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lundi 30 mai 2011

SLATE : ISRAEL SEMBLE AVOIR ABANDONNE GUILAD SHALIT



 ISRAEL SEMBLE AVOIR ABANDONNE GUILAD SHALIT

Par Jacques BENILLOUCHE


L'échange du soldat franco-israélien Guilad Shalit aux conditions imposées par le Hamas est jugé inacceptable par de nombreuses voix en Israël.

Cet article avait été publié le 9 décembre 2009 sur SLATE et il garde encore toute son actualité.

http://www.slate.fr/story/14173/gilad-shalit-israel-otage-hamas-abandon


Le portrait de Guilad Shalit au fronton de la mairie du 16ème à Paris
Le dogme de la sacro sainte solidarité des Israéliens avec leurs militaires, emprisonnés chez l'ennemi, semble remis en question. Tsahal s'était toujours engagé à faire revenir, mort ou vif, tout soldat aux mains des ennemis. Pourtant aujourd'hui, de toutes parts, s'élèvent des voix pour refuser l'échange du franco-israélien Guilad Shalit aux conditions imposées par le Hamas mais jugées inacceptables. Les parents des victimes d'attentats ont manifesté auprès de la Cour Suprême pour s'immiscer dans le choix des 980 libérables de façon à ce que la justice soit appliquée avec sévérité pour les assassins. Mais le gouvernement a déjà annoncé que les noms des palestiniens libérés ne seront en fait connus qu'une fois l'échange effectué.

Opposition des rabbins

La première opposition à la transaction vient d'une cinquantaine de rabbins, sionistes religieux, qui ont réussi à trouver dans la loi juive, la Halakha, des arguments pour s'opposer à la libération de prisonniers palestiniens. Ils estiment que « la vie de tellement d'autres juifs est en jeu ». Benjamin Netanyahou a mesuré la difficulté de la décision qu'il doit prendre et s'en remet dorénavant à la Knesset pour autoriser ou non un tel échange: « Le dilemme est lourd, et la décision est à prendre entre deux extrêmes. D'une part notre volonté de nous soucier du sort de nos soldats pour les ramener chez eux, parfois même au prix d'un risque pour des vies, une valeur très importante de notre tradition juive, et de l'autre, empêcher d'encourager de tels kidnappings dans le futur. Il s'agit d'une grande tension. Je n'ai pas pris position dans le passé en tant que chef de l'opposition, et m'en abstiens encore aujourd'hui. »
Des informations contradictoires ont été diffusées sur les tractations mais elles ont pour effet de semer le trouble dans une situation déjà compliquée. Ces difficultés expliquent les lenteurs d'une procédure aux multiples rebondissements. Le député travailliste Daniel Bensimon a dû se rétracter après avoir annoncé qu'il avait entendu de la bouche du premier ministre que l'accord était entériné et que l'échange devait se faire dans un délai de deux semaines. Ce démenti s'explique par le souci du gouvernement de limiter les sujets de friction avec le clan nationaliste déjà sensibilisé par la loi sur le gel des constructions en Cisjordanie qui pollue la vie politique israélienne.
La position des rabbins, qui ont créé un comité de lutte contre l'échange, ne manque pas d'étonner. Ils prônent l'utilisation de la manière forte ou tout au moins de sanctions économiques draconiennes à l'encontre de la bande de Gaza pour faire plier les ravisseurs. Pour l'un de leurs dirigeants, de la mouvance de la droite radicale nationaliste: «les responsables israéliens ne veulent pas faire la guerre pour libérer Shalit de crainte de provoquer des pertes civiles chez nos ennemis, mais l'éventualité de la mort d'israéliens innocents dans le futur ne les touche pas autant». Ce virage belliciste de religieux juifs, d'ordinaire soucieux du respect de la vie humaine, est une position nouvelle sans équivalence dans l'histoire récente.

Réticences de l'armée
Ils viennent d'être relayés par l'ancien commandant en chef des ressources humaines de Tsahal. Le général Eléazar Stern a fustigé « toute l'atmosphère créée autour de l'affaire Shalit et les manifestations en faveur de la libération du soldat qui montrent au Hamas qu'Israël est prêt à tout pour faire libérer Guilad. S'il n'y avait pas eu la transaction Jibril en 1985, jamais le Hamas ne se permettrait d'être aussi sûr de lui et exigeant aujourd'hui. » Il a laissé entendre qu'un mort supplémentaire n'ajouterait rien au drame de la centaine de soldats tombés au cours de la guerre du Liban de 2006 dont l'origine avait été précisément ce kidnapping. Il a enfoncé le clou en affirmant « que si Israël déclarait Shalit disparu au même titre que Ron Arad, et si la plupart des responsables Israéliens restaient fermes, le Hamas réviserait ses exigences à la baisse. Avec tout le respect à la famille Shalit, un gouvernement israélien doit avoir à l'esprit les vies qu'il met en danger en libérant des terroristes qui ne rêvent que de recommencer ».
Cette déclaration, venant d'un haut dignitaire militaire agissant peut-être sur ordre, semble annoncer un changement de doctrine de la part de Tsahal qui répugne à libérer des terroristes pouvant organiser d'autres attentats. Elle semble porter ses fruits puisque des concessions ont été obtenues ces derniers jours. Les prisonniers arabes, disposant de la nationalité israélienne, ne figurent plus sur la liste exigée par le Hamas. D'autre part, le premier ministre israélien a mis son veto sur la libération d'une cinquantaine de prisonniers considérés comme les plus dangereux. Pour contrebalancer ce qui pourrait être considéré comme une reculade, le Hamas a rappelé qu'il offrait une prime de plusieurs milliers de dollars pour l'enlèvement de nouveaux soldats depuis le territoire juif.
Mais les dirigeants du Hamas ne veulent pas être enfermés dans le piège israélien et ont affirmé que « la seule façon pour Israël d'obtenir l'élargissement de Guilad consiste à céder à nos exigences ». Ils ne laissent aucun doute sur leur détermination: « la liste des 450 détenus présentée à Israël ne changera pas ». Les égyptiens ont, eux-aussi, compris la tactique israélienne consistant à temporiser pour s'opposer aux diktats palestiniens. Leur ministre des affaires étrangères, Ahmad Gheit, a montré son impatience en précisant: « si vous voulez récupérer Guilad Shalit, vous devez payer le prix exigé par le Hamas ». Cette déclaration risque de conduire à l'effet inverse souhaité car Netanyahou peut difficilement accepter cette injonction sans être taxé de faiblesse par ses alliés.

Risque d'effet en chaine
Pour les Israéliens, la transaction ne doit en aucun cas encourager d'autres kidnappings. Israël craint par ailleurs l'effet psychologique, désastreux pour leur communication, de prisonniers libérés, ayant du sang sur les mains, pavoisant à leur retour dans leurs foyers en narguant ouvertement l'Etat-major israélien. L'information, non confirmée par Israël, qu'une équipe de médecins français a examiné le soldat prisonnier entre dans le cadre de la guerre médiatique que se lancent les deux parties pour attribuer à l'autre l'éventualité d'un échec des négociations.
C'est dire la difficulté dans laquelle se trouve Benjamin Netanyahou pour résoudre le dossier de Guilad Shalit. Quand aux parents de Guilad Shalit, ils risquent d'attendre encore avant que le portrait de leur fils ne soit démonté du fronton de la mairie du 16ème arrondissement de Paris.

lundi 23 mai 2011

DEBAT DU 24 MAI 2011 : LES TERRITOIRES





ACTUALIA

Forum d’analyses et de débats sur l’actualité
Vous invite à participer à son dernier forum de la saison 
                   
      MARDI 24 MAI à 20h

 

Salle « Félicia Blumenthal » 26,Kikar Bialik, Tel-Aviv

Parking angle Tchernikhovsky et Macccabi, puis, prendre l’escalier


QUEL AVENIR POUR LES TERRITOIRES ?
A la lumière du projet de déclaration d’indépendance des palestiniens, dans le contexte de la nouvelle donne liée aux révolutions arabes et après l’accord entre le Fatah et le Hamas 

Denis CHARBIT


Jacques KUPFER











Avec 
    
Dr DENIS CHARBIT 

Maitre de conférences en sciences politiques à l'Open University d'Israël



JACQUES KUPFER 

Président du bloc national des Juifs francophones, co-président du Likoud mondial

Modérateur :

JACQUES BENILLOUCHE, 
journaliste,
Correspondant du site d'informations françaises SLATE.fr
chroniqueur à  GUYSEN.TV, à KOL-ISRAEL et à divers médias francophones

Le débat avec la salle sera ensuite introduit par une présentation du  Dr Roland DAJOUX, écrivain
*
                 Une collation sera servie en fin de soirée
P.A.F. 45 Sh

Réservations obligatoires (mais sans engagement) à : 

      rogergoldstein@yahoo.fr, tel 09 950 00 71

mardi 17 mai 2011

GUYSEN-TV - NAKBA : LES TROUBLES AUX FRONTIERES



GUYSEN-TV - NAKBA :LES TROUBLES AUX FRONTIERES

Journal télévisé du 16 Mai 2011

Jacques BENILLOUCHE au micro de Myriam DANAN


Cliquer sur le triangle noir pour voir la vidéo


jeudi 12 mai 2011

GUYSEN-TV : Benjamin NETANYAHOU à WASHINGTON



GUYSEN-TV : Benjamin NETANYAHOU à WASHINGTON

Débat du 11 mai 2011 animé par David SEBBAN 

Les attentes du voyage de Benjamin NETANYAHOU à Washington devant le Congrès américain le 22 mai

AVEC

Jacques BENILLOUCHE Journaliste 

et 

Samuel FLATTO-SHARON ancien député à la Knesset

Partie 1
Partie 2

mardi 10 mai 2011

SLATE : ISRAEL A CHANGE DE STRATEGIE FACE A L’IRAN



SLATE : ISRAEL A CHANGE DE STRATEGIE FACE A L’IRAN

Par Jacques BENILLOUCHE
           
Centrale nucléaire de Bushehr en Iran
         Le Mossad , l’organisation des renseignements israéliens la plus secrète de l’Etat d’Israël, devient de-facto le porte-parole officiel du gouvernement. Meir Dagan, son ancien responsable jusqu’en décembre 2010, s’exprime de manière régulière face aux médias et son devoir de réserve implique que les dirigeants israéliens cautionnent certainement ses propos. En dépendant directement du premier ministre, il occupait un rang de super ministre,  en faisant de lui le deuxième personnage du gouvernement. Sa position à l’égard de l’Iran n’a jamais été figée et elle a évolué en fonction des circonstances politiques du moment et des faits probants portés à la connaissance de l’opinion internationale.....

Lire la suite de l'article sur le site SLATE en cliquant sur le titre en rouge de l'article

http://www.slate.fr/story/37995/israel-iran-nucleaire-change-strategie



vendredi 6 mai 2011

LE DEFI DES REVOLUTIONS ARABES 1. TUNISIE



LE DEFI DES REVOLUTIONS ARABES   1. TUNISIE 

Par Jacques BENILLOUCHE

Rached Ghannouchi du parti Ennahdah

                Les révolutions arabes ont mis en évidence la faillite de l’occident dans le domaine de la prévision politique puisque nul n’a été capable de prévoir les évènements importants intervenus dans des pays qu’il contrôlait pourtant. La surprise a été telle, qu’à ce jour, les dirigeants occidentaux ne se prononcent pas ouvertement sur le processus de normalisation tant que les objectifs des émeutiers n’ont pas été clairement définis. Bien qu’elles aient eu lieu presque simultanément, les révolutions, tunisienne, égyptienne, libyenne et syrienne, se distinguent sur le fond entre elles. Elles ont cependant en commun d’avoir trois défis à relever : recouvrer une identité perdue, cadrer le rôle de l’armée et définir le rapport entre l’islamisme et les gouvernements. 

Recouvrer une identité

                Après un début hésitant, les révolutions arabes ont gagné les masses populaires qui ont eu le courage de s’opposer à l’oppression de leurs dirigeants. Parce que les dictatures ont sévi durant plusieurs décennies, elles ont été contraintes, pour se défendre et subsister, d’étouffer l’identité des peuples pour mieux les asservir. Il régnait alors dans les pays soulevés un système élitiste qui avait pour conséquence d’écarter le peuple en le rabaissant parce qu’il  était incapable de s’insérer dans une entité organisée. L’opinion publique a alors exploité les moyens modernes de communication pour s’élever au rang d’acteur influent durant la guerre des médias.
Les révolutions ont donné au peuple la conscience de sa puissance mais elles ne lui ont pas rendu pour autant son identité. Elles ne pourront s’épanouir que si elles s’appuient sur les populations pour relayer leurs voix en évitant l’erreur des révolutionnaires arabes des années 1950  qui s’étaient alors entourés d’une élite militaire pour consolider le régime et pour imposer des relations de force et de favoritisme. Les dictatures avaient négligé le lien avec les populations et se sont acharnées à brader l’identité des peuples pour étouffer toute velléité de soulèvement tout en comblant les lacunes de leurs régimes défaillants. Alors, l’un des rôles de ces révolutions consiste aujourd’hui à réveiller le sentiment de la nécessité d'une identité islamique. L’intégrisme, qui n’est pas monolithique, cherche à s’implanter dans ces pays libérés qui doivent à présent déterminer à laquelle des factions antagonistes ils tiennent à s’affilier : les Frères musulmans, le Djihad islamique et Al-Qaeda ; chacune étant sous l’influence d’un pays tiers.

Trois factions islamistes

                Les factions islamiques se concurrencent parfois avec violence. Les Frères musulmans ont pris naissance en Egypte où ils ont prospéré puis se sont répandus en Syrie et à Gaza. Leur implantation en Tunisie date de l’installation des palestiniens qui ont fui le Liban en 1983 après la guerre avec Israël. Le mouvement de la tendance islamique (MTI), devenu Ennahda , créé par des étudiants tunisiens puis exilé en France par la volonté du président Bourguiba, s’est trouvé consolidé par cet apport nouveau de cellules noyautés par les égyptiens.  Les Frères musulmans ont aussi inspiré le Hamas de Gaza dont le chef historique Ahmed Yassine a été assassiné en 2004 par les israéliens ainsi que son successeur Abdel Aziz Al-Rantissi. Ils ont requis l’aide de la Syrie dont ils ont épousé la dépendance.
                Le Djihad Islamique est issu d’un groupe d’anciens du Fatah directement aux ordres de l’Iran, par l’intermédiaire des pasdarans. Il était dirigé par Imad Mougnieh qui a été assassiné à Damas en 2008. Cette faction palestinienne, basée à Damas en Syrie, est adepte du salafisme, un mouvement sunnite revendiquant un retour à l'islam pur des origines. Bien que sunnites, ils acceptent d’être totalement contrôlés par les chiites iraniens.
                Enfin, l’organisation Al-Qaeda a été inspirée par Oussama Ben Laden en 1987. Sunnite fondamentaliste, elle a été créée pendant la première guerre d’Afghanistan. Elle poursuit une stratégie révolutionnaire violente qui vise à renverser les gouvernements des pays musulmans pour instaurer un État islamique par la force. Elle dispose de réseaux d’influence mondiale avec des cellules dans plusieurs pays et des liens avec tous les extrémistes sunnites dans le cadre de structures non hiérarchisées qui font à la fois sa force et sa faiblesse. Al-Qaeda est sous influence totale de l’Afghanistan.

Tunisie : une identité élitiste

La Tunisie a été le premier pays du monde arabe à œuvrer pour s’éloigner de son identité originelle. Le président Bourguiba voulait s’affranchir d’un pouvoir religieux omniprésent qui freinait sa marche vers le modernisme occidental en bloquant l’émancipation de son peuple. Il avait donc décidé de combattre l’islamisme de manière brutale, non pas par crainte de se voir supplanté politiquement, mais pour avoir les mains libres afin de marginaliser l’identité musulmane en brisant les tabous grâce à l’appui de son parti, le Néo-Destour . Il avait donné aux femmes leur liberté. Il avait pris le risque de déconseiller le jeun du ramadan aux travailleurs, de fustiger le port du voile et de marquer un mépris pour la langue arabe qu’il avait délaissée au profit de la langue du colonisateur. Il avait d’ailleurs subi les attaques des autorités religieuses de la Zitouna qui s’opposaient à toute avancée moderne.
Habib Bourguiba avait opté pour la destruction des piliers de l’identité arabe en abolissant les tribunaux islamiques et en développant, malgré l’indépendance du pays, l’apprentissage de la langue française. Il voulait que les institutions de l’Etat suppriment tous les liens avec les racines islamiques. Aidé des caciques de son parti, il avait ainsi créé une élite politique mais il sera partiellement suivi par son successeur, Ben Ali, qui s’éloigna du parti destourien pour instituer une tyrannie fondée sur le tout sécuritaire en mettant en avant ses forces de sécurité devenues implicitement les élites de la nation. Les islamistes étaient traqués, combattus, exilés, emprisonnés tandis que toute référence des masses populaires à la religion était considérée comme un acte de défiance à l’égard du régime. L’islam était devenu ennemi du peuple et tout tunisien qui s’en référait devenait suspect.

Tentation d’islamisation

Le nouveau régime semble s’orienter vers une actualisation de cette identité perdue mais les femmes tunisiennes veillent car elles craignent pour leur statut qu'elles défendront avec la même énergie qu’elles ont combattu la dictature. La révolution tunisienne avait cette originalité, par rapport aux autres, d’avoir vu les femmes en première ligne dans la contestation. Elles avaient refusé de rester cantonnées à un rôle passif. Les femmes journalistes, les étudiantes, les internautes et les simples mères de famille ont toutes travaillé pour la chute de la dictature. A l’instar de la journaliste Racha Tounsi, elles étaient en tête des cortèges pour manifester et parfois pour soigner les blessés. Mona Ben Halima, ancienne élève de Louis-le-Grand a usé de l’arme d’internet pour rameuter les jeunes et pour informer la presse française en diffusant les images d’exactions et des morts.
Pourtant le risque islamiste les inquiète car cette volonté de retrouver une identité risque d’avoir un impact sur les libertés qu’elles ont acquises sous le régime de Bourguiba. Elles ont d’autant plus peur que les islamistes ne se masquent plus et agissent à présent ouvertement. Le 5 avril, des militants barbus ont investi l'hôpital de La Rabta à Tunis en insultant les infirmières et les femmes médecins non voilées. Les islamistes pourraient avoir la majorité aux prochaines élections en usant de démagogie  et le fantasme de l’avènement d’une république islamique n’est pas exagéré.
La Tunisie, jugé pays modéré, n’a plus le choix qu’entre le salafisme des islamistes radicaux et le modernisme hérité des occidentaux. Des intégristes tunisiens revendiquent ouvertement un Etat islamique radical. Ils veulent parvenir à leurs fins en instituant le désordre en Tunisie, en manifestant avec violence, en harcelant les femmes au travail et en s’attaquant aux touristes symboles du modernisme. Ils feignent d’ignorer que l’économie du pays est totalement dépendante  de l’apport des occidentaux mais ils comptent sur leurs alliés intégristes des autres pays pour renverser la tendance. Interdits pendant le régime précédent, les hommes barbus envahissent les rues aussi bien que les femmes toutes vêtues de noir alors que cette tenue ne faisait pas partie de la culture tunisienne du voile blanc.
L’armée tunisienne n’a pas pris part aux émeutes et en restant neutre, elle a gardé son auréole et sa capacité d’arbitrage en cas de conflit majeur. Elle reste le rempart, avec les femmes, contre un salafisme qui sera difficilement accepté par la majorité de la population. Les tunisiens rêvent d’une situation à la turque où les militaires cautionneraient la survivance d’un Etat laïc. Ils devront cependant résoudre le dilemme entre recouvrer leur identité liée à l’islam et ne pas tomber dans l’excès de l’intégrisme qui agit par grévistes interposés. Les islamistes du parti El-Tahrir  ont intérêt à créer le chaos pour provoquer la police. Les blindés et les fils barbelés ont refait leur apparition dans le centre de Tunis. Les comités de défense de la révolution, qui contestent les nouvelles autorités, sont débordés parce qu’ils ne coordonnent pas leur action au niveau nationale. L’islamisme radical rôde et attend son heure. Il appartient aux tunisiens de relever le défi de leur révolution.

mardi 3 mai 2011

GUYSEN-TV : LA MORT DE BEN LADEN




GUYSEN-TV : LA MORT DE BEN LADEN

Journal télévisé du 2 MAI 2011

Jacques BENILLOUCHE  au micro de Myriam DANAN

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