UN ACTE IRRÉVÉRENCIEUX
Par Jean SMIA
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Les guerres du passé ne concernaient
que des revendications territoriales. Donc, toutes les écoles militaires ont
enseigné les protocoles, procédés et tactiques d'attaque ou de défense de
territoires ou de frontières. Les nations dites «civilisées» y ont
inculqué à leurs armées les règles de bienséances de la guerre où il est
impératif de minimiser le nombre de victimes collatérales, et où il est
interdit de mal se comporter, de torturer des prisonniers, d'utiliser des armes
de destruction massives. Enfin, on leur a appris à faire la guerre avec des
gants blancs, chirurgicalement, comme ils disent.
Détruire et anéantir
Attentat intercommunautaire au Liban |
Or, ce qu'il se passe au Moyen-Orient et dans toutes
les terres d'islam n'a pas pour objet une quelconque revendication territoriale:
il s'agit d'une guerre entre des communautés que les colonisations avaient
imbriquées et qui avaient été obligées de vivre ensemble par le vouloir des
puissances gouvernantes tierces, colonisatrices ou dictatoriales. Aujourd'hui
libérée de ces gouvernances, chacune de ces communautés n'a pas d'autre
objectif que de détruire ou d'anéantir toutes les communautés qui leurs sont
étrangères. Les Sunnites veulent annihiler les Chiites qui ne conçoivent pas
que des Sunnites puissent avoir le droit de vivre, ce qui n’empêchera pas les
Salafistes de vouloir éradiquer Sunnites, Chiites, Soufis et autres frères
musulmans. Quant aux Alaouites, à
présent que la communauté internationale est persuadée d'avoir trouvé contre
qui s’accoquiner, ils seront les premiers à se faire «génocider».
Dans ce contexte où l'objet des affrontements est
l'unique désir d'anéantir l'autre, il n'y a aucun espace pour une guerre en
gants blancs. Au contraire même ; plus le nombre de victimes sera
important, plus l'objectif de leur guerre se rapprochera. Dans ce type de
combat pour la vie, on ne peut obtenir des belligérants qu'ils respectent des
règles. Car, il ne s'agit pas de conquérir, de soumettre, d'asservir ou de
convertir : il s'agit d'éliminer physiquement.
Et pour obtenir cela, toutes les armes deviennent permises et efficientes. On voit des bombes au gaz sarin apparaître, tout comme des armes nucléaires sont sur le point de devenir opérationnelles. L'argument des victimes collatérales, au vu de l’exiguïté du territoire, n'a plus cours : cela fera d'autant plus de martyrs à célébrer.
Et pour obtenir cela, toutes les armes deviennent permises et efficientes. On voit des bombes au gaz sarin apparaître, tout comme des armes nucléaires sont sur le point de devenir opérationnelles. L'argument des victimes collatérales, au vu de l’exiguïté du territoire, n'a plus cours : cela fera d'autant plus de martyrs à célébrer.
La fin des violences
Cependant, après que l'Occident ait fermé les yeux sur
l'éradication des Chrétiens et des Juifs de ces terres musulmanes, que les
quelques Coptes, épars et terrorisés, espèrent naïvement se faire oublier, il
ne faut pas croire que laisser supprimer Bachar ainsi que tous les Alaouites
mettra fin aux violences. Non, la fin des violences ne viendra que lorsqu'il ne
restera qu'une seule de ces communautés musulmanes. Car, après la Syrie,
viendra la confrontation directe Iran/Arabie Saoudite ou Sunnites/Chiites. Avec
la Turquie, embusquée, qui attend son heure.
Pendant ce temps, les chefs d'État de nos nations
dites civilisées sont en compétition pour celui qui affichera le plus
d'offuscation possible à propos de l'utilisation de ces armes de destruction
massive, pour lesquelles le législateur du code de bonne conduite dans la
guerre n'avait pas prévu de pénitence légale. Cette offuscation leur sert de
paravent au fait que, non seulement ils n'avaient jamais rien compris au Moyen
Orient, mais que même s'ils commençaient à comprendre, leurs armées ne sont ni
efficaces ni opérationnelles pour contenir un déchaînement de haine viscérale
sans aucune revendication territoriale.
On avait connu les purifications ethniques, et là,
nous assistons à de la purification communautaire sous le regard des nations
civilisées aussi hésitantes qu'indécises dont le seul argument de leurs chefs
d'États pour intervenir militairement est que l'utilisation d'armes au gaz ne
peut pas rester impunie, car cet acte est irrévérencieux.
Une religion qui s'est forgée dans l'acier des épées et dans le sang ne peut engendrer que des monstres.
RépondreSupprimerLa vie n a aucune valeur pour eux c est des Fous de Dieu
RépondreSupprimer3 remarques,
RépondreSupprimer-1, A mon avis, la colonisation n'a rien imbriqué et n'a obligé quiconque à vivre ensemble, ils se sont toujours battus et ils vivaient ensemble, les frontières n'existaient pas. Au contraire, la colonisation a essayé de leur montrer le vivre ensemble.
-2, Les relations avec Israël, c'est à dire avec les Juifs, ainsi qu'avec les Chrétiens, c'est la même chose, ils les considèrent comme des minorités qu'il faut détruire, malheureusement pour ceux-ci, ce sont leurs dénominateurs communs.
-3, L’ONU a été créé, suite à la dernière guerre afin de ne plus faire la guerre, comment ces pays ont un droit de vote ou même un droit de consultation à l’ONU, comment ce Bachar, ce Ben Ali, ce Kadhafi et les suivants et les autres ont eu droit et ont droit à parler à l’ONU….