Au premier tour de la législative partielle qui a eu lieu dimanche dernier, dans le Doubs, le candidat de l’UMP, arrivé troisième derrière le Front National et le parti socialiste, a été obligé de se retirer. Dimanche prochain, resteront donc en lice le PS et le FN. La victoire de l’un ou de l’autre dépendra de la participation des abstentionnistes du premier tour, ils étaient 60 %, mais aussi du report des électeurs de l’UMP, sur l’un ou l’autre des candidats ou de leur abstention.
Empêcher
un député frontiste
Les socialistes
ont demandé à l’UMP, aux électeurs de droite de voter pour le candidat de
gauche, afin d’empêcher l’entrée d’un autre député frontiste à l’Assemblée
nationale. Certes, un troisième député FN, ne modifierait pas les rapports de
force entre la majorité et l’opposition, ou la politique conduite par le gouvernement,
mais ce serait, dans une France
fragilisée par le chômage et la montée du terrorisme, une étape de plus
dans la dédiabolisation d’un parti antieuropéen, xénophobe, raciste et
antisémite, quoiqu’il en dise.
Il est important de savoir si, aujourd’hui, l’UMP et ses dirigeants placent sur le même plan le Front National et le parti socialiste, et s’ils ont plus de valeurs communes avec le premier qu’avec le second. Il est important aussi de savoir, ce qui se passerait si, par malheur, on se retrouvait dans une configuration identique à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat de l’UMP arrivant en troisième position. Que feraient alors ses électeurs ?
Il est important de savoir si, aujourd’hui, l’UMP et ses dirigeants placent sur le même plan le Front National et le parti socialiste, et s’ils ont plus de valeurs communes avec le premier qu’avec le second. Il est important aussi de savoir, ce qui se passerait si, par malheur, on se retrouvait dans une configuration identique à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat de l’UMP arrivant en troisième position. Que feraient alors ses électeurs ?
Frédéric Barbier, candidat socialiste |
Certes l’enjeu est de bien moindre importance, aujourd’hui, mais le
sondage IFOP publié par le figaro, lundi
dernier, et effectué auprès des sympathisants de l’UMP, permet de se faire une
idée de l’état d’esprit qui domine chez les électeurs de droite. 67 % se
prononçaient pour le ni- ni, ni PS, ni FN, 19 % pour le PS, 14 % pour le FN. Les centristes ont choisi leur camp, 40 %
apporteraient leurs suffrages au candidat du PS. L’UMP est inquiète mais aussi profondément divisée sur la manière de
répondre à la montée des idées de Marine
Le Pen au sein de la droite. Et ce, au
point de considérer qu’une victoire de Marine Le Pen à la présidentielle est
une « possibilité » qu’on
ne peut écarter !
Sarkozy
désavoué
Nicolas Sarkozy
avait cru qu’il effectuerait un retour triomphal au sein de son parti et de la
droite, à l’image de celui de Napoléon revenant de l’île d’Elbe, il s’était
trompé. Son élection à la présidence du parti n’a pas été obtenue avec le score
escompté ; des concurrents plus jeunes étaient là pour lui rappeler qu’il
avait perdu l’élection de 2012. Ils ne lui disent pas encore que son temps est
révolu, mais c’est tout comme.
Nicolas
Sarkozy a été désavoué par le bureau politique de l’UMP, une première dans ce parti de la droite qui cultive le culte du
chef. Par 22 voix contre 19, les membres de cette instance dirigeante ont
rejeté les consignes, les indications de vote, que, lui, Nicolas Sarkozy souhaitait
proposer aux électeurs : le vote contre le FN, en clair un vote pour le PS,
le vote blanc ou l’abstention. C’était
l’option soutenue par Jean-Pierre Raffarin, Nathalie Kosciusko-Morizet,
Gérard Larcher et Dominique Bussereau. L’option qui emporta la majorité était
défendue, entre autres, par Laurent Wauquiez, Xavier Bertrand, Bruno le Maire,
ces deux derniers candidats aux primaires de l’UMP pour la présidentielle en
2017.
Les électeurs de l’UMP, ses sympathisants devraient donc appliquer
le «ni-ni» et par conséquent s’abstenir ou voter blanc. Ils
augmenteraient ainsi les chances d’être élue de la candidate du Front National,
une femme qui n’hésitait pas à soutenir et justifier : «l’évidente
inégalité des races». Rassurez vous, elle ne tient plus ce genre de propos,
elle s’est dédiabolisée. Les électeurs de droite qui partagent les mêmes
valeurs républicaines que la gauche, devront voter pour le PS quoiqu’il puisse
leur en coûter. Ils ne feront pas preuve du même aveuglement que certains de
leurs dirigeants qui ne se rendent pas compte que le Front National est leur mortel
ennemi et que son renforcement passe par leur affaiblissement.
Ce qui profite surtout au Front National c'est cette dictature que l'UE entend infliger aux peuples européens. Ni le PS ni l'UMP ne se sont insurgés lorsque monsieur Juncker a déclaré : "Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens déjà ratifiés."
RépondreSupprimerCe qui profite aussi au Front National c'est l'état de délabrement économique et social de la France : les pauvres de plus en plus pauvres et les riches de plus en plus riches, avec écrasement des classes moyennes.
Ce qui profite au Front National c'est cette immigration incontrôlée contre laquelle aucune musure sérieuse n'est, ne serait-ce qu'évoquée.
Ce qui profite au Front National c'est maintenant cette guerre terroriste qui ne suscite qu'une "réponse cosmétique" des autorités.