AU SECOURS LA RÉPUBLIQUE !
Par
André NAHUM
Caricature de Pessin du site Slate |
Depuis quelque temps on ne parle plus que de Dieudonné M’bala
M’bala. Cet histrion sinistre monopolise les salles de rédaction des journaux,
les dirigeants des associations antiracistes et juives et même nos gouvernants.
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Haine des Juifs
Cela me rappelle ce conte de mon enfance, d’Alphonse Daudet que je
n’ai jamais oublié, dans lequel à
Miliana, un pauvre Juif est battu à mort sous les regards réjouis de la foule
qui l’entoure parce que dit l’auteur: «C’est bon de voir rosser un Juif».
Eh bien, nous, on en a marre de nous
faire rosser. On a payé…ça va ! Nous voulons qu’on nous fiche la paix une fois
pour toutes. Nous ne voulons pas qu’on fasse de nous les boucs émissaires d’une
société déboussolée.
Juifs et Noirs, même combat
Rappelons à monsieur M’Bala M’bala que «s’attaquer aux Juifs,
c’est s’attaquer aux Noirs», comme a
dit Franz Fanon dont il se réclame et
que j’ai bien connu à Tunis. Citoyens d’une France que nous aimons et à
laquelle nous sommes particulièrement attachés, nous exigeons de la République
qu’elle nous protège et nous défende. Elle en a les moyens. Qu’elle les mette en œuvre.
Tous les meetings antijuifs de M. M’bala M’bala, car c’est de
meetings qu’il s’agit et non de spectacles comme le dit Manuel Valls, affichent complet. Ils doivent être interdits
et cela ne porterait nullement atteinte à la liberté d’expression ou de création
car c’est d’un délit qu’il s’agit. Voyons les choses en face ; l’antisémitisme
gronde et enfle comme jamais depuis la fin de la guerre; Auschwitz est oublié
ou nié.
C’est la Loi qui doit nous protéger contre les Dieudonné et leurs amis ;
Contre les émissaires en France du Hezbollah et du Hamas qui doivent préparer
déjà leurs listes anti-sionistes pour les prochaines échéances
électorales. C’est la Loi qui doit permettre à la République de réinvestir ses
territoires perdus.
Le mafieux Meir Lansky |
N’allons pas faire comme les Juifs américains lorsqu’ils firent
appel, faute d’autres moyens dans les
années trente, à des gangsters juifs
pour empêcher des groupes nazis de prêcher la parole hitlérienne à qui voulait bien l’entendre. Ne laissons
pas certains de nos jeunes se livrer à
des actions violentes ou illégales. Notre force c’est la Loi de la République. Nos
gouvernants ont promis de l’appliquer dans toute sa rigueur. Eh bien, qu’ils le
fassent s’ils veulent que nous ayons
encore notre place dans ce pays.
Pour ma part, je crois que l'interdiction des spectacles-meeting de Dieudonné est improductive. Il y a de fortes chances pour, qu’à ce sujet, il gagne à nouveau ses procès devant les juridictions.
RépondreSupprimerCe qu’il faut, c’est le poursuivre inlassablement juridiquement et surtout lui faire payer toutes ses amendes, ce que l’Etat semble enfin résolu à faire . Il faut le frapper au portefeuille, car pour lui l’antisémitisme dans sa version complotiste est surtout un créneau de rêve pour s’enrichir.
Mais le plus inquiétant, ce n’est pas Dieudonné. Car au-delà d’une frange pas si grande que cela de nostalgiques du nazisme, d’ultra gauche pervertie et de musulmans antisémites, ce qui est vraiment inquiétant, ce sont ces centaines de milliers de jeunes, qui adhérent à ses propos par amour du complotisme. Car le complotisme de tout poil finit toujours par mener à l’antisémitisme. Quelle plus belle cible que ces Juifs à la fois communistes et capitalistes, religieux et mécréants, cosmopolites et centrés sur eux, etc. Il y en a pour tous les goûts.
Le fait de dire que l'injure antisémite est une insulte raciale en constitue une, vu que les Juifs ne sont pas une race et qu'il ne s'agit pas d'une question de religion. Mais comme la République ne reconnaît pas les ethnies, le crime est orphelin.
RépondreSupprimerCela me rappelle qu'enfant j'avais été insulté par un con-disciple et que le directeur de l'école avait fait écrire audit débile "je ne dois pas insulter mes camarades en raison de leur religion", il m'avait dit: "sale juif, retourne dans ton pays". Bien qu'âgé de seulement six ans, j'avais immédiatement et intuitivement compris que pour lui mon pays, c'était les cheminées des crématoires, vu qu'aujourd'hui, il nous accuserait d'apartheid. Cette punition m'avait choqué et encore plus fait réaliser l'incompréhension de la nature de ses actes par ceux qui n'en sont pas victimes. D'ailleurs, au cours des années j'ai constaté que les attitudes n'avaient pas évolué sur ce point, oscillant entre déni et minoration systématique.