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jeudi 24 juillet 2014

QUAND LE SAGE MONTRE LA LUNE, LES SOTS REGARDENT LE DOIGT



QUAND LE SAGE MONTRE LA LUNE, LES SOTS REGARDENT LE DOIGT

Le billet d'humeur de Jean SMIA



L'expansion de la courbe des violences et conflits dans tout l'Orient et le Moyen-Orient ne cesse de croître : Irak, Syrie, Gaza, Libye, Darfour..... Autant d'endroits où s'institue la loi du plus sanglant. Le dernier mot appartenant au dernier vivant.
Cette quantité de souffrance étant devenue disproportionnée par rapport à nos possibilités de compassion, nous, les gens «civilisés», il s'est institué une sorte de «hit-parade» médiatique du plus souffrant. Sera désigné comme vainqueur de ce hit parade celui qui aura la capacité d'imposer aux médias une plus grande souffrance que son voisin. Il obtiendra ainsi la commisération et le soutien d'une opinion qui se sentira quitte avec sa bonne conscience, mais qui n'aura plus aucune raison de se préoccuper des réels motifs qui conduisent à ces drames.



Il faut payer


Tous les mendiants professionnels vous le confirmeront : mendier, en haillons, avec un bébé sur les bras ou avec une canne blanche accompagné d'un petit chien, rapporte bien plus que tendre la main, seul, en tentant de rester digne. Donc, tout comme pour se retrouver en tête des listes de recherche sur Google : il faut payer. Ce même procédé s'est institué pour se retrouver en tête de liste de nos empathies.
Mais mon propos, ici, consiste à proposer une explication à cette expansion des violences. Serait-ce une des premières conséquences du constat de la défection (j'ai failli écrire défécation) de l'administration américaine dans la région ? Monsieur Obama et ses brillants conseillers ont tout fait pour se faire mettre hors-jeu sur tous les fronts. L'exploitation de son gaz de schiste a pour conséquence économique que tout engagement des États-Unis dans la région leur coûterait plus cher que ne leur rapporterait un aléatoire succès dans quelque domaine que ce soit. Et il n'a plus les moyens de jouer les riches maintenant qu'il n'a plus le sou. À présent qu'il a donné les moyens à l'Arabie Saoudite de contrer les velléités expansionnistes de l'Iran, la création d'un nouveau califat est bien commode pour canaliser les énergies et décupler les ventes d'armes dans la région.
Ah je vous ai attrapé, vous êtes à nouveau en train de lorgner sur moi

Alors, tout bien pesé, actuellement, hormis quelques anciennes rancœurs au sujet du Shah, les États-Unis n'ont plus beaucoup de sujets de discorde avec l'Iran. Toute cette instabilité majore le prix du pétrole, ce qui bénéficie en premier lieu aux États-Unis. Cependant, la nature ayant horreur du vide, car, comme on le constate, dans le vide s'installe le chaos, il faudra bien qu'une ou plusieurs autres puissances équivalentes parraine ces régions, sauf à les abandonner à leur chaos. Qui ?

Puissance crédibles

En premier lieu la Russie qui est déjà en place, et qui se tâte sur les éventuels avantages entre étendre ses points d'ancrage sur la méditerranée ou à se rapprocher du nouveau Kurdistan et de son pétrole ou les deux, (dès qu'elle aura fini de déchiqueter l'Ukraine)
L’Europe ? Éparpillée, bien trop antagonique quant aux alliances économiques de ses adhérents et sans politique internationale définie et unifiée, et encore moins d'armée européenne. Elle a perdu toute crédibilité de pouvoir sécuriser cette partie du monde, surtout lorsqu'on constate les résultats de son approche en Ukraine. En matière de sécurité, bien naïfs seraient ceux qui se fieraient à la crédibilité de l'Europe.

La Chine ? Si on ne l'entend jamais à ce sujet, il est probable qu'elle n'en pense pas moins. Elle sait produire et bien produire et ne demande qu'à améliorer ses productions et, de surcroit, elle est demandeuse de nouveaux produits à fabriquer. Ses moyens financiers sont illimités. Israël serait pour elle un gigantesque gisement d'idées et de brevets à exploiter directement, sans passer par les États-Unis. Quant à la fiabilité de son armée, si elle devait avoir à préserver sa matière première, on l'a rarement vue défaillante. Il serait grand temps de tenter de prévoir le futur, plutôt que de se raccrocher au passé.

2 commentaires:

邓大平 עמנואל דובשק Emmanuel Doubchak a dit…

Traductitation en fa lan xi

Vraiment ? Pas de problème !

Bernard LAVIN a dit…

Prévoir le"futur",c'est à dire l'avenir ,sans se faire trop d'illusions .Les Chinois n'auront pas besoin d'Israël pour les nouvelles technologies .Avant d'être colonisée par les Puissances occidentales la Chine avait été capable de faire preuve d'une créativité ,étouffée durant des siècles par le conformisme socio-politique ,mais toute prête à s'épanouir de nouveau