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jeudi 15 mars 2012

ISRAËL : UNE BONNE ACCROCHE par Gérard AKOUN




ISRAËL : UNE BONNE ACCROCHE

Par Gérard AKOUN
Judaïques FM

Dans une ferme aquacole du Kibboutz Mashabé Sade en plein désert. L'eau est puisée à 1200 m de profondeur. Elle est salée.
Cliquer sur le triangle noir pour écouter la chronique

Le Monde du dernier week-end, en date des 11 et 12 mars a consacré trois articles, pas moins, à Israël  et ce n’était pas pour lui tresser des couronnes : le premier concernait l’actualité immédiate et titrait «bombardements meurtriers d’Israël sur la bande de Gaza» ; le second avait un titre accrocheur «Hold-up télévisuel à Ramallah» à propos de la fermeture de deux stations de télévision palestinienne ; le troisième dans les pages Géo et Politique, pour  annoncer la tenue  cette semaine du Forum  Mondial de l’Eau à Marseille,  avait un titre aussi accrocheur «En Cisjordanie, même l’eau est une arme» et démontrait, carte à l’appui, la stratégie d’appropriation de l’eau par Israël. Je comprends qu’il faille, pour l’édition du week-end, trouver des sujets qui fassent vendre, des sujets qui  passionnent et c’est le cas dés que l’on parle d’Israël et des palestiniens et que l’on dénonce Israël, mais trois articles, certes dans des rubriques différentes mais du même auteur, c’est excessif.

Pénurie d’eau


Kibboutz Revivim : l’unique oliveraie au monde irriguée à l’eau saumâtre, dans le désert du Néguev, qui couvre la moitié sud d’Israël.

France-Inter, lundi dans son émission du matin, a choisi d’illustrer la pénurie d’eau potable dans le monde par un reportage dans la vallée du Jourdain !!!! Il est vrai qu’entre 800 millions et un milliard de personnes, dans le monde, ne bénéficient d’aucune source d’eau potable, et que deux autres milliards ne disposent pas, selon les statistiques des Nations-Unies, d’une eau exempte de bactéries. Il y a certainement des problèmes dans la répartition de l’eau entre voisins israéliens et palestiniens mais la Cisjordanie n’est pas l’endroit où la population souffre, le plus, du manque d’eau potable, et où les gens meurent de maladies dues à la consommation  d’une eau polluée. La rédaction de France-Inter a dû considérer, qu’en prenant pour exemple les palestiniens, ses auditeurs seraient plus attentifs à ce problème gravissime que s’ils devaient écouter un reportage sur un lointain pays d’Afrique ou d’Asie. Je ne vais pas polémiquer sur le corps des articles, ou sur le contenu du reportage, les israéliens  sont loin d’être  irréprochables, mais ils ne sont pas toujours coupables et les palestiniens toujours innocents. Mais conforter les uns dans le rôle de victime et persister à maintenir  les autres dans celui de bourreau, ne contribuera pas à régler le conflit.
Les israéliens sont très sensibilisés à la rareté de l’eau. Ils ont, donc, exploré des pistes nouvelles qui leur permettent, par exemple, de cultiver en serre en arrosant leurs cultures, goutte à goutte, avec de l’eau saumâtre. Ils sont très en avance pour tout ce qui concerne les cultures sur des sols semi désertiques ou même désertiques. Ils font profiter de nombreux pays de leur avance technologique, leurs experts se retrouvent en Chine, en Amérique du sud, en Afrique…. il est bien dommage qu’ils ne puissent en faire bénéficier  leurs voisins immédiats. Ils avaient laissé, en évacuant Gaza, des serres en état de fonctionnement ; le Hamas s’est empressé de les détruire. Il fallait effacer  toute trace de l’occupation israélienne. C’est dire le poids du nationalisme, de la religion, le gouffre qui sépare palestiniens et israéliens.

Surenchères

Le temps ne joue pas en faveur des palestiniens, d’autant que divisés, se livrant à des surenchères, se glorifiant de victoires imaginaires, ils se retrouvent sous la tutelle des monarchies du Golfe, de l’Egypte et, pour une partie d’entre eux, sous celle de l’Iran ; et ces pays les utiliseront à leur profit. Il ne joue pas plus en faveur d’Israël, contrairement à ce que l’on pourrait penser ; ses forces armées sont toujours les plus puissantes mais, à Gaza et au Sud Liban, ses adversaires disposent d’armes de plus en plus sophistiquées, à plus grande portée et plus faciles à manier. La seule issue à cette guerre de cent ans est celle de deux états coexistant côte-à-côte dans des frontières sures et reconnues. Faudra t-il de nouvelles guerres, un embrasement général du Proche et du Moyen Orient pour que cette solution s’impose aux deux principaux belligérants que sont les israéliens et les palestiniens ?  C’est une hypothèse à ne plus écarter. 

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