces propos, soit la nécessité de rallier des ouailles qui s'éparpillent, soit de suggérer un chantage au terrorisme. Ce chantage insidieux serait le suivant ; si ce ne sont pas les Français qui financent ces mosquées, elles seront financées par ceux qui ont financé le Daesh. Ce discours a pour conséquence de rassembler les Français musulmans qui s'opposent au Daesh et les Français non-musulmans qui tentent de se protéger des comportements agressifs.

                Quant à Jean-Marie, sa méthode de persister et signer son «détail» fait comprendre aux adorateurs de la Francisque que c'est son parti qui représente leurs idées, qu'il ne faut pas aller chercher ailleurs, et qu'avant de pouvoir faire appliquer des lois racistes ou ségrégationnistes, il est indispensable, en préalable, de se faire élire, et que c'est pour cela, que sa fille se doit de montrer «patte blanche». L'autre méthode consiste à rassembler contre l'ennemi «étranger».


                 Au théâtre des marionnettes du jardin du Luxembourg, la représentation de ces deux vieillards séniles se donnant la réplique serait du plus grand comique. Malheureusement pour nous: il s'agit d'un drame. Car aucun des hommes politiques qu'on nous propose n'a la bonne pointure.

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