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jeudi 31 juillet 2014

ISRAËL À LA CROISÉE DES CHEMINS Par Gérard AKOUN



ISRAËL À LA CROISÉE DES CHEMINS

Par Gérard AKOUN

Judaïques FM



          Le conflit entre Israël et le Hamas entre dans sa quatrième semaine. Malgré le  pilonnage systématique de la bande de Gaza, les centaines de raids aériens sur des cibles terroristes et la destruction d’un certain nombre de tunnels, le Hamas continue à lancer des roquettes sur tout le territoire israélien. Il se permet même des intrusions meurtrières en  territoire israélien en utilisant des tunnels encore en activité. La dernière en date a coûté la vie à cinq soldats israéliens, le commando palestinien a pu se retirer en n’ayant perdu qu’un seul homme.



Guerre asymétrique

L'attaque terroriste de Nahal Oz

La population israélienne a du mal à comprendre que Tsahal ne puisse venir à bout du Hamas. Ce conflit est l’illustration parfaite d’une guerre asymétrique, les terroristes palestiniens ne cherchent pas l’engagement contre les soldats israéliens ; ils organisent des embuscades, lancent des roquettes, à partir des mosquées, des hôpitaux, des écoles ; ils se mêlent à la population civile et se réfugient dans les tunnels. 
Il y a dans cette guerre, malheureusement plus de victimes civiles, des femmes, des enfants mais peu d’hommes, Où sont-ils ? On en voit rarement, vous l’avez sans doute remarqué dans les images qui sont filmées à  Gaza, des images horribles de victimes des bombardements israéliens qui font le tour du monde. Il est certain que des hommes sont également victimes des bombardements, mais certain aussi que, d'une part il est plus facile de susciter la pitié des spectateurs en montrant des femmes et des enfants et que d'autre part, le Hamas protège ses combattants.  

Le nombre de civils tués s’inscrit dans sa stratégie, plus il est élevé, plus Israël est diabolisé, plus il est condamné par l’opinion internationale. Les Israéliens, obligés de se précipiter dans des abris deux à trois fois par jour, sont exaspérés ; ils  poussent le gouvernement à prendre des décisions radicales pour en finir avec le Hamas comme par exemple celle de réoccuper la bande de Gaza, pour aller chercher les djihadistes, là où ils se cachent. Benyamin Netanyahou résiste aux pressions qui s’exercent, en ce sens, au sein de son cabinet. Peut-être pense-t-il  comme le général Moti Almoz, porte-parole de l’armée qui a déclaré : «on ne peut pas mener une opération en s’appuyant sur les états d’âme  de la population ou  sur les sondages».

En finir avec le Hamas

Cabinet de sécurité

Mais peut-on vraiment en finir avec le Hamas ? Ce n’est pas seulement une organisation militaire, c’est aussi une organisation politique et sociale qui bénéficie du soutien de la population bien qu’elle exerce sur elle un pouvoir dictatorial. Ce serait une erreur de considérer que, dans la situation actuelle, la population pourrait se détacher de l’emprise de l’organisation terroriste. Bien au contraire elle ferait front. Réoccuper Gaza serait une solution très coûteuse en vies humaines pour Israël qui serait obligé de surcroît de l’évacuer très rapidement sous la pression internationale. On peut comprendre la frustration d’Israël de ne pas pouvoir obtenir une victoire claire, de ne pas atteindre les objectifs qu’il s’était fixés, mais l’affaiblissement du Hamas quoi qu’il en dise est  suffisamment important pour obtenir un cessez-le-feu et pour chercher solution politique.
Israël et le Hamas campent sur leurs positions, le premier réclame la démilitarisation de Gaza, la destruction des tunnels ou leur neutralisation, le second le retrait des troupes israéliennes et la levée du blocus. Il  réclame aussi la levée du blocus égyptien. Ni les uns ni les autres ne pourront obtenir entièrement satisfaction. Les propositions actuelles de cessez-le-feu, qu’elles émanent des alliés du Hamas, le Qatar et la Turquie auxquels se sont joints étonnamment les Américains ou des alliés officiels d’Israël, l’Égypte, ou officieux, les pays modérés de la région, n’aboutiront pas dans les prochains jours. 

Seuls les Américains pourraient imposer à la fois  un cessez-le-feu et une solution définitive au conflit israélo-palestinien, celle des deux États  à laquelle ni les Israéliens ni les Palestiniens ne sont capables d’arriver si on ne les y contraint  pas. Il faudrait pour cela que Barack Obama se souvienne de ce que disait Henry Kissinger, je cite de mémoire «c’est à chaud que l’on règle les problèmes» et la situation au Proche-Orient  se prête parfaitement à son application. Il faudrait aussi que le président des États-Unis se souvienne qu’il dirige la première puissance mondiale.


1 commentaire:

  1. Plus personne ne veut de la solution à deux états, parce qu'elle est illégitime et que nous ne pouvons céder aucun pouce de la terre d’Israël, parce qu'elle est dangereuse et nous le réalisons encore plus aujourd’hui. Imaginons des tunnels en Yéhouda Véshomron, ds groupes armées faisant régner la loi...les États unis ne peuvent rien imposer, ils devraient être nos partenaires mais ils sont trop engagés aux côtés de l'Iran et du Quatar, et Obama ressent une certaine fraternité pour les frères musulmans. Alors, que faire? Il faut peut-être régler le problème en assiégeant Gaza, en créant les conditions d'un blocus si difficile que les dirigeants offriront leur reddition, seul préalable à un retour au calme assorti de garanties internationales. Nous sommes effectivement à la croisée des chemins, ou demander un cessez le feu dont les dirigeants de Gaza ne veulent pas, soit amplifier l'action et résoudre le problème, définitivement. il y aura un prix à payer et j'en suis le premier désolé, moi qui n'ai presque pas de nouvelles de mon fils entré dans les premiers à Gaza, derrière les chars. Nous n'aspirons qu'à vivre dans la tranquillité, cette aspiration nous est niée, nous n'avons d'autre choix que de nous défendre, becs et ongles, et ne pas nous laisser gangréner par une pseudo éthique qui n'est pas de mise, malheureusement. yaacov

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